« Vraiment je n’en peux plus, mon père m’oblige à porter le voile et je ne veux pas » tels sont les premières mots de Rougui. Habillée en mode sexy (jean et body sans oublier le foulard sur la tête. Avec un piercing visible sur son nez.
Interrogée sur son accoutrement, elle tranche sec : « je veux vivre et être comme les autres jeunes filles de mon âge. En partant à l’école, je porte mon jean et un body et des fois, je l’ajuste avec un pagne pour tromper la vigilance de mon père. Mais je me débarrasse du pagne et du foulard dès le premier tournant de la rue ». Il faut dire que cette tactique est courante pour se camoufler. Les filles s’habillent correctement devant leurs parents. Mais dès qu’elles sortent, elles redeviennent frivoles. La démarche, l’accoutrement et le verbe changent. Leur propre géniteur aura du mal à les reconnaitre dans la rue.
D’autres plus osées se transforment en filles sexy la nuit, a la quête de boites huppées et branchées de la capitale. Une attitude libertaire qui laisse penser que les percepts religieux ont changé de norme. Auparavant, pour entrevoir les cheveux d’une voilée, il faudrait être son père, sa mère ou sa sœur ou mari avec qui elle partage son intimité.
Mais tel ‘n’est pas le cas aujourd’hui, certaines filles voilées sont plus sexy que leurs paires non voilées. Elles font tout pour être sur la même longueur d’onde que ces dernières. Il faut dire que parfois certains parents sont à l’origine de ce phénomène. Dans certaines ethnies comme les peuls, les parents exigent à leurs filles de se couvrir la tête sans se soucier de la décision de l’enfant. On retrouve ce phénomène chez les religieux comme les imams. Au Sénégal ou la majorité de la population est musulmane, quatre filles sur dix sont voilées.
Ce choix est porté par le respect aux recommandations de l’islam. Mais aussi, par l’exigence de certains parents. Pour des raisons différentes, pimentées d’une jalousie inexplicable ces parents imposent à leurs filles de se couvrir la tête. Mais cette exigence ne constitue pas un frein pour certains qui ne veulent, du tout de ce voile. Car étant jeunes et belles, souvent gâtées par la nature, elles veulent « vivre leur vie ». Et pourtant, les filles sans voiles sont parfois plus sensibles aux recommandations divines. Ainsi, le voile constitue pour certaines filles une échappatoire pour dire simplement que l’apparence est parfois trompeuse et que toutes les filles ne sont pas des religieuses.
