[Grain de sel] Abdourahmane Diouf : votre priorité, c’est l’eau qui monte, pas la barre (par Betu Wurus)
Le Sénégal est en état d’urgence écologique. Notre pays est le troisième d’Afrique le plus vulnérable à l’érosion côtière. Le trait de côte recule, par endroits, de 0,5 à 2 mètres par an. De Saint-Louis à Dakar, la terre se fait voler par l’océan. Rufisque seule a chiffré son besoin vital à 56 milliards de francs CFA pour sauver ce qui peut l’être. Pendant ce temps, que fait le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique ?
Il parle… justice, querelles politiciennes. Pendant que l’eau ronge nos côtes, Monsieur Diouf débat sur les procédures comme si le sable avait le temps d’attendre. Comment un Ministre peut-il ignorer l’effondrement physique de son propre territoire pour s’engager dans le brouhaha politicien ? L’environnement n’est pas un portefeuille annexe, c’est le socle de notre souveraineté. Si Dakar, Saint-Louis, Rufisque et Gorée disparaissent sous les eaux, il n’y aura plus d’arène politique. Plus de prisons à remplir. Il ne restera que le silence de la mer sur nos ruines et les hélicoptères de France 24 pour survoler ce qui reste de notre pays RIP.
Monsieur Diouf, votre urgence ne s’appelle pas « Justice » elle s’appelle « Érosion Côtière ». Alors, faites ce pourquoi vous avez été nommé. Quittez les micros et prenez les digues. La mer n’attendra pas vos discours.
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