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Ligue des champions: Sacchi, un doublé pour l'histoire

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Sacchi, un doublé pour l'histoire

Deux lignes identiques au palmarès de la Ligue des champions: 1989 - AC Milan, entraîneur Arrigo Sacchi. 1990 - AC Milan, entraîneur Arrigo Sacchi. C'est cet exploit, jamais réédité depuis, qui a fait entrer dans l'histoire le technicien italien, parti de nulle part et dont les idées d'avant-garde ont révolutionné le football.

Zinédine Zidane le rejoindra-t-il dans les annales samedi en conservant la Ligue des champions avec le Real Madrid ?

Un récent sondage dans le Corriere dello Sport a fait du Milan de Sacchi la meilleure équipe italienne de tous les temps pour les internautes, et la deuxième derrière le "Grande Torino" qui régnait sur le calcio des années 1940 avant la catastrophe de Superga (le 4 mai 1949 l'avion de retour de Lisbonne après un match amical contre le Benfica avec à son bord joueurs, staff et dirigeants s'écrase causant la mort des 31 passagers), selon un jury composé de 10 techniciens.

Pour le quotidien sportif romain, l'équipe bâtie par Sacchi a "dominé l'Europe avec un football nouveau, fait de pressing, de force, de vitesse et d'idées".

Trente ans plus tard, les préceptes de Sacchi ne semblent plus si révolutionnaires: 4-4-2 et marquage en zone, absence de libero, pressing agressif et constant, rythme, vitesse, piège du hors-jeu, entraînements intenses...

Mais ils l'étaient quand Silvio Berlusconi l'a imposé en 1987 à la tête de l'AC Milan, alors qu'il n'avait aucun passé en tant que joueur et qu'il avait seulement entraîné en Serie B, à Parme.

Dans un football italien conservateur et où le meilleur chemin vers la victoire était alors la défense, Berlusconi et Sacchi ont su ajouter une dimension supplémentaire en séduisant par le jeu. "Vaincre, convaincre et divertir", résumera Sacchi.

- Ray Ban et mégaphone -

Cela n'allait pas de soi, pourtant, et celui qui allait devenir "le mage de Fusignano" a dû vaincre beaucoup de réticences, liées notamment au fait qu'il n'avait jamais joué ne serait-ce qu'à niveau moyen.

"Que je sache, on peut être un bon jockey sans avoir été un cheval auparavant", plaisantera-t-il plus tard. Mais le soutien de Berlusconi lui a d'abord été indispensable.

L'histoire veut ainsi qu'avant un match important à Vérone, alors que la greffe n'avait pas encore pris, le président du club se soit adressé à chaque joueur du Milan: "Entre l'équipe et Sacchi, je prends Sacchi. Lui il reste, toi je ne sais pas encore."

La méthode a été efficace et Sacchi a pu mettre en place la sienne, bien aidé par des interprètes soigneusement choisis, les Italiens Baresi, Ancelotti, Maldini ou Donadoni, puis les Néerlandais Gullit, Rijkaard et Van Basten.

Sacchi arrivait alors à Milanello au volant de sa Porsche argentée et dirigeait les séances Ray Ban Aviator sur le nez et mégaphone en main, pour compenser sa petite voix.

- 'Comme Rosenborg' -

Avec lui, Milan va gagner un scudetto en 1988 et surtout ces deux Coupes des clubs champions coup sur coup, en 1989 face au Steaua Bucarest (4-0), puis en 1990 contre Benfica (1-0).

La suite sera moins glorieuse avec une expérience mitigée à la tête de l'équipe d'Italie (finale du Mondial-94 mais élimination au premier tour de l'Euro-96), un retour sans grand succès à Milan et une expérience avortée à l'Atletico Madrid.

Sacchi a ensuite été coordinateur des équipes de jeunes pour la fédération italienne et est resté une référence incontournable mais parfois envahissante pour la nouvelle génération d'entraîneurs italiens qui triomphe partout en Europe (Conte, Ancelotti, Allegri...).

Car "le mage" n'a pas disparu du paysage. Très présent dans les médias italiens, il distribue les bons et surtout les mauvais points, sourire en coin et désormais sans mégaphone.

L'année dernière, il avait ainsi été sévère avec la Juventus d'Allegri. "Ils ne conjuguent que le verbe vaincre. Ca peut suffire en Italie, comme pour Rosenborg, qui gagne toujours en Norvège. Mais pas en Ligue des champions", avait-il dit.

Samedi à Cardiff, Allegri peut réussir un joli coup: donner tort à Sacchi et lui permettre de rester le dernier entraîneur auteur d'un doublé en C1. Sinon, il devra laisser la main à Zidane.



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