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Sport

Macky Sall sera à la Coupe du Monde

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Macky Sall sera à la Coupe du Monde

Le président de la République Macky Sall sera à la Coupe du monde prévue en Russie du 14 juin au 15 juillet prochain, a annoncé, mercredi, El Hadji Hamidou Kassé, son ministre-conseiller en communication.

"Le président sera à la Coupe du monde. A quelle étape ? Je ne sais pas, c'est son agenda à lui, mais il y sera InchAllah ! Parce que le président est le premier supporter des Lions", a dit le ministre invité de la rédaction de l'Agence de presse sénégalaise.

Selon lui, "le chef de l'État l'a réaffirmé lorsque l'équipe nationale de football s'est qualifiée, il l'a réaffirmé à nouveau lorsqu'il recevait le trophée (de la Coupe du monde) et encore à chaque fois que l'équipe nationale est allée en compétition. C'est le premier supporter".

"En tant que premier supporter de l'équipe, il ne peut pas ne pas aller en Russie", souligne-t-il.

"Il nous faut une obligation de moyens et de mobilisation populaire à commencer par le président de la République. Le monde du sport peut reconnaître sans faille l'engagement du président de la République en faveur de l'équipe nationale", a encore dit Kassé.

Cet engagement "n'est pas conditionné" par les victoires ou non de l'équipe, a-t-il souligné.

Et cet engagement du chef de l'État ne date pas d'aujourd'hui, car Macky Sall a "assisté en tant que ministre de l'Energie à la Coupe d'Afrique des Nations en 2002 à Bamako", rappelle-t-il.

Le Sénégal est dans le groupe H avec comme adversaires la Colombie, le Japon et la Pologne.



19 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (22:50 PM)
    En tout cas le Sénégal a besoin d'un homme d'Etat et républicain dans sa chaire et non d'un poularocentriste wolofphobe qui veut ériger l'ethno-stratègie en règle dans ce pays où il y a avait ce qu'on appelait l'exception sénégalaise.















    Oui lors ce que des wolof et halpulaars musulmans votent pour un sérère catholique au détriment d'un métisse pulaaro-wolof musulman et qui avait des alliés pulaars et wolofs musulmans comme lui alors je dis bravo à l'exception sénégalaise.















    le plan de Macky et ses sbires c'est d'ethniciser ce pays au point que "les trois cousins à plaisanterie" ne voteront que pour un pulaar, diola, sérère et à la limite "tout sauf un wolof".















    Car comment un proche de Macky en l'occurence le député ou mieux le dépité Daoudia Dia qui après avoir remercier Macky de l'avoir "élu" s'est ensuite précité de préciser qu'il fera tout pour satisfaire Macky. Ce même dépité est non seulement fier du vote ethnique dans son fief mais aussi il est totalement en phase avec l'ethno-stratègie de ce régime poularocentriste wolofphobe car il a dit tenez vous bien qu'ils feront tout pour avoir le vote des peuls, diolas, et sérères tout en omettant bien sur les Wolof. Car pour lui, les "trois cousins à plaisanterie" sont largement capable d'élire son bienfaiteur contrairement aux autres "faibles" composantes.















    il est grand temps de se réveiller et défendre la République que nous a laissé nos vaillants anciens.















    si vous ne me croyez pas alors allez sur youtube et copier coller ce qui suit: Daouda Dia répond aux détracteurs de Macky: « Nous assumons le vote identitaire dans le Fouta»
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (22:52 PM)
    je pense que l'ethnocentrisme affiché de macky est une bonne chose pour les wolofs. il y a beaucoup beaucoup beaucoup de choses qui échappent aux wolofs justement à cause de leur passivité dans ce domaine. il y a beaucoup de choses que font les toucouleurs dans les régions wolofs, et qui sont basées sur l'ethnocentrisme mais sur lesquelles les wolofs ne prêtent pas assez attention. tu ne peux pas occuper certains postes de responsabilité dans certaines entreprises si tu es wolof, tu ne peux pas acquérir un terrain dans certains quartiers de dakar désormais si tu n'es pas toucouleur. les terrains dans certains quartiers huppés de dakar sont entre les mains des cadres toucouleurs...etc. il est temps que les wolofs soient eux aussi un tantinet ethnicistes pour rappeler à l'ordre les toucouleurs qui font dans les régions wolof des choses qu'un wolof n'oserait faire au fouta. l'ethnocentrisme de macky me désole mais croyez-moi ce n'est pas une mauvaise chose pour les wolofs dont macky va inéluctablement sonner le réveil. un wolof qui comprend la marche du monde ne peut voter pour macky. si macky aime vraiment son ethnie, qu'il fasse des investissements très lourds au fouta. la culture wolof est trop universelle pour être débordée par une ethnie dont les pratiques sont circonscrites par l'ethnocentrisme.
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (22:53 PM)
    mon frere m'avait averti pendant les elections en me disant que le poulaar pense ethnie avant productivite, competence, loyaute et qu'il n'allait pas voter macky. j'ai aissaye de le convaincre autrement mais je me rends compte petit a petit des vraies ambitions de macky. 98% de ses nominations sont poularophone. et si ce sont des wolofs ils ont des noms poulaars... c'est une chose qui l'anime et doucementvil est entrain d'etaler son agenda. le probleme est que les wolofs sont naifs et font trop de massla. mais un jour viendra ou le peuple prendra conscience de ceci et la catastrophe va arriver.



    macky n'aime pas les casamancais ou soninkes ou mandingo..aucune de ses nominations ne les concernent.
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (22:54 PM)
    Au lieu de fédérer les sénégalais autour de leur équipe, on joue au populiste, c nul
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    Auteur

    Président Macky Sall 2019

    En Mars, 2018 (22:58 PM)
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    OUI AVEC LE PRESIDENT MACKY SALL NOUS SERONS A LA COUPE DU MONDE DE RUSSIE 2018

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    OUI AVEC LES LIONS DU SENEGAL NOUS SERONS A LA COUPE DU MONDE DE RUSSIE 2018

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    OUI AVEC NOTRE PEUPLE DU SENEGAL NOUS SERONS A LA COUPE DU MONDE DE RUSSIE 2018

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    VIVE LES LIONS DU SENEGAL

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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (23:03 PM)
    S'il part le Sénégal ne verra que du feu
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    Auteur

    @1

    En Mars, 2018 (23:05 PM)
    Tous les pays Africains seront gouvernés par des peulhs incha-Allah et sous peu vous verrez de nouvelles télévisions et radios poulaar à Dakar et dans toute la sous-région



    Tout comme nous l'avons fait pour la religion Musulmane, nous allons remettre et répandre les meilleures valeurs et,la bonne civilisation que "les Soit disants Wolofs" ont fait perdre à nos peuples.



    A force de vouloir trops imité les "blancs", les citadins Wolofs ont gaté nos enfants, gaté notre vie religieuse. Nous refusons de vous suivre dans cette mauvaise voix.



    Tu dis que les Wolofs sont "ouverts" Ils sont ouverts quand ils refusent d’accepter la "difference" Moi j'ai pas rencontré un Wolof des grandes villes qui sait parler une autre langue nationale.en dehors du Wolof et la plupart ont un complexe de supériorité devant autre citoyen qui ne parlent pas Wolof C'est ça "être ouvert" :emoshoot:  :fbhang: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (00:00 AM)
    Cher ami Hamidou DIA,



    Pourquoi rectifies-tu ? Le fais-tu pour faire plaisir à des amis avec qui tu as en partage l’héritage du Sénégal et ses mémoires plurielles ou le fais-tu parce que tu te plies aux exigences de ceux qui, intellectuels ou lettrés comme toi, appartiennent à une autre socio-culture sénégalaise importante mais qui, jamais à aucun moment n’avaient pas eu le courage qui a été le tien, pour dénoncer les manquements et les atteintes à la cohésion sociale sénégalaise lors que ceux-ci venaient des membres de leur communauté culturelle. Tes amis là, auxquels tu donnes des gages de fidélité allant jusqu’à dire que tu avais beaucoup de frères et amis wolofs (ce qui est à ton honneur) que chez tes parents peuls, à chaque fois que le peul était victime d’atteintes verbales à caractère ethniciste, n’ont jamais eu à réagir et à condamner, contrairement à nous autres qui avons promptement réagi pour dénoncer fermement les propos de Penda Ba et de nous en désolidariser.



    J’ai admiré ton courage et ta lucidité dans ton premier article, car au lieu de te flageller pour présenter tes plates excuses comme l’ont fait certains parmi les nôtres, tu avais osé, comme je l’avais fais dans facebook, de dénoncer la problématique de danger vers laquelle se dirigeait le Sénégal à travers des comportements chauvins nauséabonds et des paroles qui ne restituent en aucune manière l’histoire de notre cohésion sociale apaisée depuis des temps anciens.



    Mais tes amis wolofs qui sont nos frères et sœurs se sont sentis visés. Et au lieu de te retrouver dans ce combat qui doit être celui de la République, ils ont préféré condamner et désapprouver tes propos. Ils te demandent de renoncer à ton espace de socialisation primaire qui est le peul depuis Saldé-Tébégoud, village de la vallée antérieurement seereer, comme tant d’autres de nos collectivités et villages du Fuuta et ceux de la vallée du fleuve Sénégal toute entière, pour te mouler sans discussion au modèle social mono-culturel et linguistique wolof pour lequel ils dessinent les contours et la sociographie du Sénégal d’aujourd’hui et de demain.



    Or cette hypothèse là, ne restitue ni ne correspond en aucune façon à notre Sénégal historique, ni à celui d’aujourd’hui et certainement pas à celui de demain. Ce Sénégal là n’est pas le mien et pour une très large majorité de notre peuple. Cette perspective de détérioration des liens sociaux , de la coexistence interculturelle pacifique qui promeut notre cohésion nationale actuelle et la pluralité des mémoires culturelles ainsi que des diversités de territoires et de terroirs qui la composent, ne peut être la nôtre, elle n’est pas la mienne en tous les cas. Car, elle suppose, un nivellement d’autres, pour créer les conditions d’une prévalence et d’une prééminence d’une ethnie sur d’autres pour en arriver à un monolithisme culturel et linguistique qui ne peut être qu’une perspective très dangereuse dont le Sénégal et les Sénégalais n’ont pas besoin.



    La phrase de ton ami Dieye qui te tend la main et qui t’invite à te relever grâce à son soutien (admettons Hamidou, que l’une de nos ethnies soit devant et les autres derrière, que l’une soit «supérieure» aux autres et après ?), y est explicite et particulièrement terrible par son chauvinisme revendiqué, pour notre histoire et notre appartenance commune caractérisée par des origines diverses, des socialisations multiples, des métissages féconds, des assimilations réciproques et des parentés plurielles dont les migrations sont les supports ainsi qu’une citoyenneté diversifiée revendiquée et enviée à l’échelle de notre continent.



    Hamidou, pourquoi ne dis-tu pas à tes amis, frères et sœurs wolof qui sont les miens, que nous peuls, venus des villages lointains des régions périphériques et du centre du Sénégal, qui avons bénéficié des pluralités des socialisations éducatives sénégalaises, et qui avons transcendé leurs continuités et discontinuités récurrentes, qui avons grandi dans une double socio-culture rurale et urbaine et qui avons vécu les continuités territoriales de notre pays, n’avons rien contre eux et contre leur communauté. Que nous ne comprenons pas leurs comportements chauvins à l’égard de notre communauté peule et à l’égard des autres communautés qui, comme elle, forment avec nous une nation en cours de construction avec une cohésion sociale historique apaisée. Que nous ne comprenons pas leurs désirs ardents d’être supérieurs aux autres et leurs volontés permanentes d’intégrer ceux qui sont différents. Que nous apprenons réciproquement avec eux et concomitamment nous inventons les méthodes et outils existentiels qui aideront nos communautés respectives à construire ensemble notre histoire d’aujourd’hui et celle de demain, comme l’avaient fait pour nous nos ancêtres qui nous ont légué le Sénégal.

    Car pour nous, toutes les langues et ethnies se valent et peuvent rendre compte des mémoires séculaires, être des vecteurs des savoirs multiformes, des dynamiques de rencontres et d’échanges, des conservations et des restitutions diverses.

    Pour nous, la vulgarisation des diversités culturelles et linguistiques est facteur de cohésion sociale. Celle-ci est celles des communautés, des hommes, et des femmes, des langues, des territoires et des terroirs qui, audelà des métissages et des assimilations diverses, forment et animent une nation apaisée. La permanence de cctte diversité passant nécessairement par le traitement équitable des langues nationales qui en sont les véhicules identitaires. Car Hamidou, la détérioration d’une langue est un des critères de la destruction des mémoires et des civilisations. Une langue qui se meurt, c’est des liens qui se détériorent et ça ce n’est pas acceptable pour le Sénégal.



    Hamidou, pourquoi tu ne leurs dis pas, que jamais dans l’histoire de notre pays, jamais un intellectuel ou lettré peul francisant ou arabisant, n’a tenu un propos désobligeant ou à caractère ethnique voire ethniciste à l’égard du wolof, ni à l’égard du seereer, du joolaa, du mannding, du sooninke, du manjaak, du balante, du basari, du tennda, du malinke, du jaaxanke et du xaasonke, du mankany et tant d’autres communautés de notre nation. Dis leur Hamidou, que dans aucune de ces communautés de notre nation qui sont sont à égal droit et devoir que les wolofs, qu’aucun lettré quel qu’il soit n’a jamais écrit quelque chose de désobligeant ou proféré une parole ou un comportement ethniciste à l’égard de son frère ou sa sœur wolof.



    Hamidou, toi et moi comme beaucoup de jeunes lycéens originaires des régions périphériques du Sénégal, qui avons grandi à NDAR, et qui y avons vécu toute notre adolescence dans cette contrée marquée par la pluralité de son peuplement et de sa Téranga légendaire, nous avons bénéficié de l’hospitalité de ces familles wolofs qui nous ont accueilli, hébergé, nourri, soutenu financièrement, non pas parce qu’elles étaient meilleures ou supérieures que nous, mais tout simplement parce quelles étaient et restent toujours des “ndey-ji-reew” et profondément humaines.



    Comment expliques-tu alors Hamidou, que certains de nos frères et sœurs wolofs, ne cessent en longueur de journées, dans les différents évènements qui traversent notre pays, de tenir à tout va des propos désobligeants et ethnicistes à l’égard de notre communauté et exclusivement à l’égard de celle-ci ? Ils ne s’attaquent pas aux seereer, aux sooninke, aux joolaa, aux mannding et aux autres ethnies. Seule notre communauté est leur cible privigée. Pourquoi alors des intellectuels et des lettrés wolofs ou devenus wolofs dans le temps et dans l’espace, suite à des assimilations qui ont confirmé des ruptures avec des origines, s’attaquent aux peuls avec des propos ethno-raciaux, et que ceux et celles de tes amis qui te demandent de t’amender ne les dénoncent pas, ne les condamment pas ? Pourquoi, lorsque le Professeur Malick Ndiaye, intellectuel éminent a voulu mettre son intelligence au service d’une idéologie pourrie en voulant théoriser son concept nauséabond du « neddo bandouisme » alors que chez nos parents wolof les expressions “nit, nit ay mbokkam, mba nit, nit ay garabam” font légion, renforçant ainsi des milieux linguistes intégristes et rétrogrades, pour masquer sa trahison de Macky Sall en écrivant clandestinement un livre à charge contre lui et se donner bonne conscience quand il a été défenestré de la Présidence de la République par ce dernier, tes amis ne l’ont pas condamné et ne l’ont pas demandé de s’amender comme ils le font avec toi ? Pourquoi, lorsque le journaliste de talent Babacar Justin Ndiaye que je lis fréquemment a osé faire le parallèle sur l’appartenance ethnique commune entre le président Macky Sall et le Général Sow quand ce dernier a été choisi par le premier comme Chef d’état major des armées du Sénégal, tes amis et ceux qui grondent et glosent sur ton article, ne l’ont pas condamné et demandé de s’amender ? Dans une ces livraisons, où il faisait une exégèse des propos de Amy Collé, Houleye Mané et Penda Ba, il fait appel à l’histoire de l’organisation sociale et institutionnelle de notre pays vantant les mérites de Senghor et de Abdou DIOUF, mais s’abstenant de parler curieusement d’Abdoulaye Wade et de sa gouvernance de 12 ans, comme s’il ne s’était rien passé. Alors que l’émergence du discours politique ethniciste institutionnel au Sénégal corrobore les présidences d’Abdoulaye Wade et sa gouvernance ethno-confrèrique avec tout ce que cela a eu comme conséquence sur l’abaissement du pouvoir politique, l’affaiblissement de l’Etat républicain. Mais apparemment cela n’offusque pas Babacar Justin Ndiaye. Des milieux ethno-linguistiques qui gravitaient autour d’Abdoulaye Wade, ses ministres déchus et ses députés battus lors de l’alternance 2012 alimentèrent en toute impunité ce vocable ethnocentrique, bien que beaucoup d’entre eux dansent déjà du “ndaw rabbin” pour Macky Sall sans qu’aucun procureur ne s’auto-saisisse. Pourquoi ce grand journaliste qui honore son pays par ses écrits et ses analyses ne dénonce-t-il pas les manquements de la gouvernance d’Abdoulaye Wade sur cette question fondamentale qui menace notre pays et sa cohésion sociale jusqu’ici apaisée.

    Pourquoi quand Penda Mbow dont tout le monde sait que sa haine contre Abdoulaye Wade est liée à sa défenestration comme ministre de la Culture, lorsqu’elle proclama publiquement que le vote en faveur de Macky Sall était de nature identitaire, ce vocable conceptuel pour ne pas dire tout simplement qu’il était ethnique n’a pas été dénoncée et condamnée par tes amis.

    Aujourdhui dans les faveurs de la gouvernance de Macky Sal , elle se souvient de ses origines peules allant jusqu’à leur danser chaque matin du “”wango et du riiti pour plaire à la première dame, quitte à lui rappeler au quotidien son métissage historique seereer et peul.

    Pourquoi quand Abdoulaye Wade a tenu des propos désobligeants à l’égard du Fuuta lors de la campagne présidentielle de 2012, allant jusqu’à menacer vertement cet espace géo-humain stratégique pour notre nation en devenir, aucun de tes amis dont nombreux étaient à la source nourricière des Wade, n’a condamné ni cherché à se désolidariser. Ils ont préféré taire leurs principes républicains pour continuer à manger. Or, à notre connaissance un principe républicain ne peut et ne doit être sélectif.

    Et pourtant ce même Abdoulaye Wade s’enorgueillissait de ses origines fuutankaises, allant jusqu’à les revendiquer publiquement dans les années 1980 à 2000 en France, cotisant dans les caisses villageoises des ressortissants des villages de “Joomanndu, Tulde Gaale, Siwre et Saare Sukki” du département de Podor, résidents en France, réputés être le berceau des Wade du Sénégal. Les députés Mody Sy et Amadou Ciré Sall sont des témoins vivants de cette période. Celui-là même qui revendiqua son origine futankaise lorsqu’il donna une confidence à l’ancien ressortissant mauritinanien qui dirigeait l’OMVS, que son propre grand père Abdoulaye Wade dont il portait le prénom est mort enterré à Kaëdi, de l’autre côté de la rive du Fleuve Sénégal.

    Pourquoi quand ce même Abdoulaye Wade donna le micro à Macky à Matam pour qu’il parle à ses parents pulaar en 2007, cela n’a offusqué personne de tes amis qui t’interpellent aujourd’hui ? Idem quand il a traité Macky et sa famille de “jaam”, de “deum” (anthropophages, buveurs de sang). Ils étaient où tes amis qui te tendent la main aujourd’hui ? L’injure de Penda Ba que je ne partagerai jamais, est-elle plus sale que celles-là tenues par des hommes et des femmes d’envergure qui le disent, parce qu’ils se sentent impunis et non atteignables.



    Il en est également de Cheikh Anta Diop, le digne fils de notre nation, quand Senghor disait de lui qu’il ne peut pas gouverner le Sénégal parce qu’il n’aimait pas les Toucouleurs, il a répondu frontalement : « comment pourrais-je détester un peuple aussi noble et valeureux d’où je viens, car je tire mes origines familiales de villages du département de Podor ? »



    Hamidou comment expliques-tu que ce peuple indexé auquel tout le monde s’ennorgueillit d’appartenir, des politiques aux chefs religieux illustres, aux intellectuels de renom qui font le prestige de notre pays, n’ait jamais recherché une prévalence sur les autres ethnies sénégalaises et soit dans son évolution historique temporelle et spatiale sénégalaise, un objet de méfiance et de haine, voire de discours ethniciste de ceux ou celles qui revendiquent être en partie d’en être issus ?



    Ces intellectuels et ces hommes et femmes politiques que tu dénonces, disent-ils tout haut ce que beaucoup de personnes pensent tout bas ? Et parce qu’ils sont impunis dans leurs comportements et dans leurs propos, ils facilitent aujourd’hui les attitudes et injures à caractères ethnicistes qui pullulent dans les réseaux sociaux et beaucoup d’entre eux les défendent, voire les soutiennent.



    Vois tu mon cher Hamidou, notre nation a la chance et l’honneur d’avoir des fils et des filles qui l’ont porté et continuent à le porter au firmament des nations et dont les origines transcendent la pluralité des composantes ethniques qui la caractérisent, grâce à des métissages et des assimilations récurrentes valides depuis des temps anciens et dont les migrations sont les supports. Ceux-ci fondent nos personnalités et des identités communes connues ou méconnues par les générations actuelles que nous sommes. Et il y va de l’intérêt de notre pays que les Ndiaye seereer, Ndiaye joolaa, Ndiaye mannding, Ndiaye wolof, Ndiaye pulaar, Ndiaye sooninke, Ndiaye manjak, se retrouvent autour de l’essentiel d’une appartenance commune malgré leurs différences et acceptent qu’entre eux, il ne peut y avoir de prévalence, de prééminence, de supériorité ou d’infériorité. Car personne d’entre eux n’est ni l’original ni la photocopie, et qu’ils sont tous, tout simplement sénégalais, à multi-appartenances identitaires et fiers de l’être.

    Comprendre cette boutade, la partager avec les réseaux qui animent toutes les structurations sociales qui sont les nôtres malgré leurs stratifications, facilitera sans aucun doute la disparition d’idées de mauvaise augure et renforcera l’idéal de notre Etat-Nation que nous avons à construire en communautés et ensemble.



    Mamadou DEME, Sociologue des migrations et du développement local
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (00:01 AM)
    Les propos récemment tenus par Amy Collé Dieng et Penda Bâ sont nettement intolérables, inacceptables. Surtout ceux de Panda Ba qui sont obscènes et orduriers. Mais se limiter à leur seul cas, sans aller plus loin dans l’analyse, serait une faute, car il ne faut pas que l’arbre cache la forêt. Pour paraphraser Badiou, il faut se demander de quoi ces propos sont-ils le nom ?



    Mais d’abord une parenthèse importante en direction de mes amis wolofs qui font preuve de ce que feu Amadou Aly Dieng appelait le wolofo-centrisme. Jugez-en : la lune est wolof, les habits sont wolofs, la vérité est Ndiaye donc wolof, etc. Et ceux qui ne sont pas wolofs sont des barbares (lakkat) sans compter que le sérère, le Hal pulaar, le maure lui appartiennent. Il est ainsi au centre de tout. Il paraîtrait que même Sidy Lamine Niasse ferait partie de cette engeance. Cela est injuste et insultant pour les autres ethnies du Sénégal qui sont, avec le wolof, d’égale dignité ontologique et citoyenne. L’attitude wolof suscite la colère et l’indignation des autres ethnies. A juste titre.



    De plus, l’Hal pulaar qui parle sa langue maternelle est taxé de raciste ! Voire d’ethnisme puisqu’il dit « neddo ko bandoum » : Que je sache le parent de l’homme n’est ni le singe, ni la hyène mais un autre homme comme lui : ce qui est la signification exacte de cette expression, sans aucune connotation ethnique ; les wolofs disent : nit nit ay garabam et je suis sûr que cette expression existe dans les autres ethnies. Les Hal pulaar ajoutent que le premier parent c’est le voisin.



    Revenons – en aux propos des personnes citées au début qui suscitent attaques et contre-attaques dans les réseaux sociaux.



    1) La responsabilité principale revient au manque d’éducation, de savoir et de culture qui explique toutes les incivilités et béances de notre société dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles ont atteint un niveau extrêmement préoccupant. Si l’Etat a sa part de responsabilité par rapport à ce qu’il pourrait faire pour promouvoir la civilité et la citoyenneté et plus de fermeté ; il est honnête de dire que nous sommes tous responsables. Nous, c’est – à –dire toutes les élites qui ont failli. Sans dédouaner les parents !



    2 ) Le wolof est plus une réalité culturelle, linguistique et commerciale qu’une ethnie au sens propre. Tout enfant qui naît par exemple à Dakar va acquérir cette culture wolofo-urbaine qu’il soit sérère ou peulh. Cette culture n’est pas le seul apanage des wolofs



    3) Nous venons tous pour l’essentiel du Tekrour qui est le creuset de la Nation sénégalaise : wolof, halpuular, sérères, lébous, soninkés, etc. Ce qui devrait nous inciter à plus de clémence et de mansuétude.



    4) Ndiadiane Ndiaye, dont se réclament les wolof est un métis : son père est maure, sa mère, Fatimata Sall, toucouleur bon teint. Les Wolof et les toucouleurs ont donc la même mère. Insulter l’un c’est insulter l’autre.



    5) Le xamadi (impolitesse, incivilité) auquel nous assistons se justifie de l’ignorance puisque c’est la signification exacte du mot. Les wolofs disent qu’avant de savoir l’ignorance pourrait tuer.



    6) Le premier Président du Sénégal, Senghor, est un sérère catholique, son chef de gouvernement, Mamadou Dia, est un Hal pulaar, le 2ème Président du Sénégal, Abdou Diouf, est un métisse Hal pulaar sérère, le 3ème, Abdoulaye Wade, est également un métisse puisque sa mère est casamançaise. Et cela n’a jamais posé de problème.



    7) D’où vient alors que brusquement on se mette à parler d’ethnisme ? Est-ce parce l’actuel Président Macky Sall est Hal pulaar bon teint, ce qui serait pour certains un péché mortel ! Je soupçonne les pêcheurs en eau trouble d’avoir monté de toute pièce cette problématique qui n’a pas lieu d’être pour des hommes et des femmes épris de paix

    Donc, il est urgent de se pencher sur cette question d’éducation, de savoir et de culture pour réfléchir aux solutions idoines qu’on pourrait apporter à cette perte de valeurs et de repères. Cela me semble être la bonne voie.

    Par contre, il ne sert à rien de pousser des cris d’orfraie ou de jouer sur la peur. Quant à moi, je ne suis pas du tout inquiet par rapport à une guerre civile, les Sénégalais sont très métissés, presque tous parents. Samba Diabaré Samb disait que si vous prenez l’ascendance de n’importe quel wolof vous trouverez un Hal pulaar dès la 3ème génération. Il y a aussi cette parenté à plaisanterie –issue de la charte du mandé – qui est une vraie soupape de sureté. Donc ne nous amusons pas à nous faire peur où à exciter les uns contre les autres. Le vénérable Ahmadou Bamba est un Ba probablement originaire de Bababé, tandis que Sokhna Mame Diarra Bousso et de Méry, dans le Fouta central.

    La seule chose qui nous incombe, notamment à nous les intellectuels, c’est de rendre nos réalités plus intelligibles, ce qui est un des préalables à la lutte contre les incivilités à laquelle je convie tous les Sénégalais.



    Professeur Hamidou Dia
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (00:05 AM)
    LES "MINORITES" ETHNIQUES SONT-ELLES ENCORE SOLUBLES DANS LE SENEGAL ?

    Ce texte a été publié le 14 novembre dans les quotidiens "Sud" et "l'As".



    Comment expliquer le caractère itératif des accusations « d’ethnicisme » portées contre des hommes politiques comme Djibo Ka, hier, ou Macky Sall aujourd’hui, qui ne sont pas de la même génération, qui ont des parcours politiques opposés, qui ont des attaches familiales dans deux provinces très différentes, qui, quoiqu’en pensent certains Sénégalais, ont des cultures différentes et ne parlent pas tout à fait le même pulaar ? Comment surtout comprendre que leur mise à l’index ne soit fondée que sur le fait qu’ils ont trouvé des points de convergence politique avec des personnes parlant le pulaar, ou qu’ils se sont exprimés un jour, publiquement, dans leur langue maternelle, ou que leurs équipes comptent un ou plusieurs pulaarophones, même à des postes subalternes, ou parce que des Sénégalais avec lesquels ils peuvent communiquer sans interprète les applaudissent ? Pourquoi sont-ils obligés de se justifier, ou de trouver des raisons à cette accointance, au point d’être presque gênés de se choisir un proche collaborateur ou d’être obligés d’en sacrifier un, au seul motif qu’ils appartiennent à leur aire linguistique ? Curieusement, ces suspicions sont portées plus souvent contre les pulaarophones que contre toute autre ethnie, la seule exception notable étant celle qui fut lancée contre Robert Sagna, accusé de promouvoir un « vote ethnique diola » lors de la campagne électorale de 2007. Comme si les non-wolofs n’avaient pas de convictions : ils n’ont que des sentiments, pour ne pas dire que des émotions ! Un seul a bénéficié de l’indulgence de l’opinion, c’est-à dire surtout la presse, Landing Savané qui, nous rapporte celle-ci, se serait permis d’aller à Mbour « rencontrer la communauté mandingue », sans provoquer une crise d’urticaire chez les sentinelles de la lutte contre « l’ethnicisme ».

    Quant aux ministres wolofs, ou qui se revendiquent tels, ils peuvent s’entourer d’une équipe appartenant uniquement à leur ethnie, y compris des membres de leur propre famille, sans que personne ne s’en aperçoive, et nul ne penserait à les accuser d’être « régionalistes », ce qui est chez nous la forme politiquement correcte de l’ethnicisme. D’ailleurs, les ministres wolofs, ou wolofisés, ont cette particularité : ils ne parlent que leur langue, ils la parlent à toutes les occasions et à tous les endroits, et tous s’imaginent bien entendu qu’elle est comprise de tous, et partout, à Fongolimbi, à Diawara ou à Sassel Talbé. Même la sémantique s’en mêle, puisque les langues autres que le wolof sont appelées « lakks », et que celui qui n’a pas l’air sénégalais (ou wolof ?) est traité de « gnak » ! Personne ne s’offusque évidemment, que dans notre pays le Président de la République, les présidents, pourtant nommés et non élus, du Sénat, de l’Assemblée Nationale, du Conseil économique et social, de la Médiature, du Conseil d’Etat, et j’en passe, ou le Chef d’Etat Major des Armées, soient tous wolofs ! Qu’on ne me dise surtout pas que ce n’est que naturel puisque cette communauté est majoritaire au Sénégal : s’il en était partout ainsi, ni J.F. Kennedy, catholique dans un pays majoritairement protestant, ni Obama, noir dans un pays à 90% blanc, n’auraient jamais été élus présidents des Etats-Unis. Nous mêmes avons, dans ce domaine, effectué un singulier pas en arrière : pendant les vingt premières années de notre indépendance, notre principal titre de gloire avait été d’être un pays musulman à plus de 90% et d’avoir un catholique pour chef d’Etat !

    C’est en vertu de ces privilèges que feu Sérigne Mamoune Niasse, chef de parti, a pu quitter la majorité parlementaire pour rallier Idrissa Seck, sans que personne ne puisse en redire, alors que si d’aventure, Cheikh Tidiane Gadio ou Samba Diouldé Thiam, autres anciens affidé ou allié de Wade et chefs de partis au même titre, décidaient, l’un ou l’autre, de rejoindre Macky Sall, toute la presse, tous leurs contempteurs politiques et surtout le PDS, pousseraient des cris d’orfraie. Pour une raison toute simple, aussi bête qu’illogique : même si Gadio et surtout Thiam sont, par leurs attaches, ancrés dans le Fouta profond, même si Macky Sall a sa base politique au cœur du Sine, qu’il parle sérère et qu’il est même le seul homme politique sénégalais de cette envergure qui soit trilingue, tous ont un péché congénital : ils sont nés hal-pulaar ou plus exactement, ils sont « toucouleurs », de ce mot qu’ignorent et exècrent tous les Foutankés parce que c’est un néologisme d’origine étrangère et qu’il est, dans le fond comme dans la forme, impropre et réducteur.

    Comme dirait Brice Hortefeux, un hal pulaar, ça va, c’est quand il y en a plusieurs que cela pose problème !

    La stigmatisation de toute convergence, de tout rapprochement entre ceux qui expriment une appartenance ethnique autre que celle de la majorité, cet ethnocentrisme inavoué, participent à cette croyance, de plus en plus répandue, selon laquelle les minorités sont organisées comme des loges, des lobbies, toujours prêts à comploter. En ne défendant, pense-t-on, que des intérêts particuliers, familiaux ou régionaux, ils sapent, évidemment, la cohésion nationale. C’est ce que laisse entendre un homme connu pour sa tortuosité politique et qui est le symbole même des courtisans de luxe, espèce hélas prolifique dans le milieu maraboutique, qui clame sans se faire étriper et sans que cela soit relevé par les défenseurs de la paix sociale, que les échecs de Karim Wade s’expliqueraient par le fait qu’il est l’otage de la « maffia pulaar », comme l’avait été, selon lui, Philippe Senghor, trente ans plus tôt. Le mot important dans cette expression ce n’est évidemment pas maffia mais pulaar, mais notre politologue ne prend pas la peine de nous expliquer le sens de ce parallèle, puisque Philippe Senghor n’avait jamais exercé de fonctions gouvernementale ou politique et que Senghor avait quitté le pouvoir de lui-même et dans l’honneur. Si la maffia pulaar est à l’origine de ces comportements, c’est qu’elle n’est donc pas si mauvaise que ça !

    Dans un autre domaine, mais au nom de la même inculture, on observe que, cinquante ans après notre émancipation politique, certains journaux s’autorisent des titres du genre : « Bagarres dans le département de Kaffrine entre paysans et Peuls ». Le journal ne dit pas à quelle ethnie appartiennent ces « paysans », ce qui signifie, à priori, qu’ils ne sont pas

    peuls. Il ne précise pas, non plus, que les « Peuls » dont il s’agit sont tout bonnement des éleveurs et fait donc fi de cette réalité qui veut que les bagarres entre éleveurs et paysans remontent à la nuit des temps et que, des Hyksos aux Mongols, l’histoire fourmille de querelles entre ceux qui sont attachés à la terre et ceux qui courent derrière le bétail. Pourquoi, dès lors, ne pas parler, simplement de « bagarres entre éleveurs et paysans », comme on aurait écrit « bagarres entre pêcheurs et chalutiers », même si les premiers ne sont autres que des lébous ?

    Ces péripéties politiciennes, ces écarts de langage, auraient moins retenu mon attention si, depuis quelques années, on ne voyait pas se développer, encouragé par le style quasi-clanique du Chef de l’Etat, un comportement visant à condamner l’expression de toute exception culturelle pour ne tolérer que la culture dominante. Le président Wade parle et agit comme si nous n’avions plus qu’une langue « nationale » et comme si le français avait cessé d’être notre langue officielle et, comme dans tous les régimes autocratiques, ses serviteurs font du zèle, au point que dans notre système scolaire, on enseigne le français au moyen du wolof. Les deux langues y perdent en qualité et en précision et notre école publique va en lambeaux… Mais, désormais, il ne s’agit plus d’ignorance, il s’agit bien d’intolérance et celle-ci est un poison insidieux générateur de guerres civiles.

    Mon propos n’est pas de sonner la charge contre une composante de notre nation, mais de dénoncer ceux qui instrumentalisent nos différences et je sais que ceux-là l’interpréteront comme la manifestation même de « l’ethnicisme » rampant qu’ils dénoncent. Au Sénégal, nous avons tendance à nous proclamer différents, voire supérieurs à nos voisins, à cacher nos dissensions ethniques et religieuses, notamment, sous un monceau de « maslaa », qui n’est souvent qu’un tas d’hypocrisies. A la veille des élections présidentielles, qui sont toujours un moment d’exaspération des dérives verbales, il me semble au contraire nécessaire de dépolluer le langage politique et de faire porter le débat sur l’essentiel et non sur ce qui peut nous diviser. Il y a en effet un espace entre les minorités ostentatoires ou irrédentistes et les minorités honteuses et la pluralité peut être une source d’enrichissement. Ceux qui se vantent d’être des exégètes de l’Islam devraient se rappeler ces paroles de Dieu dans son Livre Saint : « Je vous ai créés différents pour que vous vous connaissiez ». Encore une fois, le fait que le wolof soit la langue la plus parlée au Sénégal, la plus dynamique, ne peut justifier cet ostracisme ni ce monopolisme qui sont un déni de notre diversité et qui, quelquefois, s’apparentent à un mépris culturel, quand on voit comment certains s’esclaffent devant l’accent d’un Amath Dansokho ou excluent des débats ceux qui maitrisent mal la langue de Kocc Barma. C’est oublier, décidément, que la crise casamançaise dont nous payons, tous, le prix depuis plus de trente ans, est née de l’arrogance d’hôtes, qui se croyaient tout permis, ignoraient les us et coutumes de la région qui les accueille, s’érigeaient en gothas, se comportaient comme des commandants de cercle de l’époque coloniale dans un pays qui s’était illustré comme un foyer de résistance populaire. C’est, enfin, ignorer le cheminement qui a conduit de la colonie à l’Etat du Sénégal et mal appréhender les raisons profondes qui ont fait que notre pays a jusqu’ici échappé aux querelles tribales et aux guerres ethniques qui ont ensanglanté beaucoup de pays africains. Notre chance c’est qu’il y a eu une ville, Saint-Louis, qui a servi de laboratoire à la formation, non pas (encore) d’une nation, mais d’un esprit sénégalais fait d’indulgence et de tolérance. A Saint-Louis, dès le dix huitième siècle, le relevé de la population, le premier recensement de notre histoire, nous signalait la présence dans l’île, de patronymes aussi illustratifs du Sénégal moderne que Diop (on écrivait alors Guiop), Fall, mais aussi Diouf, Gomis, Kane-Diallo etc. A Saint-Louis, entre la première campagne électorale de notre histoire (1848) et celle qui a élu, pour la première fois, un noir député du Sénégal(1914), les personnalités les plus influentes, au plan politique et administratif, avaient leurs racines dans toutes les provinces qui constitueront le territoire du Sénégal et même au-delà de ses limites. Elles avaient des attaches wolof, bien sûr, mais également mandé, pulaar, sérère, bambara… Elles s’appelaient Papa Mar Diop, Capitaine Mamadou Racine Sy, Galandou Diouf, Amadou Ndiaye Duguay Clédor (qui avait pris un pseudonyme), Birahim Camara… Il y avait parmi elles des métis, locaux (Louis Guillabert) ou issus des Iles (Rémy Nantousha), des illettrés (Thiécouta Diop) ou des diplômés de l’école française (Lamine Guèye), des chrétiens (Pierre Chimère) et des musulmans (Amadou Ndiaye Ann)… C’est ce formidable mélange de cultures et d’héritages qui a fait les Saint-Louisiens, et plus tard les Sénégalais, et c’est grâce à la cohésion de ses fils que la première capitale du Sénégal a imposé à ses occupants et maintenu vivants la langue wolof et l’Islam : il n’y a jamais eu de pidgin ou de langue créole et malgré Faidherbe, les écoles coraniques n’ont jamais fermé leurs portes.

    Cet héritage-là est aujourd’hui menacé. Le danger vient de ceux qui font semblant d’ignorer qu’une nation est un ensemble d’hommes et de femmes qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils prétendent, eux, que même si c’est le cas, certains sont plus égaux que d’autres. L’un d’eux estime que c’est le tour de son clan d’occuper les plus hautes fonctions de l’Etat, comme si la présidence de la République était une fonction tournante. Un autre, prétend que le pouvoir suprême doit désormais appartenir à un homme de sa confrérie, et certainement de son ethnie : c’est le syndrome tutsi. Un troisième affirme qu’au fond, les élections démocratiques n’ont plus de raison d’être et qu’il faut désormais s’en remettre à un guide religieux, le sien, pour désigner le titulaire du poste de chef d’Etat : c’est l’avènement de l’ayatollisation ! Ces trois éminents théoriciens ont ceci en commun : ils revendiquent tous le titre de chefs religieux et pour eux, les tribus de la périphérie n’ont plus droit au pouvoir et n’ont plus qu’un recours : se renier. Leur théorie est vulgarisée par les griots officiels, ceux qui ont le monopole des micros pendant les commémorations de notre indépendance et pour lesquels la résistance coloniale au Sénégal a commencé avec Lat-Dior et se résume à lui, le renouveau islamique se réduit à deux icônes, et il n’y a point de salut hors des deux confréries qu’elles ont fondées. Pour tous, évidemment, on ne peut pas s’appeler Sow et être ministre des Pêches, se nommer Savané ou Diaz et oser prétendre aux fonctions de Président de la République ou même de maire de Dakar…

    Au fond, c’est notre école qui n’a pas fait son travail, celui de nous enseigner à mieux nous intéresser les uns aux autres et, tout particulièrement, à faire connaitre aux Sénégalais de l’ouest, ceux de ce qu’on appelait le « triangle arachidier », qu’on croyait être le seul « pays utile », ceux qui longtemps avaient le monopole des grandes écoles, des hôpitaux et des bonnes routes, d’appréhender le reste du pays. Il y a encore parmi eux des hommes et des femmes, cultivés, mais qui ne savent pas que Podor a fait partie du « Sénégal » avant Dakar, Thiès ou Kaolack, qui pensent qu’il n’y a qu’un roi diola et qu’il réside à Oussouye, que diola et mandingue, c’est la Casamance, c’est donc du pareil au même, que soninké (eux disent Sarakolé) et bambara, c’est un peu la même chose, que les Laobés sont une ethnie, et que les peuls et les toucouleurs sont deux communautés différentes... Bien entendu, ils ignorent qu’il y a des populations autochtones de langue pulaar dans presque toutes les régions du Sénégal, qu’on peut être foutanké de souche et s’appeler Tine, qu’en fait, le Fouta c’est un territoire de 400 km de long et que sur ce long parcours, il y a des provinces qui, quelquefois, se sont fait la guerre, avec des parlers, des histoires qui sont loin d’être uniformes… On ne peut pas accuser le colonisateur d’être responsable de ces méprises.

    L’histoire du « Sénégal », quoiqu’en disent certains, n’a que cinquante ans, celle des peuples qui le composent est vieille, elle, de plusieurs siècles, et le reconnaitre c’est accepter que chacun soit fier de ses racines et les cultive, sans dénigrer ni mépriser celles des autres. Si vous

    voulez être universel, parlez de votre village, conseillait Tolstoï à un jeune écrivain, aujourd’hui on peut dire aux jeunes sénégalais : si vous êtes attachés à votre nation, ne sacrifiez pas vos racines.

    Les femmes auront définitivement gagné l’égalité le jour où une femme incompétente sera nommée à un poste majeur, avait dit, en substance, Françoise Giroud. Nous ne serons vraiment une nation que le jour où un dirigeant, un homme politique, issus des minorités, pourront se choisir des alliés, des collaborateurs sans courir le risque que ceux-ci soient jugés, non par leur compétence, mais par leur origine ethnique.
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (01:30 AM)
    "Tout sauf un Wolof" voilà l'ethno-stratègie que Macky Sall et ses sbires veulent ériger en règle lors des prochaines élections présidentielles 2019. En emprisonnant un Wolof (Khalifa Sall), en bannissant un autre Wolof (Karim Wade), et en instaurant le parrainage pour éliminer les candidats Wolof (Idrissa Seck et Sonko), Macky Sall et ses sbires comptent "gagner" les élections en bousillant le vote Wolof comme on l'a vu pendant les législatives mais aussi offrir la nationalité sénégalaise à des peuls des pays frontaliers. Last but not least, le poularocentriste wolofphobe soit disant "député" Daouda Dia ne cache pas leur volonté de former un bloc anti-wolof qui s'intitule "les trois cousins" (à savoir le peul, le sérère, et le diola). Ce même Daouda Dia a fait voter des gamins de 13 ans dans son fier de KANEL.







    Soit une Republique digne de ce nom ou soit une république bananière foutankobe, il faut faire le choix.







    J'appelle à toutes les composantes plus particulièrement les Wolof-Lébous, les Mandingues, les Soninkes a sauver la République.  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (03:52 AM)
    Histoire de se demarquer in peu du colon sur l empoisonnement ruisse
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    Auteur

    Aircars Est Une Agence De Loca

    En Mars, 2018 (06:40 AM)
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    Anonyme

    En Mars, 2018 (06:51 AM)
    Encore une occasion de dilapider de l argent
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (06:51 AM)
    Encore une occasion de dilapider de l argent
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (11:23 AM)
    Maky Sall y sera pour assister à la demi finale du sénégal
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (13:33 PM)
    le senegal restera un et indivisible amiine :thumbs_up:  :thumbs_up:  :thumbs_up: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (14:04 PM)
    Le Senegal va gagne la coupe du monde amine de la part d'un vrai Lion ....yes we can.
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (14:47 PM)
    Et alors???? Nous aussi y serons hein. Mais pas aux frais du pauvre gorgorlou. Nous ne lui reconnaissons surtout pas le titre de premier supporter des lions.
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