L’ère numérique transforme le commerce au Sénégal, y compris pour la fête de Tabaski. Fini les longues tournées dans les points de vente à la recherche du mouton idéal : à Dakar, l’achat se fait désormais en ligne, avec un service de livraison assuré après validation de la commande. Les vendeurs utilisent les réseaux sociaux, notamment Facebook, Instagram et les groupes WhatsApp, pour proposer leurs bêtes.
Alassane Mamadou Guissé, un jeune éleveur, a adopté cette approche depuis sept ans. Contrairement aux vendeurs traditionnels, il ne dispose pas de point de vente fixe. Chaque matin, il se rend au marché SERAS pour inspecter les moutons de ses connaissances, les photographie et les met en ligne sur sa page Facebook, suivie par plus de 50 000 éleveurs et vendeurs. Cette méthode lui permet de toucher une large clientèle, mais elle n’est pas sans défis.
Avantages et obstacles de la vente en ligne
Lors d’une rencontre au marché SERAS, Alassane a partagé les atouts de la vente numérique : gain de temps, portée élargie et accessibilité pour les clients. Cependant, il fait face à des obstacles majeurs : méfiance des acheteurs craignant des arnaques ou des moutons de mauvaise qualité, coûts de livraison élevés et fraudes croissantes dues à la multiplication des plateformes en ligne. Pour y remédier, il plaide pour une réglementation stricte du commerce de bétail en ligne.
Tensions lors des livraisons
Un autre problème soulevé par Alassane concerne les livraisons. « Notre souci, c’est au moment de la livraison. Il arrive qu’on livre un mouton à un chef de famille, mais que sa femme refuse de valider la bête. Nous devons alors repartir avec l’animal, simplement parce qu’elle n’est pas satisfaite. C’est décourageant et ça impacte notre travail. Souvent, ce sont des femmes avec un petit budget qui ont des attentes démesurées », déplore-t-il.
Cette nouvelle dynamique illustre l’évolution du commerce au Sénégal, mêlant innovation et défis.
Les détails sont à suivre dans notre reportage vidéo.
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