Trump et Sonko : Yoro Dia fait un parallèle entre le renommage du Golfe du Mexique et les « Tirailleurs africains »
Macky Sall's former communications advisor, Yoro Dia, published a post on X this Wednesday criticizing Prime Minister Ousmane Sonko. "Out of love for his country, Trump wants the Gulf of Mexico to become the Gulf of America, while Sonko, by denying Senegal, wants to erase 'Senegalese' from the tirailleurs," he wrote, accusing Sonko of anachronism and urging him to focus on the economy rather than on "recognizing the countries of the democratic rearguard."
This message echoes Sonko's proposal, made Tuesday in Thiaroye during a visit to the Senegalese Tirailleurs cemetery: "I have always considered that perpetuating the name 'Senegalese Tirailleurs' is also accepting the colonialist logic. They were not only Senegalese tirailleurs. They were Africans. (...) I think that to break with this colonialist logic and pay homage to all the nationalities who have produced worthy sons, if only to restore things to their rightful place, it would not be abusive to return to the name African Tirailleurs."
Yoro Dia links this idea to Donald Trump's proposal to rename the Gulf of Mexico the "Gulf of America," a statement made during his speech at the UN on September 24.
Commentaires (27)
Est-ce anormal de vouloir changer cette appellation pour qu'elle soit conforme à la réalité ?
Apparemment Yoro Dia, choisit l'histoire écrite par les colons . Lui qui parle toujours de complexe, qui est complexé ici ?
Regardez Thiaroye 44, les colons ont toujours minimisé le nombre de soldats massacrés. Devait on se limiter au récit colonial ? Alors cher monsieur Dia, vous avez faux sur toute la ligne
Un nom chargé d’histoire doit être respecté, car il témoigne d’une réalité ancienne et d’une mémoire collective. Par exemple, on parle des tirailleurs sénégalais, même s’ils provenaient de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest — cela illustre la place particulière qu’occupait le Sénégal dans la région, notamment sous l’administration coloniale. Rappelons d’ailleurs que deux villes sénégalaises ont été capitales de l’AOF.
Un nom historique, souvent né de l’usage populaire, tire toujours sa légitimité de quelque part. En nier la valeur, c’est méconnaître le poids du passé et la logique de l’histoire.
Un nom chargé d’histoire doit être respecté, car il témoigne d’une réalité ancienne et d’une mémoire collective. Par exemple, on parle des tirailleurs sénégalais, même s’ils provenaient de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest — cela illustre la place particulière qu’occupait le Sénégal dans la région, notamment sous l’administration coloniale. Rappelons d’ailleurs que deux villes sénégalaises ont été capitales de l’AOF.
Un nom historique, souvent né de l’usage populaire, tire toujours sa légitimité de quelque part. En nier la valeur, c’est méconnaître le poids du passé et la logique de l’histoire.
Cette position de Sonko constitue encore une aberration, une preuve d’inculture et une ignorance des enjeux diplomatiques. Le Sénégal devrait au contraire se battre pour conserver cette appellation et œuvrer à son inscription au patrimoine de l’humanité.
Cette position de Sonko constitue encore une aberration, une preuve d’inculture et une ignorance des enjeux diplomatiques. Le Sénégal devrait au contraire se battre pour conserver cette appellation et œuvrer à son inscription au patrimoine de l’humanité.
Dire que « Trump veut que le golfe du Mexique devienne golfe d'Amérique par amour pour son pays » et que « Sonko par négation du Sénégal veut effacer 'sénégalais' des tirailleurs » est non seulement anachronique, comme Yoro Dia l’accuse à tort, mais surtout profondément malhonnête. Les deux situations sont radicalement différentes sur les plans historique, culturel et politique.
Trump agit dans une logique impérialiste, expansionniste, teintée de chauvinisme. Sonko, lui, propose de rompre avec une « logique colonialiste » en rendant hommage à « toutes les nationalités qui ont produit de dignes fils ». Il ne nie pas le Sénégal, il élargit la mémoire collective à l’échelle du continent africain. Il ne s’agit pas d’effacer, mais de restituer « les choses à leur juste titre ».
Yoro Dia démontre ici que fréquenter les grandes écoles n’est pas synonyme de connaissance ni de lucidité historique. Soit il est de mauvaise foi, soit il est simplement incapable de saisir les nuances fondamentales entre une démarche de revalorisation mémorielle et une posture populiste. Dans les deux cas, il y a un grand souci.
Comparer un discours de Trump à l’ONU avec une visite de Sonko à Thiaroye, lieu de mémoire des massacres coloniaux, c’est faire preuve d’un mépris total pour l’histoire africaine. C’est insulter la mémoire des tirailleurs, qui « n’étaient pas tirailleurs sénégalais seulement », mais bien des Africains enrôlés de force dans des guerres qui n’étaient pas les leurs.
Yoro Dia, ancien ministre conseiller en communication, devrait savoir que la communication sans rigueur historique devient manipulation. Et ici, il ne fait que confirmer que l’intelligence ne se mesure ni en diplômes ni en tweets provocateurs.
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