Kédougou, région réputée pour sa forte pluviométrie, affiche cette année une situation hydrométéorologique contrastée, à la date du 23 juillet 2025, avec des écarts notables par rapport à l’année précédente et à la normale saisonnière 1991-2020, indique le rapport 9 de suivi de la campagne agricole 2025-2026 de la Direction régionale du développement rural de Kédougou.Dans plusieurs postes de mesure, les cumuls de pluie enregistrés depuis le début de la saison dépassent largement ceux de la même période en 2024. C’est le cas notamment à Missirah Sirimana, avec 376 mm au 23 juillet 2025 contre 242 mm en 2024, soit un excédent de 134 mm. À Bembou, 471 mm cette année contre 325 mm en 2024, soit +146 mm. À Ethiolo, 416 mm contre 283 mm l’an dernier, soit +133 mm.Ces hausses témoignent d’un bon démarrage de la saison dans ces localités, avec une fréquence de jours de pluie également en hausse dans plusieurs cas, mais toujours en deçà de la normale 1991-2020, informe le rapport.Malgré cette amélioration relative, la pluviométrie reste dans l'ensemble inférieure à la normale climatologique 1991-2020, considérée comme la référence saisonnière. Les déficits sont parfois marqués. Mako accuse un déficit de -84 mm par rapport à la normale. Sabodala présente un écart de -88 mm, malgré une hausse par rapport à 2024. Khossanto, bien qu’en amélioration sur un an, reste déficitaire de -69 mm par rapport à la normale.Même à Kédougou-météo, le poste principal, on observe 53 mm de moins que la moyenne attendue sur la période 1991-2020, malgré un excédent de +163 mm par rapport à 2024.La semaine du 17 au 23 juillet 2025 a été marquée par une pause pluviométrique notable dans presque toute la région. Les quantités de pluie enregistrées ont été faibles, voire nulles dans plusieurs localités. Aucun jour de pluie à Dakately, à Khossanto, à Médina Baffé, à Bembou, à Missirah, à Ethiolo, etc.Les rares précipitations enregistrées ne dépassent pas 46 mm à Bembou, 42 mm à Kédougou Agri ou encore 41 mm à Saraya.Cette interruption pourrait avoir un impact sur le développement des cultures, surtout dans les zones agricoles à cycle court, prévient la DRDR.La situation reste à suivre de près, car les déficits hydriques persistants dans certaines zones pourraient compromettre les rendements agricoles, notamment dans les localités déjà en difficulté. Les services météorologiques recommandent une vigilance accrue et une adaptation des calendriers agricoles en fonction des prévisions à moyen terme.En résumé, si la saison 2025 s’annonce mieux engagée qu’en 2024 dans plusieurs zones, elle n’atteint toujours pas les seuils habituels à cette période de l’année. « La fin du mois de juillet sera déterminante pour confirmer ou non le retour à une saison normale », conclut le rapport.
Auteur: Dialy Ibrahima Diébakhaté
Publié le: Lundi 28 Juillet 2025
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