La section régionale d’And-Guesseum à Ziguinchor est sortie de son silence pour interpeller le régime du président Bassirou Diomaye Faye sur les conditions des structures sanitaires et des agents de santé dans la région. Lors d’une conférence de presse tenue au district sanitaire dit « Hôpital Silence », les syndicats regroupés au sein de cette coalition ont dénoncé l’inaction des autorités, notamment du ministère de tutelle, concernant les accords conclus avec l’ancien régime et certains protocoles.Ousmane Mbaye, président régional d’And-Guesseum, a rappelé les nombreuses correspondances restées sans réponse, portant sur la révision du statut des collectivités territoriales et de leurs travailleurs, la mobilité des agents de santé au sein des hôpitaux, ainsi que le statut du personnel des établissements publics de santé (EPS). Il a proposé des mesures pour améliorer le dialogue social, une priorité pour les travailleurs de la santé. Parmi celles-ci, il a suggéré que l’employeur soit tenu, comme les syndicats pour le dépôt d’un préavis de grève, de rencontrer les représentants des travailleurs dans un délai d’un mois.Un point central soulevé concerne le Centre psychiatrique Émile Badiane, anciennement Kénia, dont l’élévation en établissement public de santé de niveau 1 (EPS 1) est réclamée pour une meilleure prise en charge des patients et des besoins psychologiques de la population régionale. « Ce ne sont pas seulement les personnes que nous voyons dans les rues qui sont malades. Beaucoup vivent parmi nous et ont besoin d’un soutien psychologique », a déclaré Ousmane Mbaye. Il a insisté sur l’urgence de répondre aux besoins psychologiques des habitants de Ziguinchor et de la Casamance, une région marquée par des années de conflit.
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