Visas, passeports, titres de séjour français, espagnols, brésiliens : l’armada des faussaires

La Dic vient d’envoyer au parquet 5 individus pour faux, usage de faux et association de malfaiteurs. Impliquées dans trois affaires différentes, les mis en cause dont une dame présentée comme une épouse de diplomate, détenaient des visas, des passeports et titres de séjour français, espagnols, brésiliens et même sénégalais.

D’après Enquête qui a détaillé le coup de filet dans son édition de ce vendredi, la première affaire concerne un Gambien, arrêté aux alentours de l’aéroport Léopold Senghor. Il avait par-devers lui un visa brésilien, deux permis de séjour espagnols ainsi que des passeports avec des noms étrangers et sénégalais.

Au cours de l’enquête, les policiers ont découvert que le Gambien était au cœur d’un réseau de faussaires puisqu’il recevait du Nigeria des colis dont l’un comportait des faux documents. La Dic poursuit la traque pour débusquer les autres membres de la bande.

La deuxième affaire, toujours selon Enquête, concerne une dame présentée comme l’épouse d’un diplomate. Elle fait l’objet d’une plainte pour escroquerie déposée par un certain O. Kaba qui lui réclame 2,7 millions versés selon ce dernier pour obtenir des passeports français pour ses frères.

Mais au cours de son interrogatoire, les policiers remarquent que le plaignant, bien que Guinéen, dispose d’une carte d’identité et d’un passeport sénégalais. Il avouera avoir obtenu ces documents à partir d’un faux extrait de naissance. Kaba sera d’autant plus mouillé qu’il a été trouvé sur lui un passeport français qu’il aurait reçu de la dame.

Cette dernière pour sa part a été mise en cause après que la Dic a découvert, au cours d’une perquisition chez elle, des faux documents de voyage, entre autres éléments compromettants.

La troisième et dernière affaire met en scène deux individus qui cherchaient des visas pour l’Italie en présentant des passeports comportant des visas français. Une façon de mettre tous les atouts de leur côté. Le consul d’Italie découvre le faux. Il informe l’ambassade de France, qui actionne la Dic.