L’Américain de 43 ans a remporté dimanche les Masters d’Augusta, dans l’Etat de Géorgie. Une renaissance pour l’ex-enfant chéri du golf, dont les problèmes de dos avaient stoppé la carrière.
Si les chats ont sept vies, alors le « Tigre » en a au moins deux. Voilà peut-être l’explication la plus rationnelle à l’improbable renaissance de Tiger Woods. Onze ans déjà que l’Américain attendait un nouveau titre dans un majeur, l’un de ces quatre tournois qui rythment chaque saison. Une éternité pour un golfeur, comme pour n’importe quel sportif. Jusqu’à ce dimanche 14 avril après-midi et ce poing brandi en l’air, ce poing final pour fêter sa victoire au Masters d’Augusta.
Cette histoire à l’américaine contient des hauts et des bas, des larmes de joie comme de tristesse. Elle plairait aux scénaristes d’Hollywood, mais vient plutôt de se dérouler dans l’Etat de Géorgie, de l’autre côté des Etats-Unis.
Le héros a 43 ans. Des cheveux en moins, depuis le temps, mais un titre en plus. « Cette victoire est peut-être l’une des plus belles à cause de tout ce qui s’est passé avant », résume l’intéressé, au terme de ce énième succès. Soyons précis : au terme de son quinzième succès en majeur, qui le conforte dans son statut de golfeur le plus titré encore en activité.
Remettre les pièces du puzzle en place
Le plus miraculé, aussi, après tant de douleurs : entre mars 2014 et avril 2017, la légende a eu mal au dos. « Je ne pouvais plus marcher, je ne pouvais plus rester assis ou allongé, je ne pouvais plus rien faire. »En trois ans, quatre opérations.
La quatrième, une fusion de vertèbres, lui a redonné « une chance d’avoir une vie normale. Et tout à coup, je me suis aussi rendu compte que je pouvais de nouveau jouer au golf. J’ai eu le sentiment que je pouvais remettre toutes les pièces du puzzle en place pour pouvoir bien jouer et même gagner. »
Plutôt lucide, Tiger Woods estime aujourd’hui avoir « toujours de bonnes mains ». Le quadragénaire compense comme il peut ce qu’il a perdu en puissance physique, qualité qui a d’abord fait sa singularité. A la fin des années 1990, il fallait voir l’effet produit sur le grand public. Le jeune homme bousculait les habitudes : avec lui, le cliché du golfeur ventripotent s’estompait devant cet athlète habitué des salles de gym et soucieux de prendre du muscle.
D’une décennie à l’autre, toujours ces mêmes casquettes noires, toujours ces mêmes polos rouges. C’est que le golfeur a un équipementier à exhiber. Sa notoriété dépasse celle de son sport, et les marques l’ont très bien compris. Les contrats publicitaires ont longtemps fait de lui le sportif le mieux payé au monde. Même après le scandale de ses tromperies : en 2010, le comportement volage de Woods poussait au divorce la top model suédoise Elin Nordegren.
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