Entretenir sa condition physique pourrait être plus important qu'il n'y paraît. Une étude indique que ne pas pratiquer d'activité physique serait le second facteur de risque de mort prématuré après la cigarette.
Le rapport entre activité physique et longévité n'est pas nouveau. De nombreuses études ont déjà prouvé que la sédentarité est synonyme d'un plus grand risque de décès prématurés , de même qu'être en forme rallonge l'espérance de vie.
Mais là où la majorité de la littérature scientifique porte sur 10 à 20 ans, cette nouvelle étude suédoise, publiée dans l'European Journal of Preventive Cardiology , débute en 1963.
Les chercheurs de l'Université de Gothenburg et plusieurs autres institutions en Suède, se sont penchés sur une impressionnante base de données de plus de 1000 hommes suédois tous nés en 1913. A 50 ans, ceux-ci se sont fait régulièrement examiner jusqu'à la fin de leurs jours. Objectif : mieux comprendre l'apparition de maladies, celles du cœur en particulier , durant toute une vie.
Les scientifiques ont mesuré leur pression sanguine, leur poids, leur cholestérol, et leur ont demandé s'ils pratiquaient une activité physique et s'ils fumaient. Surtout, les chercheurs se sont appuyés sur la consommation maximale d'oxygène, aussi appelée VO2 max.
Une part de la VO2 max est innée, héritée des parents, mais le reste est grandement déterminé par notre mode de vie. Ainsi, de la même façon que la sédentarité et le surpoids réduisent notre VO2 max, les exercices et l'activité physique l'augmentent.
L'endurance cardiovasculaire augmente la longévité
Pour déterminer l'impact d'une bonne condition physique sur la longévité, les scientifiques ont séparé les hommes en trois groupes selon leur niveau d'endurance cardiovasculaire (VO2 max) : faible, moyenne et bonne.
Les résultats montrent qu'une personne avec une basse endurance a 21% de risques en plus de mourir prématurément que le groupe de niveau moyen. Un risque qui grimpe à 42% quand on le compare à une personne en bonne condition physique.
Parmi ces derniers, même les hommes ayant une pression sanguine élevée et des problèmes de cholestérol avaient une plus grande espérance de vie que ceux du groupe de niveau faible en pleine santé.
Sans surprise, fumer la cigarette a eu le plus grand impact, et réduit considérablement la longévité.
Cette étude est-elle extrapolable à tout type de population ? « Il y a toutes les raisons de penser que le reste d'entre nous bénéficie du même rapport entre forme physique et longévité », répond Per Ladenvall, chercheur à l'Université de Gothenburg et auteur de l'étude. Il ajoute que de précédentes études sur les femmes sont arrivées aux mêmes conclusions.
« Même des petits exercices physiques peuvent avoir des effets positifs sur la forme physique» conclut le Dr. Ladenvall. De quoi vous motivez à reprendre vos cours de fitness !
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