Le président du Réseau panafricain des écovillages, Dr Ousmane Aly Pame a dénoncé la "mort progressive" du fleuve Sénégal et de ses affluents sous les effets combinés des changements climatiques, des aménagements hydro-agricoles et des activités industrielles dans la région nord.
"Depuis un demi-siècle, les populations de la vallée du fleuve Sénégal assistent, presque impuissantes et résignées, au spectacle insoutenable d’entrée en agonie de leurs différents cours d’eau, source de leurs activités socio-économiques et culturelles", a-t-il regretté.
Dr Pame, enseignant au département d’anglais de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a relevé dans un article dont copie a été remise à l’APS que "le fleuve Sénégal et les écosystèmes qui en dépendent ont enregistré une perte considérable de vitalité".
"Ils se meurent de manière lente, progressive et évidente mais dans une indifférence quasi générale", a souligné le président du Réseau panafricain des écovillages.
Entre autres causes, il a évoqué les changements climatiques, la construction des barrages hydro-électriques de Diama et Manantali qui à son avis ont entraîné "une dégradation du régime du fleuve Sénégal (réduction du lit du fleuve et de son débit)".
"La faiblesse de son débit, surtout pendant la période sèche, altère la composition et la qualité des eaux du fleuve : la teneur en oxygène de ses eaux a fortement chuté à cause de la baisse considérable du courant fluvial", a déploré Dr Pame.
Selon lui, les activités industrielles sont également responsables de la décomposition avancée des eaux du fleuve Sénégal.
Il a relevé de profondes mutations écosystémiques, notamment "la colonisation de l’espace fluvial par de nouvelles espèces végétales (typha, algues notamment) et par des parasites responsables de maladies tant au niveau des populations qu’à celui du cheptel".
Le président du Réseau panafricain des écovillages a estimé que la vallée du fleuve Sénégal devrait être "une zone agroforestière par excellence".
L’objectif est, d’une part de prévenir le dessèchement progressif de la région, de freiner l’érosion des sols et de stopper ainsi l’avancée du désert et, de l’autre d’assurer une production fruitière plus importante pour les marchés local, sous régional et international.
Dr Ousmane Aly Pame a invité à s’inspirer du modèle de développement des écovillages Sekem (Egypte), Auroville (Inde), Salayel Loboddou (Mauritanie), Diarra (Sénégal), en vue de mettre un terme au massacre des écosystèmes et de la biodiversité de la vallée et des autres régions du pays.
Societe
9 Commentaires
Odiliya Massage
En Juin, 2016 (16:10 PM)a domicile ou hotel faite le contacte
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En Juin, 2016 (16:50 PM)Observateur!
En Juin, 2016 (17:35 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (21:45 PM)Mad
En Juin, 2016 (23:06 PM)Mad
En Juin, 2016 (23:06 PM)Mad
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En Juin, 2016 (23:06 PM)Mad
En Juin, 2016 (23:06 PM)Participer à la Discussion