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Ilssont désormais des centaines à se retrouver bloqués en Serbie. Repoussés par laHongrie, qui a intégralement clôturésa frontière avec la Serbie, les migrants voulantrallier le nord de l’Europe sont contraints d’envisager de nouvelles routes.
Mercredi 16 septembre à l’aube,un premier groupe de 30 à 40 migrants, composé d’hommes, de femmes et d’enfantsde tous âges, sont arrivés à Sid, près de la frontière avec la Croatie, aprèsavoir voyagé toute la nuit en autobus depuis Presevo, une ville du sud de laSerbie proche de la frontière macédonienne.
"Nousavons entendu dire que la Hongrie était fermée, alors la police nous a dit quenous devrions venir par ici", a déclaré, Amadou, 35 ans, qui indiquantvenir de Mauritanie.
Commed'autres migrants arrivés en même temps que lui, Amadou n'avait auparavantjamais entendu parler de la Croatie et ne savait pas que ce pays faisait partiede l'Union européenne.
S'ilsparviennent à entrer en Croatie, les migrants devront ensuite traverser laSlovénie.
À Belgrade, l'espoird'une réouverture de la frontière
Dans lacapitale serbe, la plupart des réfugiés interrogés par l'AFP préféraient quantà eux attendre une hypothétique réouverture de la frontière hongroise plutôtque de choisir d'autres routes.
"Onnous a dit qu'il existait un chemin par la Croatie et par la Slovénie, mais ona aussi entendu que si la police slovène nous attrapait, elle nous renverraiten Serbie, voire en Afghanistan", explique Alisina, un adolescent afghande 15 ans, qui ronge son frein à Belgrade.
"Onne peut pas faire marche arrière. Moi, j'ai perdu ma famille, mes parents, unfrère et une sœur. Je n'ai nulle part où rentrer", explique-t-il enéclatant en sanglots.
Débordépar la situation, Belgrade a estimé être incapable de gérer le flux de migrantsbloqués sur son territoire. "L'idée de renvoyer vers la Serbie tous lesmigrants alors que d'autres ne cessent d'affluer, en provenance de Grèce et deMacédoine, est inacceptable", a protesté le chef de la diplomatie IvicaDacic. "J'exhorte la Hongrie à ouvrir sa frontière aux migrants. Au moinsaux femmes et aux enfants", a déclaré à l'AFP son collègue chargé desréfugiés Aleksandar Vulin.
Avecl'aide de l'armée, Budapest a fermé mardi aux réfugiés toute sa frontière avecla Serbie, par où étaient passés la grande majorité des 200 000 migrants quiont transité par le pays cette année. Loin d'envisager de la rouvrir, le paysprévoit maintenant de construire une nouvelle clôture à sa frontière avec laRoumanie.
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