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Propos choc sur le Coran : Malgré ses excuses, Sangue Cheikh Diagne face à une lourde peine au tribunal

Auteur: Doudou DIOP

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Ce 4 juin 2025, Cheikh Moussa Diagne, alias Sangue Cheikh Moussa Diagne, membre du mouvement « Yalla Yalla », a comparu devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar. Arrêté le 15 mai à Foundiougne et détenu depuis le 19 mai 2025, il est poursuivi pour discours contraires aux bonnes mœurs incitant à la discrimination religieuse, incitation au soulèvement entre citoyens et insultes via un système informatique. Lors d’une cérémonie en 2020, il avait tenu des propos jugés blasphématoires envers le Saint Coran, déclarant que « les chaussures de son guide spirituel ont plus de valeur que le Coran », tout en insultant la communauté musulmane.
À l’audience, cinq vidéos de 2020 ont été projetées. Diagne a reconnu ses propos, précisant qu’ils n’étaient pas à prendre au premier degré et qu’il n’avait pas l’intention de heurter les musulmans. Il a imputé leur diffusion récente à une personne malintentionnée et présenté ses excuses, promettant de ne plus tenir de tels discours. « J’ai parlé dans un cadre ésotérique propre à ma communauté », a-t-il plaidé.
Échanges tendus avec le procureur
Le procureur a questionné Diagne sur une éventuelle consommation de chanvre indien, provoquant la colère du prévenu : « Ne me demandez plus jamais ça ! » Le président du tribunal a dû rétablir l’ordre. Interrogé sur sa situation matrimoniale, Diagne a répondu : « J’ai six épouses et je vais en rajouter. C’est mon délire. » Il a ajouté, énigmatique : « Je connais le jour de ma mort, mais c’est un secret. »
Le procureur, qualifiant Diagne de « mystificateur », a dénoncé un dénigrement délibéré du Coran pour galvaniser ses partisans. Il a requis 2 ans d’emprisonnement, dont 6 mois ferme, et une amende de 200 000 FCFA, estimant toutes les charges constituées. La défense, composée de Mes Baba Diop, Mansour Ndiongue et Cheikh Omar Sow, a plaidé une application clémente de la loi pour les insultes et la relaxe pour les accusations de blasphème, arguant du contexte spirituel des propos.
L’affaire, marquée par l’indignation de la communauté musulmane et des plaintes d’organisations comme Alinouridya et le Comité de défense des valeurs morales, est mise en délibéré au 18 juin 2025.
Auteur: Doudou DIOP

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