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[Jeudi politique] Dialogue politique : Les facteurs de blocage des concertations

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[Jeudi politique] Dialogue politique : Les facteurs de blocage des concertations

Lancé en grande pompe le 28 mai 2019, le dialogue politique, principal point du dialogue national, semble au point mort. L'absence de consensus autour des conditions de tenue des élections locales et le contexte marqué  par l'affaire Petro-Tim polluent l'ambiance.

Après plus d'un mois d'attente, les acteurs du dialogue devraient "incessamment" entamer les concertations. En effet, le Président Macky Sall a signé, le 5 juillet dernier, le décret portant création et fixant les règles d'organisation et de fonctionnement du Comité de pilotage du dialogue avec une commission chargée de le conduire selon une méthode consultative et participative afin de produire des propositions consensuelles.

Mais, le constat est unanime : les choses semblent rester au point de départ. Pour des raisons que nombre d'observateurs ignorent. "Je ne sais pas pourquoi les personnes qui ont été désignées ne sont pas encore été convoquées par le président Famara Ibrahima Sagna. Certains estiment que le Président Macky Sall est en train d'attendre que la situation nationale se décrispe un peu à cause de la question du pétrole et du gaz, conjecture Sadikh Niass, coordonnateur de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho). Peut-être c'est pourquoi, il est en train d'attendre le moment le plus favorable pour démarrer le dialogue national."

Elections locales

Pour le volet politique, les travaux de la commission cellulaire se sont heurtés à des contraintes liées aux élections locales. D'ailleurs, le décret ministériel du 3 juillet dernier arrêtant le montant de la caution fixé à 10 millions de FCFA, pour chaque type d'élection et par liste de candidats en lice, ne fait pas l'unanimité.

Mais rien n'est perdu. Les acteurs disposent d'un joker : "Une fois qu'il y aura un consensus, au cours des concertations, sur la question de la caution entre l'opposition et la majorité, ces accords vont primer sur l'arrêté du ministre de l'Intérieur. La caution fixée par le ministre de l'Intérieur peut être abrogée parce que, c'est la décision des concertations qui doit être appliquée", indique Makhtar Sourang, le coordonnateur du Front national de résistance (Fnr, opposition). Qui renseigne que "plusieurs parties du code électoral vont être changées et abrogées à la fin des concertations".

Un avis partagé par le ministre de l'Intérieur lui-même qui s'est dit "favorable à un large consensus sur la question de la caution lors du dialogue national".

Cependant, en dépit de ces "assurances" du ministre de tutelle, le blocage persiste. "La majorité estime qu'on doit commencer par les questions qui touchent les élections locales, l'opposition préfère qu'on démarre par l'évaluation des élections précédentes", signale Benoit Sambou le plénipotentiaire de l'Apr aux concertations sur le processus électoral.

Ces tiraillements, l'opposition les impute au chef de l'État. En effet, selon Sourang, depuis l'avènement de Macky Sall, le consensus n'existe plus dans le landerneau politique.

"Rupture de confiance"

Sourang rappelle "qu'à partir de 2012, le régime en place a introduit des reformes sur le code électoral sans consensus comme le parrainage, la caution, etc., sans pour autant tenir compte de l'avis de l'opposition et des autres acteurs du jeu politique. Alors que les règles du jeu électoral doivent être fixées de manière consensuelle. Parce qu'il n'appartient pas à un Président ou à un ministre de l'Intérieur de fixer les règles".

De l'avis d'Assane Samb, directeur de Publication de Rewmi Quotidien, ces difficultés traduisent une "rupture de confiance très profonde" entre le pouvoir et l'opposition (voir vidéo).  Le journaliste donne une piste de solution : "Il sera très difficile de rétablir la confiance entre les acteurs pour trouver un consensus. Tant que des actes forts ne sont pas posés comme la libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade pour amorcer la tension qui règne. Donc, Macky Sall doit se débarrasser d'un certain nombre de prérogatives pour éviter la méfiance des acteurs."

Pour Samb, "les enjeux, c'est d'avoir un code électoral qui permet d'avoir une compétition équitable, juste et transparente. Car, l'opposition n'a pas envie de revivre les problèmes qui se sont déroulés pendant les élections législatives et présidentielles. Parce que le régime en place a mis en place un système qui lui a permis de gagner les élections".

Par conséquent, soutient l'analyste politique, "on ne doit pas avoir des règles qui favorisent tel ou tel parti. Pour nous, c'est une de mettre en place un système électoral consensuel qui permet d'avoir une compétition saine et équitable. Autrement, ce n'est plus la démocratie, c'est mettre en place des règles qui favorisent son parti".

Pétrole et gaz

L'autre source de blocage du dialogue national est liée, d'après plusieurs observateurs, au contexte marqué par l'affaire Petro-Tim avec les révélations de la Bbc et l'enquête qui s'en est suivie. Benoît Sambou conteste : "Ça n'a rien à voir avec le dialogue politique, dément Benoit Sambou. On n'en parle même pas là-bas."

Le plénipotentiaire de l'Apr précise : "Il y aura bel et bien une thématique dans le cadre du dialogue national qui va porter sur la gestion des ressources naturelles comme le Président l'a dit sur les questions économiques et sociales."

Déthié Faye, coordonnateur de pôle des non-alliés, confirme : "La question du pétrole et gaz fera l'objet de discussion très approfondie dans l'une des commissions qui sera mise en place. Parce que c'est une question centrale qui sera abordée en profondeur pour que les ressources de ce pays puisse être gérer conformément aux attentes du peuple sénégalais."

Petite éclaircie : malgré quelques grincements de dents du côté de l'opposition, les acteurs semblent du dialogue politique semblent près d'un consensus pour un report des Locales, prévues le 1 décembre prochain. La commission politique du dialogue national a suggéré un réaménagement du calendrier électoral afin de "se donner le temps e produire un travail de qualité, de nature à garantir un cadre politique et des élections apaisés". La balle est dans le camp du ministre de l'Intérieur, qui doit trancher.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Mecontent

    En Juillet, 2019 (19:41 PM)
    Foutez le camp avec vos pseudos dialogues

    de politichiens ....les gens ont des arrières de location, la tabasco approche on ne voit pas la queue du mouton c est à dire on dirait que il n y a que des pauvres et des plus pauvres dans ce pays...keneu tanewoul keneu
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