Les représentantes du Sénégal à la Coupe du monde de sabre féminin en escrime, qui s’est ouverte hier matin au Grand Théâtre, ne vont pas aller au-delà des phases préliminaires. Aucune des neuf tireuses n’a pu totaliser cinq victoires en match de poule pour pouvoir accéder à l’étape suivante qui se joue aujourd’hui. Une situation qui s’explique, selon certaines, par «un problème de niveau.
Nous avons affaire là à ce qui se fait de mieux dans le monde, donc ça n’a pas été évident», reconnaît Adjia Diop, l’une des tireuses sénégalaises. Et face à des athlètes de la trempe des Américaines et autres Chinoises, il est facile que des inexpérimentées perdent le contrôle, comme cela a été le cas chez certaines. «On a été confiantes à l’idée de pouvoir nous surpasser au début. Mais à l’arrivée, on a été stressées parce que c’était la première fois qu’on participait à une compétition internationale et devant tant de gens», a argumenté Khady Diongue pour justifier son résultat du jour.
Le même constat a été fait par le coach John Kamaté. «Je voulais qu’elles s’expriment à fond surtout pour celles qui sont sur une bonne rampe, mais elles ont eu peur de jouer», note-t-il. Un fait qui ne le surprend pas pour autant. «Je ne leur en veux pas car, pour une première participation, c’est tout à fait normal», indique le technicien qui s’attendait tout de même à ce qu’une des filles fasse un exploit. Mais, espère-t-il, cette défaite servira de leçon à ses éléments pour mieux appréhender les futures échéances. «Elles ont appris de cette expérience et cela devrait leur permettre d’avoir une idée de ce qui les attend sur le plan international. Tant qu’on ne sort pas, on se croit toujours meilleur. Donc cette défaite va booster leur envie de travailler», analyse le maître d’arme qui vise désormais les prochains championnats d’Afrique.
La prestation des filles a aussi permis de se rendre compte que beaucoup de choses restaient à faire pour les hisser au niveau mondial. Celles qui se sont le plus illustrées, à l’instar de Fatou Thiam, n’ont pas réussi plus de 3 touches en un match. Les autres ont été transparentes devant des adversaires beaucoup plus rapides et plus agressives qui plient les matchs en moins de trois minutes. Pas étonnant pour Cécile Faye, présidente de la Commission d’organisation, puisque ce sont les meilleures du monde qui sont réunies dans ce tableau composé de 25 pays.
La contre-performance des Sénégalaises a toutefois son utilité, selon l’entraîneur John Kamaté. «Leur prestation, lors de cette Coupe du monde nous a permis d’avoir une unité de mesure, car de là, on peut savoir le travail qui va être effectué, si on a progressé ou pas», soutient-il. Quatre des tireuses sénégalaises joueront leur dernière chance de médaille demain, lors des compétitions par équipe.
2 Commentaires
Oury90
En Février, 2014 (15:27 PM)Jtfds
En Février, 2014 (02:17 AM)Participer à la Discussion