Les coupes opérées sur les salaires de ses membres n’est pas du goût de l’Intersyndicale enseignante de Saint-Louis. Pour le manifester, elle a battu le macadam dans la Vieille ville, hier.

La branche saint-louisienne de l’Intersyndicale de l’enseignement a battu le macadam, hier, pour réclamer la restitution des salaires frauduleusement ponctionnés à la suite de quatre jours de grève des maîtres contractuels et volontaires de l’éducation. Pourtant les maîtres contractuels, qui étaient aussi impliqués dans ces grèves, ont échappé à la mesure. Le plus cocasse dans cette affaire, c’est que ces ponctions ont été faites à l’insu du Trésorier payeur régional et du Contrôleur des finances. En effet, les sommes ponctionnées seraient détenues par les inspecteurs de l’Education de Saint-Louis et Dagana. Ce qui pousse les enseignants à s’interroger sur les réelles intentions des autorités académiques et les raisons qui ont poussé à la mise en exécution de cette menace. L’Intersyndicale enseignante locale, pour sa part, réfute le fait de considérer ces jours de grève comme des absences illégales. Mieux, souligne Moussa Sène du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal), «l’article L273 du Code du travail considère la grève comme licite après l’expiration du délai de préavis».

Par ailleurs, les camarades de M. Sène dénoncent l’excès de zèle, la cupidité et le manque de scrupules de certaines autorités académiques «indignes d’être à la tête de circonscriptions».

En outre, l’Intersyndicale appelle les directeurs d’école à plus de retenue pour éviter des bisbilles avec les adjoints et les invite à une plus grande maîtrise de la législation scolaire pour ne pas «courber l’échine» devant les dictateurs des Iden (Inspecteurs départementaux de l’éducation nationale) et Ia (Inspecteurs d’académie). Satisfaite du déroulement de la marche qui a été encadrée par les forces de police, l’Intersyndicale promet de passer à la vitesse supérieure en paralysant tout le système éducatif si ses revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais.