Les professionnelles du plus vieux métier au monde se rongent les ongles dans leurs différents lieux de prédilection. Et pour cause ! Les clients, amateurs de belles de nuit, sont ruinés comme des rats au lendemain de la fête de Tabaski. Dans les bars et autres maisons closes de Ziguinchor, les filles de joie s'arrachent à la limite les clients, parfois sous fond de tension conduisant à des heurts entre elles. Ces prostituées qui amassaient beaucoup d'argent en une nuit, sont, de nos jours, dans la dèche.
(Correspondance) - «Les hommes jadis si prompts à payer 10 mille francs pour une passe, n'ont plus 100 francs à proposer.» Cette confidence faite par une travailleuse, du sexe rencontrée à Ziguinchor renseigne sur la situation de crise que vivent les professionnels du plus vieux métier du monde. Preuve que les lendemains de Tabaski ne sont pas durs que pour les ménages. Et ce ne sont pas les péripatéticiennes établies dans la commune de Ziguinchor qui diront le contraire. Un tour ces deux derniers jours dans les tripots, bars et autres lieux où elles ont installé leurs quartiers en dit long sur la crise qui les frappent. Les clients sont plus que jamais rares.
Les poches trouées à cause des nombreuses dépenses liées à 1a fête, ils ne sont pas nombreux, ces hommes qui daignent dégainer pour une partie de jambes en l'air. Dans les restaurants-bars classiques, les belles de nuit se retournent les pouces en ajustant, par moments, leur maquillage. Rien n'y fait. La denrée recherchée se fait de plus en plus rare. Dans un des milieux bien courus, ces professionnelles ou celles qui s'en réclament sont plus nombreuses que les hommes trouvés sur place. Ici, on se passe des cigarettes et on se partage les coupes. Une sorte de solidarité en attendant les amateurs de chair. Seulement, au fil des heures, deux d'entre elles seulement ont pu trouver, chacune, un «pigeon» pour une passe. L'heure n'étant plus à la surenchère, on accepte l'offrant et non le mieux offrant comme ce fut le cas, il y a quelques jours.
D'après une indiscrétion, «c'est 3 mille francs que chacune des deux prostituées a encaissé au lieu des 6 mille francs, prix habituellement appliqués». Le constat qui frappe dans plusieurs «quartiers» de prostituées, c'est une sorte de crise généralisée, liée étroitement aux activités économiques du plus vieux métier au monde. Ça râle dans les rangs des vendeuses de chair. Toutefois, d'après certains hommes qui consommaient tranquillement dans leur coin et qui connaissent parfaitement la stratégie de ces dernières, «elles n'ont qu'à s'en prendre à elles-mêmes ». «Elles faisaient déplumer les hommes en montant les enchères avec à la clé souvent des prix exorbitants. S'il n'est pas temps pour certaines d'entre elles de changer de métier, elles n'ont qu'à accepter les prix dérisoires qui leur sont proposés.» Un autre temple du plaisir, même scénario. Sauf qu’ici, il est reconnu de tous que « celles qui y végètent sont réputées être plus jeunes (des filles de trentenaires et beaucoup moins), mais plus chères ». « Chéri paye-moi une consommation, » « Vous avez du feu ? », « Tu n’as rien à me dire ?»...
Ces expressions fusent de partout dans ce grand temple de Bacchus, Dans une atmosphère émaillée d'odeur de cigarette d'alcool et de parfum, les belles de nuit, en rivalisant de déhanchements dans la démarche et dans la danse exhibent leurs canons de beauté en croyant bien s'y prêter pour appâter les proies. Ruinés qu'ils sont, les hommes assis ou marchandant, semblent ne prêter aucune attention à ces filles de joie. Qu'à cela ne tienne ! Ils savent qu'ils n'ont pas grand-chose à proposer. Et le crédit n'est pas une chose connue dans ce milieu. La résignation, c'est là un moyen pour éviter les penchants. Seulement, certains amateurs commencent à épuiser leurs capacités de résignation et souvent ont l'habitude de choisir la même péripatéticienne.
Par chance, ils arrivent donc à embarquer leur cliente, moyennant quelques espèces sonnantes et trébuchantes. L'une des conséquences «malheureuses» de cette situation de dèche que traverse le milieu du sexe en ces jours d'âpres Tabaski, c'est la tension qui plane entre les différentes prostituées, malgré l'amitié de façade qui les lie souvent. Avant-hier, dans un de ces temples du plaisir ayant pignon sur rue dans la capitale du sud, deux d’entre elles ont failli en venir aux mains à cause d’un homme assis sur le tabouret d’un bar. D’après les explications recueillis sur place, l’homme en question, la quarantaine bien sonnée, a eu maille à partir avec toutes les deux filles en s'envoyant en l'air à des périodes différentes. Et ce qui a mis le feu aux poudres, c'est que l'une n'a jamais voulu accepter que cet amateur paye à boire à la plus jeune.
D'où une vive altercation accompagnée d'insanités de part et d'autre. Le lieu a failli être transformé en ring alors que «l'objet» de la dispute, lui sirotait tranquillement sa bouteille pendant que les deux protagonistes se crêpaient le chignon. Rond comme un Polonais, il répétait sans cesse : «Ce n'est pas mon problème.» Une bataille rangée a ainsi été évitée, car les copines des deux protagonistes étaient entrées dans la danse pour prendre part pour l'une et l'autre. Pendant une trentaine de minutes, on a assisté à une montée de la moutarde. Heureusement, les gérants des lieux ont réussi à apaiser les nerfs en restaurant le calme.
La commune de Ziguinchor, ville carrefour, compte autant de tripots que de maisons closes. Et les prostituées, souvent venues de toutes les régions du Sénégal -voire de la sous-région ne sont pas dans bien des cas détentrices d'un livret sanitaire. Ce qui explique les rafles épisodiques organisées par les forces de sécurité. Une tâche bien délicate dans une région pris en sandwich par deux pays souveraines et pourvoyeurs de ces femmes aux activités très particulières. Une véritable source de revenus qui ne plaide pas pour les faire décourager.
16 Commentaires
Ma
En Novembre, 2011 (08:52 AM)Manynames
En Novembre, 2011 (09:04 AM)Itapha
En Novembre, 2011 (09:25 AM)Ibs
En Novembre, 2011 (10:09 AM)Help
En Novembre, 2011 (11:13 AM)Ayato
En Novembre, 2011 (11:27 AM)Dasita
En Novembre, 2011 (12:53 PM)Sama Xalat
En Novembre, 2011 (13:41 PM)Xew Xew
En Novembre, 2011 (13:44 PM)Mandinko
En Novembre, 2011 (14:04 PM)En plus vous dites toujours que la prostitution est le plus vieux metier du monde. Vous le dites pour vous meme et pour avoir bonne conscience et continuer votre publicite de proxenete.Mais sachez qu'EVE n'etait pas une prostituee et qu'ADAM n'etait pas non plus un proxenete.
Et ayez le courage de ne pas censurer mon commentaire. Bande de proxenetes
Visiteures
En Novembre, 2011 (15:09 PM)Kzx
En Novembre, 2011 (15:15 PM)Un Passant
En Novembre, 2011 (18:21 PM)Continuer votre acharnement sur mon territoire, vous ne m'échapperez jamais, je vais niker tous vos mères jusqu'à ce que vous aimez la casamance.
Bande d'insolants de jounalistes.
Xewwew2
En Novembre, 2011 (00:24 AM)Pape
En Novembre, 2011 (06:04 AM)Denonce
En Novembre, 2011 (18:47 PM)Participer à la Discussion