Astou Ndiaye (24 ans), Aïcha Diop (26 ans) Adja Marième Nguéthiane (23 ans) et Mariama Sy (36 ans) sont quatre mères qui ont toutes vécu les difficultés de l'allaitement. Un moment de stress et de bouleversement pour les primipares. Seneweb a tendu son micro à une sage-femme qui explique la racine du mal et indique la bonne voie à suivre.
Maman d'un garçon de 3 ans, Astou Ndiaye, 24 ans, a un mauvais souvenir de son allaitement initial. Son enfant n'arrivait pas à téter son mamelon. Alors que, dès une heure après l'accouchement, le nouveau-né doit impérativement prendre son premier lait appelé colostrum. Un moment douloureux pour la maman. La jeune femme raconte : "C'était vraiment dur pour moi, parce mes seins étaient remplis de lait et mon bébé n'arrivait toujours pas à téter. J'ai dû utiliser un tire-lait pour m'en sortir."
Après deux semaines d'utilisation d'un tire-lait, le petit nourrisson a commencé à s'allaiter normalement par le sein. Mieux, la maman avait une bonne qualité de lait. La preuve, son garçon avait pris du poids. Il pesait 7 kg, alors qu'il n'avait que 5 mois. "J'ai arrêté d'allaiter mon bébé à partir de ses 1 an et 4 mois. C'était pas du tout facile, car j'étais triste pour mon garçon qui adorait le sein. D'ailleurs, il détestait les biberons. Mais j'ai pu le surmonter avec l'aide de ma mère", a confié Astou Ndiaye.
Aïcha Diop, 26 ans : "Je ne savais pas qu'être mère était aussi un tsunami psychologique"
Selon les spécialistes, l'allaitement maternel exclusif consiste à donner exclusivement le sein à l'enfant, de la naissance jusqu'à 6 mois au moins. Elle exige une mise au sein précoce, c'est-à-dire le nouveau-né doit téter le sein dans l'heure qui suit la naissance. Selon la sage-femme d'État Marième Fall, en salle d'accouchement déjà, le bébé doit se mettre au sein.
Aïcha Diop est une autre primipare. Avec la naissance de son bébé, elle a découvert une nouvelle expérience de sa vie. "Bien, dans l'ensemble", dit-elle. Mais elle ne savait pas qu'être mère était aussi un "tsunami psychologique". Cette jeune maman, âgée de 26 ans, était confrontée au manque de sommeil. Son problème, c'était l'allaitement nocturne. Car son enfant se réveillait 3 à 4 fois durant la nuit.
Dans la journée, elle n'avait pas d'instant de répit. "A chaque fois que le bébé me voyait, il pensait qu'il devait téter. Les tétées à répétition ne sont pas faciles à gérer. Le sommeil est un problème. Tu ne dors ni le jour ni la nuit. Du coup, cela se répercute sur mes activités professionnelles", a-t-elle renseigné.
Et, c'est ce manque de sommeil qui a poussé cette génitrice à cesser d'allaiter son petit après 14 mois. Aujourd'hui, l'enfant a 1 an et 8 mois et se porte bien. Par contre, les seins de la mère ont toujours du lait. "J'ai perdu aussi du poids", ajoute-t-elle.
Adja Marième Nguéthiane, 23 ans : "Ma fille aime plus le biberon que le sein"
Etudiante en Master 1, Adja Marième Nguéthiane (23 ans) est devenue mère depuis mai dernier. Sa première pratique d'allaitement était un peu difficile, pour elle et sa fille. Toutefois, l'adaptation n'a pas tardé. Adja n'a pas de problème pour le nombre de fois qu'elle nourrit son bébé. A ses heures de cours, la petite prend le biberon. "Elle aime plus le biberon que le sein. Donc, je ne pense pas qu'elle durera à la tétée", dit-elle avec assurance.
En outre, il est souvent constaté une insuffisance de lait chez les mamans. Elle peut même engendrer un arrêt précoce d'allaitement.
C'est le cas de Mariama Sy, une commerçante de 36 ans. Elle n'a allaité son petit que pendant deux mois. La cause ? Elle explique : "Après mon accouchement, j'avais des douleurs atroces aux seins. Ils étaient même enflés. Ma mère me disait que c'était juste le début. Mais, à fur et à mesure, je me rendais compte que mon bébé n'allait pas beaucoup aux selles et n'uriner pas. De plus, son poids était trop faible. En fait, je ne produisais pas beaucoup de lait."
Inquiète, la maman décide d'aller voir son médecin pour lui exposer son souci. C'est là qu'on lui a recommandé de donner du lait artificiel à son bébé. Finalement, le petit a été allaité au biberon jusqu'à ses 2 ans. "Cela ne lui a pas empêché d'avoir une bonne santé", se réjouit-elle.
Sage-femme : "La mauvaise tétée peut entraîner des complications chez la mère"
Par ailleurs, la sage-femme d'État Marième Fall, non moins conseillère en planification familiale, est formelle : l'allaitement maternel est la méthode optimale de nourrir le bébé. Ses conséquences positives se voient non seulement sur le nourrisson mais également sur la mère. Mais parfois, il peut y avoir des complications. "En tant que sage-femme, quand je suis en salle d'accouchement et que je n'informe à pas ma patiente que la montée laiteuse peut être douloureuse ou que je ne précise pas à la maman qu'elle doit mettre le bébé au sein dans l'heure qui suit l'accouchement, ces manquements font que la mère a de problèmes après pour allaiter son enfant. Cela est souvent lié à une mauvaise prise de sein".
En plus des heures de tétée, la position est aussi importante. "Quand le bébé n'est pas bien pris dans les bras pour la tétée, cela aussi pose problème. L'enfant tire mal le sein. Ce qui cause des gerçures au niveau du mamelon. Ça peut également entraîner des complications. Un sein qui n'est pas bien drainé, peut présenter des conséquences graves".
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