Le Syndicat des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) a réagi avec consternation au verdict prononcé ce mardi par le Tribunal de grande instance de Mbour, dans l’affaire du saccage du poste de contrôle de Joal.
Les faits remontent au 26 juin dernier, lorsque des acteurs de la pêche s’en sont violemment pris aux agents de contrôle, après la saisie de poissons juvéniles prohibés conformément au Code de la pêche. En réaction, ces individus ont attaqué le poste de contrôle de Joal et vandalisé les installations du nouveau quai de pêche encore en chantier.
Ce matin, les prévenus ont été purement et simplement relaxés, suscitant l’indignation au sein du SYTRAPAS.
"C’est une décision extrêmement grave, qui envoie un signal inquiétant à tous les travailleurs chargés d’appliquer la réglementation dans le secteur de la pêche", déplore Omar Dramé, SG du SYTRAPAS dans un communiqué parvenu à Seneweb.
Il souligne que cette affaire n’est pas un cas isolé, car les agents en mission sont régulièrement confrontés à des actes de violence, sans qu’ils bénéficient d’une protection adéquate ni de suites judiciaires exemplaires.
"Nos collègues sont agressés dans l’exercice de leurs fonctions, et aucune sanction n’est prise contre les auteurs. Cela met en péril non seulement leur sécurité, mais aussi l'efficacité de toute politique de gestion durable des ressources halieutiques", alerte M. Dramé.
Le SYTRAPAS appelle les autorités à prendre leurs responsabilités, à protéger les agents de l’État sur le terrain, et à garantir que les lois en matière de pêche soient effectivement appliquées.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion