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Paul Biya : " Je n’ai pas acquis le pouvoir de manière dictatoriale"

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Paul Biya : " Je n’ai pas acquis le pouvoir de manière dictatoriale"
Le président François Hollande a déclaré vendredi soir à Yaoundé, dernière étape d’une tournée africaine, que la France et le Cameroun allaient «amplifier leur coopération» contre le groupe islamiste Boko Haram qui multiplie les attentats dans la région.





«La France est aux côtés du Cameroun face aux menaces» de Boko Haram, a-t-il dit au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue camerounais, Paul Biya.

Le groupe islamiste, qui ravage depuis des années le nord-est du Nigeria, menace depuis plus d’un an les frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad. Les pays de la région se sont depuis engagés militairement contre Boko Haram, désormais affaibli, mais sans parvenir à l’empêcher de multiplier les attentats très meurtriers.

«Nous avons voulu il y a un an qu’il y ait une coordination plus forte de nos actions (…) nous allons encore amplifier cette coopération» avec «la fourniture d’images, pour former les militaires et mieux coordonner nos actions», a poursuivi M. Hollande.

Au sujet des dizaines de milliers de Nigérians qui fuient au Cameroun les attaques des islamistes dans le nord-est de leur pays, M. Hollande estime qu’«il est nécessaire qu’il puisse y avoir une aide de la communauté internationale et la France y prend sa part. L’aide française sera poursuivie et amplifiée.»

Le président français a de nouveau plaidé en faveur de la démocratie et du respect des droits de l’homme, en présence de l’inamovible Paul Biya, au pouvoir depuis 32 ans.

- ‘Attentifs à la liberté d’expression’-

«Il ne peut pas y avoir de développement sans sécurité, pas non plus sans démocratie. Nous sommes attentifs à tous les efforts qui peuvent être faits pour que le pluralisme puisse avoir toute sa place», a-t-il dit.

«Nous sommes également attentifs à la liberté d’expression et au respect des droits de l’Homme», a poursuivi M. Hollande, qui à la première étape de sa tournée africaine à Cotonou, avait vanté l’alternance démocratique au Bénin.

Interrogé sur sa longévité au pouvoir, Paul Biya, 82 ans, s’est défendu en disant que «ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut».






«Je n’ai pas acquis le pouvoir de manière dictatoriale, j’ai toujours été élu par le peuple», a poursuivi le président camerounais.

La plaidoirie de Paris en faveur de la démocratie sur le continent a visiblement déplu en République démocratique du Congo voisine, dont le président Joseph Kabila en est à son deuxième mandat qui s’achève en 2016.

«On n’a pas de leçons à recevoir, on ne démocratise pas les pays africains pour faire plaisir à M. Hollande, au gouvernement français ou à je ne sais quelle opinion publique en France. Nous ne tolérons plus ce genre d’attitude paternaliste 55 ans après l’indépendance», a déclaré le porte-parole du gouvernement de l’ancien Congo belge, Lambert Mende.

M. Hollande a fait une brève allusion à l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen-Eyoum, condamnée à 25 ans de prison pour détournement de fonds, écrouée depuis 2008 dans de mauvaises conditions à Yaoundé.

«Nous parlons de tout donc de tous les sujets y compris des questions qui touchent les personnes», s’est-il contenté de dire.

«Elle a été poursuivie, la justice a suivi son cours, a répondu Paul Biya, je verrai ce que que je peux faire si la Constitution me donne le moyen de faire quelque chose, je le ferai».

Au sujet de la féroce répression orchestrée par la France dans les années cinquante contre les indépendantistes camerounais de l’Union du peuple du Cameroun (UPC), pas reconnue officiellement par Paris, M. Hollande concède qu’«il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés, tragiques mêmes». «Nous sommes ouverts pour que les livres d’histoire puissent être ouverts et les archives aussi», a-t-il ajouté.

-‘Centaines de millions de dollars’ -

M. Hollande arrivait vendredi d’Angola, pays pétrolier et puissance diplomatique influente en Afrique.

Politique, cette visite à Luanda de M. Hollande, accompagné d’une cinquantaine de chefs d’entreprise, était aussi très économique : des contrats et lettres d’intention ont été signés par Total, Accor, Eiffage, Météo France.

Les contrats atteignent plusieurs centaines de millions de dollars, l’Elysée les chiffrant à un milliard. Ils attestent de la réconciliation entre les deux pays, longtemps en froid après l’affaire des ventes d’armes illicites de l’«Angolagate» de 1994.

«L’Angola a une place influente dans les organisations africaines régionales, dans l’UA (Union africaine) et au Conseil de sécurité de l’ONU où il siège jusqu’en 2016, et il est un appui pour la France», a souligné le président français, après ses entretiens avec son homologue Jose Eduardo dos Santos.

Indépendant depuis 1975, l’Angola est dirigé par M. dos Santos depuis 1979, soit presque 36 ans. Deuxième plus gros producteur de pétrole du continent après le Nigeria, le pays a vu son PIB multiplié par 10 entre 2002 et 2013.

Pour autant, plus de la moitié des Angolais vivent encore avec moins de deux dollars par jour et la chute des cours de l’or noir depuis la fin 2014 provoque d’importantes difficultés.


4 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (09:10 AM)
    Mais vous restez au pouvoir de maniere dictatoriale, depuis plus de 30 ans.
  2. Auteur

    Biyolo

    En Juillet, 2015 (09:21 AM)
    Cet abruti de biya doit arreter de distraire les gens. Ce con là n'a jamais été elu par son peuple, en plus, quant on reste plus de 32 ans au pouvoir, celà veut dire qu'on a jamais été elu par son peuple.
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    Auteur

    Waarou

    En Juillet, 2015 (13:44 PM)
    TOUS LES CHEFS D'ETAT AFRICAINS SONT DES FILS DE SALOPES ET DE PERES PD

    UNE FOIS AU POUVOIR ON SE REND COMPTE DE LEUR INCOMPETENCE ET DU COUP DEVIENNENT DES COUILLES MOLLES DEVANT CES SALOPARDS DE BLANCS QUI N'ONT EN FAIT RIEN A FOUTRE D'EUX.

    ADOPTEZ LE SYSTEME KHELKOM QUI NOUS VA A MERVEILLE.; IL SUFFIT JUSTE D'EVITER TOUTES CES CHOSES HEPHEMERES QUI NOUS CONDUISENT INEVITABLEMENT VERS LA DEBAUCHE

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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (16:52 PM)
    ces qui insultent biya , sont incapable de débattre comme des adultes ,il s'insultent eux mêmes un homme éduqué n'insultent pas . Berlusconi a passé combien de temps? le maire de Marseille en France? en begique, angleterre, Espagne etc qui a élu ces qui se sont autoproclamés rois? le Cameroun est le seul pays stable en afrique centrale. biya est aimé par 99/100 des camerounais. je connais bien ce pays les français ont commis un génocides ds ce pays raison pour laquelle aucun candidat de la France ne dirigera plus jamais ce pays
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