Après leur vie de luxe sur les mers du monde, voici comment meurent les bateaux de croisière
Leurs années fastes derrières eux, les paquebots mis au rebut terminent leur vie dans des cimetières à bateaux, le plus souvent dans des pays en développement. L’édition du soir vous fait visiter.
Piscines, cinémas, restaurants ou même patinoires… L’industrie de la croisière n’hésite pas à déployer les grands moyens sur ses paquebots suréquipés, afin de séduire une clientèle toujours plus nombreuse et jeune, présente Le Marin. Après un creux lié à la pandémie de Covid-19, le secteur a repris sa croissance tambour battant. « Il a battu un nouveau record avec 34,6 millions de passagers en 2024 », pose le journal les Échos.
Plus de 500 paquebots
En conséquence, depuis les années 1980, la flotte n’a cessé de grossir pour dépasser aujourd’hui, selon les chiffres de l’ONG Transport & Environnement, les 500 navires. Inexorablement, ceux-ci prennent de l’âge et se démodent. Après leurs années de service, ils sont expédiés loin des ports d’escale de prestige, pour être démantelés et en partie recyclés, aux côtés d’autres géants des mers, porte-conteneurs et autres cargos.
Ces opérations se font le plus souvent dans des cimetières à bateaux situés dans des pays en développement, bien que la législation impose aux embarcations battant pavillon européen le choix de sites contrôlés pour le respect de l’environnement et des droits humains. « Mais comme ça ne s’applique qu’aux drapeaux, les armateurs contournent cette législation en changeant, tout simplement, le pavillon quand le bateau arrive en fin de vie, expliquait, en 2023, au micro de France Inter, Julia Bleckner, autrice d’un rapport de l’ONG Human rights watch sur le sujet. On appelle ça des “drapeaux de convenance” vendus par des intermédiaires basés en dehors de l’Europe de façon à ne pas avoir à suivre la loi. »
Commentaires (0)
Participer à la Discussion