« Je ne l’aime pas mais il fait ce qu’il faut. » Quand on interroge les supporters marseillais sur Bafé Gomis, leur sentiment est ambivalent. L’avant-centre a débarqué à la Commanderie avec un peu tous les critères pour passer une sale saison à l’OM :
Ancien lyonnais qui rend hommage à Saint-Etienne avec sa célébration « panthère »
L’énième joueur qui vient se relancer
Les déclas que d’aucuns jugent populistes
Quand il débarque fin juillet dans l’effectif, Gomis revient de deux saisons compliqués à Swansea. Outre-Manche, l’ancien Lyonnais n’a inscrit que 13 buts en 64 matchs. Peu en jambes, trop intello pour certains, il a débuté avec une cote d’amour presque aussi faible que la rancœur des Lyonnais est forte. « Même sans vivre directement la trahison, commente PoF d’ OMForum, on a tendance à être assez suspicieux avec un mec comme ça. »
Félicitations @BafGomis, homme du match de cet #OMFCN ???? pic.twitter.com/qjoG5huIwU
— J+1 (@jplusun) 25 septembre 2016
Ses posts Instagram plein de bons sentiments, d’amour entre les races et de respect du maillot, parfois garnis de fautes d’orthographe, ne font pas l’unanimité. Il est un peu gênant quand il persiste à célébrer en « panthère », comme un Stéphanois. Il irrite quand il reçoit son trophée de meilleur joueur du match comme un Ballon d’Or (voir plus haut). Il devient même un peu « démago », soupçonnent les plus rétifs au personnage.
Capitaine à durée déterminée
Sauf qu’en sept matchs sous maillot olympien, le félin fait oublier tout ça. En plus d’une implication sur le terrain unanimement saluée, le natif du Var performe. Déjà cinq buts en Ligue 1, ce qui en fait le quatrième meilleur buteur du championnat. Mieux, Gomis est impliqué dans la quasi-totalité des réalisations marseillaises.
6 - @BafGomis est impliqué sur 6 des 7 derniers buts de l'@OM_Officiel en Ligue 1 (5 buts & 1 passe décisive). Décisif.
— OptaJean (@OptaJean) 25 septembre 2016
Tellement que le brassard de capitaine qui semblait un peu trop grand pour lui depuis le forfait de Lassana Diarra, lui colle de plus en plus au bras. Le génie du milieu de terrain n’est plus vraiment en odeur de sainteté à Marseille. Blessé, il fait surtout parler de lui pour ses velléités de départ, qui agacent. Et si Gomis assure « préférer lui rendre le brassard », Passi ne cesse de louer la place grandissante de l’attaquant. « C’est vrai que je m’en sers comme relais sur le terrain, expliquait le coach mi-septembre. Je pense que c’est réellement un leader. Il tire les autres joueurs vers le haut. Il est essentiel. »
Au retour de Lassana Diarra, Bafé Gomis doit-il lui rendre le brassard de capitaine ? #OM
— Club Foot Marseille (@CFMarseille) 26 septembre 2016
Il n’y a qu’à voir la façon dont il a repoussé Thauvin au moment de tirer le penalty qu’il a lui-même provoqué contre Nantes. Un petit geste de la main de patron, comme pour signifier son cran et sa détermination. Identique à son numéro de perturbateur devant Balotelli à Nice. « Eh Basile ! Je ne suis plus ton fils ? », s’amusait André Ayew dans les couloirs du Vélodrome dimanche soir. Et Boli de répondre : « Si, mais j’en ai adopté un autre ! » : Bafé Gomis. Maladroitement peut-être, Bafé fait le job. Mouille le maillot. Marque des buts et en offre aux autres. A partir de là, il peut griffer toutes les pelouses de Ligue 1 avant qu’un Marseillais vienne lui reprocher.
3 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2016 (18:33 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (23:07 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (09:47 AM)et puis il m’énerve à son geste débile de "panthère"
les vrais panthères noires on les a vu à l'oeuvre: Abédi Pelé, Georges Weah, Didier Drogba, Yaya Touré etc...
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