Mis en place depuis quelques mois, le Comité de défense de la Parité et de la République a procédé au lancement officiel de ses activités. La structure, constituée d’une vingtaine d’organisations de défense des droits de la personne humaine a décidé de se regrouper autour d’un Comité de défense de la Parité et de la République.
D’avis que la parité est actuellement menacée, les membres, forts de plusieurs centaines de personnes, ont dit être convaincus du «non respect quasi-généralisé du décret d’application de la loi sur la parité.
«Dans la mission de préservation de la parité qu’il s’est assignée, ledit comité a organisé un Forum national pour poser la problématique de l’effectivité de la loi de 2010 et de son décret d’application de 2011. Un forum, où sont attendus quelque 600 participants, notamment les autorités gouvernementales, les parlementaires, les élus locaux, les organisations de défense des droits humains et les partenaires techniques et financiers. Ce pour, entre autres, faire connaitre la loi sur la parité dans le cadre du XVe Sommet de la francophonie ainsi que le travail des organisations de la société civile pour son adoption et pour son application. Cela, pour vulgariser la parité et son décret d’application ; poser le débat sur le bilan de la parité posé ; et attirer l’attention de la population sur la concordance de la loi sur la parité et du thème du XVe sommet de la francophonie» indique la note conceptuelle dudit forum.
Les représentants de ses organisations qui se sont réunis ce dimanche ont, pour le déplorer, estimé que la parité commence à perdre du terrain. Au niveau des conseils municipaux et départementaux, il n’est pas appliqué normalement le respect de la loi instituant la parité absolue dans les assemblées électives et sémi-électives pour permettre la participation égale des femmes et des hommes dans les instances de prise de décision, en l’occurrence l’Assemblée nationale et les collectivités locales.
Sur le plan politique, poursuit le document, il est relevé que «l’adoption de cette loi constitue une véritable avancée démocratique, caractéristique d’un Etat de droit et gage de bonne gouvernance locale. En effet, une première application de cette loi sur la parité a permis la présence de 64 femmes à l’Assemblée nationale soit 42,7% à la suite des élections législatives du 1er juillet 2012. Si cet acquis est à compter en faveur de la promotion de la femme et de l’amélioration de leurs conditions de vie, force est de constater que la parité est actuellement menacée. En effet, le non respect quasi-généralisé du décret d’application de la loi sur la parité à l’occasion de l’élection des bureaux des différentes collectivités locales a montré la nécessité de développer des stratégies pour sa préservation».
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