C’est au terme d’un magal fort réussi , côté organisationnel , que la cérémonie officielle s’est déroulée dans la résidence Khadimou Rassoul . L’Etat du Sénégal a , pour l’occasion , dépêché une forte délégation composée de ministres de la République comme Me Madické Niang , Mamour Cissé , Moustapha Sourang , Oumar Sarr , Aida Mbodj , Khadim Gueye , Modou Diagne Fada , Moussa Sakho , Mamadou Lamine Keita  , Seynabou Ly Mbacké , Ibrahima . Ces derniers étaient amenés par Zacharia Diaw et Me Ousmane Ngom .  

Le ministre d’Etat était le chef de délégation . Toutefois , il aura marqué ces moments solennels en proposant un discours qui restera , à jamais , gravé dans les mémoires des mourides .  «  Lam Yanhuni Zadjrun wala wa iidu , wa umurii ilaa jinaanu iidu » qui signifie en substance qu’ « aucune menace ou remontrance ne sauraient m’être destinées . Ma vie d’ici à l’au-delà est une fête » a été ,complètement , déformée par Me Ousmane Ngom , chef de la  délégation  officielle dépêchée au niveau de Touba pour les besoins de la cérémonie officielle .  En fait , le ministre d’Etat aura fait dire à Khadim Rassoul que sa vie n’est pas une fête pour avoir ajouté un « maa » qui induit la négation en arabe . Ce lapsus  n’a pas manqué de soulever l’ire d’une partie de l’assistance qui se sentiront offusqué par le ministre d’Etat . Dans la salle , l’on sera obligé de souffrir un temps , de manière sourdine , la grogne de certains mourides . « Il n’a qu’à se limiter à son domaine s’il veut se garder de dire du n’importe quoi » lancera un vieil homme désolé de voir le vers de son marabout « bousillé » . Pourtant le ministre d’Etat ne s’arrêtera pas cette erreur . Il continuera  avec le khassida « Jawartou » sans cette fois-ci respecter la prononciation des sons . En voulant plaire à la communauté mouride , Ousmane aura suscité son dépit . Toutefois , il reconnaitra les valeurs cardinales de Cheikh Ahmadou Bamba qu’il tarira d’éloges .

L’émissaire de Wade profitera , par ailleurs , de l’occasion pour signaler que les retombées financières du magal sont évaluées entre 200 et 250 milliards de Fcfa