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HABILLEMENT DES MINISTRES FEMMES : Les libérales plus «fashion» que les nouvelles venues

Auteur: Awa DABO, Mously NDIAYE (Stagiaires) & Marianne NDIAYE

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Les ministres femmes du gouvernement sortant se distinguaient par leur mise plutôt bien soignées. Aïda Mbodji, Aminata Lo, Awa Ndiaye, Oumou Khayri Guèye Seck et Nafi Diouf Ngom rivalisaient de belles tenues et d’astuces de femmes. Une élégance et une coquetterie qu’on ne retrouve pas chez toutes les femmes ministres du gouvernement issues de l’alternance du 25 mars dernier. Des ministres qui ont pour nom Maty Sy Diallo, Khoudia Mbaye, Aminata Mbengue Ndiaye, Eva Marie Coll Seck, Mariama Sarr et Aminata Touré «Mimi».

Aïda Mdodji, la double «drianké» aux parfums «mortels» 

En bonne femme sénégalaise, Aïda Mbodji ne néglige pas le «cuuraay» (encens). Coquette, les grands boubous en Bazin riche, «cuub tak» ou Gagnila étaient ces tenues préférées. La tête toujours bien faite, le visage ovale, les lèvres charnues, la dame de Bambey était toujours bien maquillée. Avec ses lunettes aux montures fines dorées qui lui donne l’air d’une intello, elle ne négligeait aucune astuce pour soigner sa mise. Son point fort, les parfums de classe et «cuuraay» de grande dame. Aïda pourrait prendre alors la première place des ministres «defar bamu baax» du gouvernement de Wade. 

Awa Ndiaye, l’élégance Saint-Louisienne Classe, Eva l’est. 

L’ancienne ministre de la Culture, avait pour sa part opté pour les cheveux naturels. Les poses- greffage rajouts, avec de petit foulard ou serre-tête était son affaire. Elle alliait modernité et tradition dans son style vestimentaire. Séduisante, ces sourcils étaient toujours bien tracés. Pour ses lèvres, c’était du rouge, du rose ou simplement naturel. Mais parfois son habillement contrastait avec son statut d’universitaire. Elle a toute l’élégance et le bon goût des femmes saint-lousiennes. 

Oumou Khaïry Guèye Seck, la «Sirène de Yoff» 

L’ancienne ministre de l’Elevage assurait bien côté forme et beauté. En mode simplissime, elle était la star de la haute couture avec ces tailleurs. La dame aimait bien les chignons bas et les accessoires en perles simples. Avec ses lunettes de classe, son visage était toujours discrètement maquillé. Oumou soigne bien son look. On peut donc dire que celle que ses griottes surnomment la «Sirène de Yoff» était classe, ravissante et chic. 

Aminata Lo, la «jonge» de la banlieue 

Dans la même optique de «defar bamu baax», Aminata Lo soignait bien son look. Elle avait du temps pour se faire belle. Celle qu’on appelait la rebelle libérale de la banlieue aimait bien se mettre à la mode grande dame. Du coup, c’était des grands boubous en tissu chic et à la mode. L’ancienne ministre chargée des Relations avec les Institutions ne négligeait guère les accessoires chics et les greffages en cheveux naturels. 

Nafi Diouf Ngom, la fashion Lady 

Notre ex-ministre des Transports terrestres avait, de son côté, opté pour la mode «boule à zéro». Avec ses cheveux rasés, style fashion, elle était même comparée à Lady Gaga. Nafi aimait bien les talons hauts, les fards à paupières noirs. Ses tenues préférées : les tailleurs, jupes tailles hautes. Le look sexy, elle prenait bien soin d’elle. Nafi est aussi dans le lot des ministres «defar bamu baax», avec une once d’extravagance et de bomba latine. 

Aminata Touré, une dame en mode «pénitentiaire» 

Elle donne l’allure d’une femme des casernes, toujours habillée en uniforme, avec ses jupes trois quarts, ses chemises longues manches. Elle, c’est notre «dame justice», la Gardes des Sceaux, Aminata Touré surnommée «Mimi». Comme une bonne intellectuelle, Aminata Touré s’habille de façon trop simple et parfois même old fashion. Depuis qu’elle est dans le gouvernement, elle est généralement en uniforme et de surcroît noir, comme si elle allait toujours à un enterrement. En plus de ses tenues aux allures de garde «pénitentiaire», elle donne l’impression de vouloir être en phase avec sa fonction de ministre de la Justice. Aussi, faut-il relever que «Mimi» n’oublie jamais ses chaussures «Talon Carrés» que les jeunes Sénégalaises ont fini de rebaptiser «Talon Ñambi» (ou manioc). Sa petite tête, qui couronne le tout, lui donne une drôle d’allure de garçon manqué. S’il lui arrive de porter des boubous traditionnels, ses foulards de tête sont sans feeling et trop soft. Son visage est sans maquillage, trop simpliste donc pour un ministre de la République. Mais il faut quand même souligner que le style vestimentaire d’Aminata Touré reflète son intellect trop élevé. 

Mariama Sarr, «maman tristesse» 

Elle est austère. Son visage en dit long sur le personnage. Le ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat féminin, Mariama Sarr, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est très spéciale. Elle est toujours crispée pour un ministre qui s’occupe de l’enfance et qui doit donner la joie de vivre à ces tout-petits. Et en plus de l’austérité qu’elle reflète, Mariama Sarr n’est pas comme toutes ses «driankés» sénégalaises. Elle s’habille de façon sobre. Toujours en grand boubou, sans garnitures, ni trop de broderie et pas du tout fashion. Sa tête est généralement sans coiffure. Cependant, il faut dire son habillement est à l’image de l’éducatrice qu’elle est. Un tout petit peu de sourire et un bon maquillage feraient certainement du bien à tous ces enfants qu’elle a en charge. Aminata Mbengue Ndiaye et 

Eva Marie Coll Seck, les «big mamans» 

Elles sont très simples certes, mais elles dégagent de la classe. Elles sont tout le temps bien habillées et elles sentent toujours très bon. Elles, ce sont les ministres de la Santé, Eva Marie Coll Seck, et de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye. Toujours égale à elle, Eva Marie Coll demeure d’une splendeur ravissante, malgré le poids l’âge. Elle s’habille en fonction de sa taille et son poids, de façon coquette. 

Aminata Mbengue Ndiaye, reste elle, cette dame de fer qui incarne la vraie «drianké» Sénégalaise. Elle est toujours fashion, malgré ses rondeurs. 

Mata Sy Diallo et Khoudia Mbaye, les «Old fashion» du gouvernement 

Elles ont la particularité d’être «Old fashion» et pas du tout bien habillées. Elles, ce sont Mata Sy Diallo, ministre du Commerce, et Khoudia Mbaye, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. La première est la «Mami» du gouvernement. 

Mata Sy Diallo s’habille de façon spéciale. 

Elle est toujours en grand boubou, taille «mame boy». Et même si elle fait des efforts en se maquillant, le poids de l’âge laisse toujours apparaître ses rides et son visage joufflu, sans compter son nez épaté. Et pour couronner le tout, ses chaussures «Karbett» ou ses «Talons carrés», genre «Talons Ñambi» ne laissent personne indifférent. La deuxième «Old fashion», Khoudia Mbaye présente aussi un habillement qui laisse à désirer. Elle s’habille comme une simple ménagère avec des tissus «Wax», les foulards pas très classe. En plus de son accoutrement qui pousse à s’interroger sur l’image qu’elle donne du gouvernement, Khoudia Mbaye n’accorde que trop peu d’importance à l’esthétique, à l’image de la plupart des ministres du gouvernement d’Abdoul Mbaye. Elle ne se maquille presque pas. Ce qui met bien en évidence son visage aussi joufflu que celui de Mata Sy Diallo.Mimi Touré et sa coiffure «petite tête» qui lui colle à la peauToujours parfaite dans sa mise, mais facile à vivre et peu exigeante et indémodable… Il ne s’agit pas de la tenue idéale ou de la paire de chaussures parfaites, mais bien de la coupe de cheveux simplissime par excellence, «la petite tête». Le ministre de la Justice, Aminata Touré «Mimi» en sait quelque chose. Elle qui est réputée pour sa coupe courte tendance. Une coupe qui lui va, mais qui commence à faire son temps. Ah oui, c’est ce modèle de coiffure qu’elle avait au début de la campagne électorale, du premier tour jusqu’au deuxième tour. Et, étant ministre, elle l’a toujours avec elle. L’on dira que c’est sa coiffure fétiche. Qui sait ? Les temps changent, la vie change, la société évolue, le port vestimentaire change, et la coiffure «petite tête» de «Mimi» Touré demeure. Elle reste égale à elle-même. Elle ne bouge pas d’un iota. Sa coiffure lui sied comme un gant et elle en est fière puisqu’elle l’a toujours avec elle. C'est devenu comme une seconde peau qui la rend parfaitement identifiable. Elle a trouvé son style, dira-t-on. Mais, quand même, l’histoire veut qu’elle se trouve une autre coiffure plus adaptée à sa posture de ministre. Car elle demeure avant tout une femme, bien qu’étant une intello au parcours de génie et qui n’a pas toujours le temps de se pomponner. Bref, tout cela ne rend pas «Mimi» Touré «in». Au contraire…

Auteur: Awa DABO, Mously NDIAYE (Stagiaires) & Marianne NDIAYE
Publié le: Samedi 12 Mai 2012

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