Quels sentiments vous animent au lendemain de votre défaite contre Ness ?
Permettez-moi d'abord de rendre grâce à Dieu qui m'a donné tout ce j'ai gagné dans la lutte. Je me réjouis également de votre présence. Car, depuis ce matin (Ndlr : nous étions sur les lieux vers 13 heures), ma maison ne désemplit pas. Je reçois la visite des journalistes, des fans et des parents qui viennent m'encourager. Dans la joie comme dans la douleur, on ne doit pas oublier que Seul Dieu donne la victoire. Je suis très à l'aise pour donner mon sentiment après ce qui m'est arrivé face à Ness. Tout doit rester dans le cadre du sport et forcément, il faut qu'il y ait un vainqueur et un vaincu. Je suis le vaincu et je félicite mon adversaire en toute sportivité. J'ai toujours cette chance d'être digne dans la défaite et humble dans la victoire.
Etes-vous vraiment affecté par l'issue du combat ?
Pas tellement. Si ça doit m'affecter, c'est parce que je m'étais fixé un objectif : tout faire pour gagner ce combat et attendre le mois d'avril pour décrocher une autre affiche face à d'éventuels vainqueurs. Donc si cet objectif n'est pas atteint, je peux dire qu'il y a un goût d'inachevé.
L'objectif n'étant pas atteint, quels sont vos futurs chantiers ?
Je suis un lutteur et tant que je suis dans ce milieu, je continuerai à me résigner si la chance ne me sourit pas. J'y suis et j’y reste pour poursuivre mes activités en sachant que ce n'est pas la fin du monde. Il me reste encore quelque chose à prouver dans ma carrière.
Donc on ne peut pas encore envisager la retraite de Boy Kaïré ?
Non, moi j'ai un staff et des gens avisés qui me conseillent. Si je dois prendre une décision, c'est en parfait accord avec mon staff. Aujourd'hui, nous sommes lundi et c'est hier (Ndlr : dimanche) seulement que le combat a eu lieu. Les décisions ne doivent pas être prises à la hâte, il faut toujours une concertation avec mon encadrement qui m'a assisté depuis le début de ma carrière. Toute décision doit être concertée et s'il nécessite de poursuivre, on va s'accorder. Si je dois aussi arrêter, je suis derrière les jeunes. Et à ce moment-là, je comprendrais que ça devait se terminer ainsi. Présentement, je récupère et reçois mes fans qui sont fiers de moi.
Qu'est-ce que tu avais décidé, en cas de défaite, lorsque tu prenais le combat ? Arrêter ou poursuivre la carrière ?
Je n'ai décidé de rien car la carrière d'un lutteur, selon la réglementation en vigueur, s'arrête à 45 ans et moi je n'ai que 42 ans. Avec ou sans la victoire, je dois pouvoir continuer. Mais je n'ai pas imaginé anticiper ma retraite. Il y en a qui m'ont précédé dans le métier, Moustapha Guèye, Ibou Ndaffa, Mame Ndieumbane, Bounama Rasta Dione, et qui sont allés jusqu'au terme de leur carrière.
Vous avez été battu par Ness, qui sont vos prochaines cibles ?
C'est difficile de cibler un adversaire si on relève de défaite. D'ailleurs, à mon âge, je ne dois pas cibler. Car, il ne faut pas perdre de vue que je me maintiens aussi. Ce sont les promoteurs qui me font les propositions s'ils estiment que je peux rivaliser avec tel adversaire pour leur événement. Et si on s'accorde sur l'essentiel, je m'engage après avoir consulté son staff. Pour l'heure, je suis dans mon coin et je m'occupe de mes activités en dehors de la lutte.
Vous ne demanderez pas de revanche ?
La revanche, c'est dans l'ordre normal des choses. Mais là n'est pas l'essentiel. Je le répète pour dire que tout dépend du bon vouloir des promoteurs qui ont leur argent et cherchent des combinaisons pour assurer leur spectacle. Ce sont eux qui investissent et associent les lutteurs pour faire les montages des combats. Je suis ouvert aux promoteurs et j'attends les éventuels contacts et propositions de combat.
Un membre de votre staff vous reproche de n'avoir pas respecté les consignes données. Le confirmez-vous ?
Pas du tout ! Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué pour faire une telle déclaration. C'est peut-être une erreur de la communication parce qu'il y a la défaite. Mais j'estime avoir fait ce qui m'était demandé. Les consignes données sont claires. On m'a demandé d'éviter la bagarre, de l'amener à commettre des fautes et d'exploiter les failles de l'adversaire pour ensuite l'attaquer. C'est comme ça qu'on a préparé le combat. La preuve, sur la première action, j'ai tenté le coup. Mais dans un combat, on peut être amené à changer de stratégie pour faire face à une situation imprévue. Mais il se trouve que lui aussi a reçu les mêmes consignes. On pensait qu'il allait venir avec sa fougue qu'on lui connaît. Mais tel n'a pas été le cas. Cette fois-ci, il a été très posé et patient. Je devais le piéger, mais la stratégie n'a pas marché.
Pouvez-vous nous faire revivre le film du combat ?
Je dirais que j'ai commis une faute en lui donnant l'opportunité de saisir mon 'ngemb' le premier. C'était vraiment sa chance. Le temps de chercher la parade, il avait déroulé l'action. J'ai beau tenter de saisir son pagne, je n'ai pas pu. J'étais presque inactif et il en a profité pour me terrasser.
Ne pensez-vous pas que Ness était plus fort que vous ?
Ce n'est pas une épreuve de force qui a eu raison sur moi. Je reconnais que j'ai commis une erreur et ça a été fatal. Sérieusement, j'ai bien préparé le combat, même si les délais étais très courts. Le jour J, j'étais très bien dans ma peau. J'étais prêt mentalement et physiquement. En lutte, si tu ne commets pas d'erreur, on ne peut pas te terrasser. Comme je l'ai dit, c'est une chance pour lui. Il avait la chance de me maîtriser et j'étais dans l'impossibilité de le saisir. Il ne lui restait qu'à déclencher l'action.
Comment préparez-vous la reconversion, à trois ans de la retraite ?
Comme cela se fait partout ailleurs. Je vois que vous insistez sur ma retraite et vous n'êtes pas le premier. Mais convenez avec moi que la décision ne m'appartient pas tout seul. J'ai un staff et dans une semaine, une décision sera prise sur mon avenir dans l'arène. Si je parle des trois ans qui me restent, c'est pour que le public sache que j'ai encore les moyens de poursuivre ma carrière. La retraite, c'est à 45 ans. Mais on se réunira avec le staff et j'accepterai la décision qui sera retenue à propos de mon avenir et de ma carrière de sportif. La retraite de Boy Kaïré semble être d'actualité si je m'en tiens aux questions posées par la presse. La question a été posée par tous les journalistes que j'ai reçus. Comme c'est d'actualité, on prendra le temps nécessaire avant une quelconque décision.
Comment à 42 ans, Boy Kaïré encore actif, participe à l'encadrement des jeunes lutteurs de Soumbédioune ?
Par la grâce de Dieu, en plus de rester lutteur, je suis un entraîneur doublé de dirigeant à l'écurie Soumbédioune. ça me paraît important de le souligner. Et je joue bien ce rôle de tous les sens afin de bien servir les jeunes. Je pense à l'avenir des lutteurs qui m'accompagnent. Ils sont pétris de talent et doivent bénéficier de mon expérience. J'ai été un membre de l'équipe nationale et celui qui suit mes conseils fera long feu.
Vous êtes prêt à être l'entraîneur de Soumbédioune ?
Bien sûr, j'ai les moyens et l'expérience nécessaires pour encadrer les jeunes. Ils l'ont compris et on travaille dans ce sens. Il faut que mon expérience serve à quelque chose. Et Soumbédioune est la voie indiquée pour échanger et partager avec les jeunes.
Est-ce que Boy Kaïré est prêt à tracer une trajectoire de champion de lutte à son fils ?
Il y est déjà et se débrouille tant bien que mal. Il a l'avenir devant lui.
Comment s'appelle-t-il ?
On l'appelle Diène Diouf Boy Kaïré. Il a 18 ans et excelle dans les 'mbapat'. Il a déjà commencé à remporter des drapeaux et je connais ses ambitions. Je formule des prières pour lui et pour les autres sociétaires de l'écurie.
Comment vit-il vos combats ?
J'aurais souhaité que tu lui poses cette question. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a un lien affectif très fort, comme entre tout père et son fils. Mes enfants sont fiers de moi lorsque je gagne et restent abattus en cas de défaite. Et je sens qu'ils sont également affectés par la défaite de dimanche. Mais enfin, je les ai toujours préparés psychologiquement pour qu'ils comprennent qu'on peut perdre ou gagner.
Selon vous, qui peut prendre le flambeau pour être le chef de file de l'écurie ?
Je ne peux pas citer un seul nom. Actuellement, ils sont nombreux à pouvoir assumer cette responsabilité. Il y a Bismi Ndoye, Cheikhou Diène, Colombo, «Etats-Unis», Kaïré 2 et Kaïré Jr. Ils sont tous proches de moi et m'écoutent. Donc Seul Dieu peut décider de ce que sera demain.
La reconversion de Boy Kaïré est-elle assurée ?
Moi j'ai une agence de sécurité, Boy Kaïré Cie. Je m'y investis à fond et je gagne actuellement beaucoup de marchés. On ne peut compter seulement sur la lutte pour subvenir à ses besoins. J’en profite pour lancer un appel aux lutteurs qui abandonnent leurs métiers pour la lutte. C'est dangereux car sur 6000 à 8000 lutteurs, seulement une centaine descend dans l'arène. Pire, ils ne sont pas plus de dix à percevoir des millions en cachet. Pour prendre mon cas, depuis l'année dernière, face à Baye Mandione, je n'avais pas lutté. Et si ce n'étais pas ma société de sécurité, je ne tiendrais pas mon ménage et je ne pourrais plus aider les lutteurs que j'emploie. Il y a trop de bruit autour de l'arène, mais ceux qui gagnent des cachets de 80 millions par an ne sont riches. Comparé à ceux que gagnent par semaine des joueurs comme Eto'o qui touchent 50 millions, ce n'est pas assez signifiant. Car, il faut prendre en compte la préparation des combats. C'est dire que s'il y a une mauvaise gestion de ces 80 millions, on va se retrouver dans la rue. Si on ajoute les années blanches, il y a de quoi encourager les jeunes à embrasser d'autres métiers.
A quand la reprise des entraînements ?
Je me suis réveillé comme d'habitude à 6 heures du matin et je compte bientôt reprendre. Ce peut être demain, pourquoi pas. Car, les jeunes ont toujours besoin de moi à leurs côtés. Ma présence les motive et les encourage. Je ne peux rester longtemps sans me rendre aux entraînements, surtout que je suis devenu un encadreur.
Permettez-moi d'abord de rendre grâce à Dieu qui m'a donné tout ce j'ai gagné dans la lutte. Je me réjouis également de votre présence. Car, depuis ce matin (Ndlr : nous étions sur les lieux vers 13 heures), ma maison ne désemplit pas. Je reçois la visite des journalistes, des fans et des parents qui viennent m'encourager. Dans la joie comme dans la douleur, on ne doit pas oublier que Seul Dieu donne la victoire. Je suis très à l'aise pour donner mon sentiment après ce qui m'est arrivé face à Ness. Tout doit rester dans le cadre du sport et forcément, il faut qu'il y ait un vainqueur et un vaincu. Je suis le vaincu et je félicite mon adversaire en toute sportivité. J'ai toujours cette chance d'être digne dans la défaite et humble dans la victoire.
Etes-vous vraiment affecté par l'issue du combat ?
Pas tellement. Si ça doit m'affecter, c'est parce que je m'étais fixé un objectif : tout faire pour gagner ce combat et attendre le mois d'avril pour décrocher une autre affiche face à d'éventuels vainqueurs. Donc si cet objectif n'est pas atteint, je peux dire qu'il y a un goût d'inachevé.
L'objectif n'étant pas atteint, quels sont vos futurs chantiers ?
Je suis un lutteur et tant que je suis dans ce milieu, je continuerai à me résigner si la chance ne me sourit pas. J'y suis et j’y reste pour poursuivre mes activités en sachant que ce n'est pas la fin du monde. Il me reste encore quelque chose à prouver dans ma carrière.
Donc on ne peut pas encore envisager la retraite de Boy Kaïré ?
Non, moi j'ai un staff et des gens avisés qui me conseillent. Si je dois prendre une décision, c'est en parfait accord avec mon staff. Aujourd'hui, nous sommes lundi et c'est hier (Ndlr : dimanche) seulement que le combat a eu lieu. Les décisions ne doivent pas être prises à la hâte, il faut toujours une concertation avec mon encadrement qui m'a assisté depuis le début de ma carrière. Toute décision doit être concertée et s'il nécessite de poursuivre, on va s'accorder. Si je dois aussi arrêter, je suis derrière les jeunes. Et à ce moment-là, je comprendrais que ça devait se terminer ainsi. Présentement, je récupère et reçois mes fans qui sont fiers de moi.
Qu'est-ce que tu avais décidé, en cas de défaite, lorsque tu prenais le combat ? Arrêter ou poursuivre la carrière ?
Je n'ai décidé de rien car la carrière d'un lutteur, selon la réglementation en vigueur, s'arrête à 45 ans et moi je n'ai que 42 ans. Avec ou sans la victoire, je dois pouvoir continuer. Mais je n'ai pas imaginé anticiper ma retraite. Il y en a qui m'ont précédé dans le métier, Moustapha Guèye, Ibou Ndaffa, Mame Ndieumbane, Bounama Rasta Dione, et qui sont allés jusqu'au terme de leur carrière.
Vous avez été battu par Ness, qui sont vos prochaines cibles ?
C'est difficile de cibler un adversaire si on relève de défaite. D'ailleurs, à mon âge, je ne dois pas cibler. Car, il ne faut pas perdre de vue que je me maintiens aussi. Ce sont les promoteurs qui me font les propositions s'ils estiment que je peux rivaliser avec tel adversaire pour leur événement. Et si on s'accorde sur l'essentiel, je m'engage après avoir consulté son staff. Pour l'heure, je suis dans mon coin et je m'occupe de mes activités en dehors de la lutte.
Vous ne demanderez pas de revanche ?
La revanche, c'est dans l'ordre normal des choses. Mais là n'est pas l'essentiel. Je le répète pour dire que tout dépend du bon vouloir des promoteurs qui ont leur argent et cherchent des combinaisons pour assurer leur spectacle. Ce sont eux qui investissent et associent les lutteurs pour faire les montages des combats. Je suis ouvert aux promoteurs et j'attends les éventuels contacts et propositions de combat.
Un membre de votre staff vous reproche de n'avoir pas respecté les consignes données. Le confirmez-vous ?
Pas du tout ! Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué pour faire une telle déclaration. C'est peut-être une erreur de la communication parce qu'il y a la défaite. Mais j'estime avoir fait ce qui m'était demandé. Les consignes données sont claires. On m'a demandé d'éviter la bagarre, de l'amener à commettre des fautes et d'exploiter les failles de l'adversaire pour ensuite l'attaquer. C'est comme ça qu'on a préparé le combat. La preuve, sur la première action, j'ai tenté le coup. Mais dans un combat, on peut être amené à changer de stratégie pour faire face à une situation imprévue. Mais il se trouve que lui aussi a reçu les mêmes consignes. On pensait qu'il allait venir avec sa fougue qu'on lui connaît. Mais tel n'a pas été le cas. Cette fois-ci, il a été très posé et patient. Je devais le piéger, mais la stratégie n'a pas marché.
Pouvez-vous nous faire revivre le film du combat ?
Je dirais que j'ai commis une faute en lui donnant l'opportunité de saisir mon 'ngemb' le premier. C'était vraiment sa chance. Le temps de chercher la parade, il avait déroulé l'action. J'ai beau tenter de saisir son pagne, je n'ai pas pu. J'étais presque inactif et il en a profité pour me terrasser.
Ne pensez-vous pas que Ness était plus fort que vous ?
Ce n'est pas une épreuve de force qui a eu raison sur moi. Je reconnais que j'ai commis une erreur et ça a été fatal. Sérieusement, j'ai bien préparé le combat, même si les délais étais très courts. Le jour J, j'étais très bien dans ma peau. J'étais prêt mentalement et physiquement. En lutte, si tu ne commets pas d'erreur, on ne peut pas te terrasser. Comme je l'ai dit, c'est une chance pour lui. Il avait la chance de me maîtriser et j'étais dans l'impossibilité de le saisir. Il ne lui restait qu'à déclencher l'action.
Comment préparez-vous la reconversion, à trois ans de la retraite ?
Comme cela se fait partout ailleurs. Je vois que vous insistez sur ma retraite et vous n'êtes pas le premier. Mais convenez avec moi que la décision ne m'appartient pas tout seul. J'ai un staff et dans une semaine, une décision sera prise sur mon avenir dans l'arène. Si je parle des trois ans qui me restent, c'est pour que le public sache que j'ai encore les moyens de poursuivre ma carrière. La retraite, c'est à 45 ans. Mais on se réunira avec le staff et j'accepterai la décision qui sera retenue à propos de mon avenir et de ma carrière de sportif. La retraite de Boy Kaïré semble être d'actualité si je m'en tiens aux questions posées par la presse. La question a été posée par tous les journalistes que j'ai reçus. Comme c'est d'actualité, on prendra le temps nécessaire avant une quelconque décision.
Comment à 42 ans, Boy Kaïré encore actif, participe à l'encadrement des jeunes lutteurs de Soumbédioune ?
Par la grâce de Dieu, en plus de rester lutteur, je suis un entraîneur doublé de dirigeant à l'écurie Soumbédioune. ça me paraît important de le souligner. Et je joue bien ce rôle de tous les sens afin de bien servir les jeunes. Je pense à l'avenir des lutteurs qui m'accompagnent. Ils sont pétris de talent et doivent bénéficier de mon expérience. J'ai été un membre de l'équipe nationale et celui qui suit mes conseils fera long feu.
Vous êtes prêt à être l'entraîneur de Soumbédioune ?
Bien sûr, j'ai les moyens et l'expérience nécessaires pour encadrer les jeunes. Ils l'ont compris et on travaille dans ce sens. Il faut que mon expérience serve à quelque chose. Et Soumbédioune est la voie indiquée pour échanger et partager avec les jeunes.
Est-ce que Boy Kaïré est prêt à tracer une trajectoire de champion de lutte à son fils ?
Il y est déjà et se débrouille tant bien que mal. Il a l'avenir devant lui.
Comment s'appelle-t-il ?
On l'appelle Diène Diouf Boy Kaïré. Il a 18 ans et excelle dans les 'mbapat'. Il a déjà commencé à remporter des drapeaux et je connais ses ambitions. Je formule des prières pour lui et pour les autres sociétaires de l'écurie.
Comment vit-il vos combats ?
J'aurais souhaité que tu lui poses cette question. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a un lien affectif très fort, comme entre tout père et son fils. Mes enfants sont fiers de moi lorsque je gagne et restent abattus en cas de défaite. Et je sens qu'ils sont également affectés par la défaite de dimanche. Mais enfin, je les ai toujours préparés psychologiquement pour qu'ils comprennent qu'on peut perdre ou gagner.
Selon vous, qui peut prendre le flambeau pour être le chef de file de l'écurie ?
Je ne peux pas citer un seul nom. Actuellement, ils sont nombreux à pouvoir assumer cette responsabilité. Il y a Bismi Ndoye, Cheikhou Diène, Colombo, «Etats-Unis», Kaïré 2 et Kaïré Jr. Ils sont tous proches de moi et m'écoutent. Donc Seul Dieu peut décider de ce que sera demain.
La reconversion de Boy Kaïré est-elle assurée ?
Moi j'ai une agence de sécurité, Boy Kaïré Cie. Je m'y investis à fond et je gagne actuellement beaucoup de marchés. On ne peut compter seulement sur la lutte pour subvenir à ses besoins. J’en profite pour lancer un appel aux lutteurs qui abandonnent leurs métiers pour la lutte. C'est dangereux car sur 6000 à 8000 lutteurs, seulement une centaine descend dans l'arène. Pire, ils ne sont pas plus de dix à percevoir des millions en cachet. Pour prendre mon cas, depuis l'année dernière, face à Baye Mandione, je n'avais pas lutté. Et si ce n'étais pas ma société de sécurité, je ne tiendrais pas mon ménage et je ne pourrais plus aider les lutteurs que j'emploie. Il y a trop de bruit autour de l'arène, mais ceux qui gagnent des cachets de 80 millions par an ne sont riches. Comparé à ceux que gagnent par semaine des joueurs comme Eto'o qui touchent 50 millions, ce n'est pas assez signifiant. Car, il faut prendre en compte la préparation des combats. C'est dire que s'il y a une mauvaise gestion de ces 80 millions, on va se retrouver dans la rue. Si on ajoute les années blanches, il y a de quoi encourager les jeunes à embrasser d'autres métiers.
A quand la reprise des entraînements ?
Je me suis réveillé comme d'habitude à 6 heures du matin et je compte bientôt reprendre. Ce peut être demain, pourquoi pas. Car, les jeunes ont toujours besoin de moi à leurs côtés. Ma présence les motive et les encourage. Je ne peux rester longtemps sans me rendre aux entraînements, surtout que je suis devenu un encadreur.
10 Commentaires
Niol
En Décembre, 2010 (08:53 AM)Al
En Décembre, 2010 (11:34 AM)Sanga Balendé
En Décembre, 2010 (13:12 PM)Thieba
En Décembre, 2010 (13:25 PM)Big
En Décembre, 2010 (14:19 PM)Citoyen Lamda
En Décembre, 2010 (14:21 PM)Bira
En Décembre, 2010 (14:25 PM)Drzorro
En Décembre, 2010 (16:08 PM)Niitdoff
En Décembre, 2010 (17:23 PM)Sambok
En Décembre, 2010 (18:42 PM)du courage
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