Pour apurer la dette intérieure, la Loi de finance rectificative (LFR) a réservé 105 milliards F CFA au secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP). « Du saupoudrage », selon le vice-président de la chambre de commerce de Dakar qui évalue la dette dudit secteur à près de 350 milliards de F CFA.« Les chiffres réels de la dette, rien que pour nos majors, dépassent les 245 milliards F CFA. Si j'y ajoute le PSD c’est-à-dire les entreprises qui travaillent dans le programme spécial de désenclavement, un travail qu'il faut payer, l'ardoise est aujourd'hui à 150 milliards. Ce n'est pas dans les décomptes. Si on regarde objectivement entre la dette recensée auprès de nos majors, les arriérés au niveau du programme spécial de désenclavement, on atteint la barre de 350 milliards », a détaillé Abdel Kader Ndiaye, invité de l’émission Seneweb Eco sur Seneweb Tv. Ainsi, le polytechnicien estime que la somme annoncée dans la LFR pour apurer la dette du secteur du BTP n’est pas à la hauteur des attentes. « Les 105 milliards ne vont pas, en tout cas, régler le problème de la branche professionnelle qui a attendu jusque-là pour se retrouver avec une promesse qui n'est pas à la hauteur de ses attentes», a affirmé le membre du secteur privé du BTP. D’ailleurs, Abdel Kader Ndiaye alerte sur la faillite de certaines entreprises si toutefois l’État du Sénégal ne solde pas cette dette intérieure. « Si on ne fait pas l'effort de faire un apurement intégral de la dette ou un apurement très conséquent de la dette, beaucoup d'entreprises vont disparaître. On va perdre des emplois qu’on a mis du temps à former », prévient-il.
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