Les travailleurs de Senecor, producteur des mèches de marque Linda, ont tenu un sit-in le weekend dernier, devant les locaux de l’entreprise, sis zone franche, pour dresser un chapelet de doléances et de complaintes vis à vis des responsables de cette direction.
Selon Mouhamadou Mouride Dieng, représentant syndical des travailleurs, «voici une entreprise où les responsables ne respectent pas les dispositions réglementaires à propos des contrats de travail. Pour pouvoir avoir un contrat de mission, il faut qu’il y ait des conditions préalables. Mais ici, tout est violé.» Appuyé par les travailleurs venus nombreux, M. Dieng indique que les responsables de la direction contournent la législation du travail en créant une société fictive, dénommée Élan intérim dans le but de pouvoir continuer à maintenir les ouvriers, avec des contrats de mission qui ne sont pas réglementaires.
Les travailleurs veulent ainsi que la direction de Senecor se conforme à la loi, en respectant les dispositions réglementaires en vigueur dans ce pays. «Nous demandons aussi l’assistance de l’autorité publique, pour que la direction respecte la réglementation», a lancé Dieng. Tout en informant que le ministre du Travail est saisi, depuis vendredi dernier pour qu’il s’implique dans cette affaire. «Maintenant, nous attendons la réaction du ministre. Si toutefois il ne réagit pas, nous allons faire ce que la loi nous permet. L’Inspection du travail, qui a un bureau ici, au niveau de la zone franche est considérée comme complice de ce qui se passe. Parce que l’inspecteur qui est là, est au courant de ce qui se passe mais ne daigne pas réagir. On ne comprend plus, dans quel pays nous sommes. Notre dignité est bafouée et piétinée, sans que celui qui est censé nous défendre ne réagisse», a dénoncé avec vigueur, Mouride Dieng.
A propos des salaires, les travailleurs dénoncent la modicité des sommes perçues. «Nous travaillons tout juste pour assurer le transport, sinon rien d’autre. Nous avons des salaires de misère. 12.500 francs Cfa par semaine y compris ton transport : Que va t-il te rester ? C’est même humiliant d’en parler. Vous vous rendez compte ? Sur 1800 travailleurs, plus de 500 sont renvoyés, parce que tout simplement ils refusent le harcèlement des responsables. Il y a tellement de licenciements abusifs dans cette boîte», a encore regretté Mouride Dieng.
La direction elle, n’a pas été joignable. «Il n’y a personne pour vous parler ici», nous a lancé le gardien des lieux, qui se faisait très menaçant.
4 Commentaires
Qui
En Septembre, 2013 (16:56 PM)Silla
En Septembre, 2013 (17:05 PM)From Zion
En Septembre, 2013 (17:07 PM)Séédé
En Septembre, 2013 (15:34 PM)Participer à la Discussion