Dimanche vers 15h, un détenu radicalisé de la maison d'arrêt d'Osny a agressé un agent pénitencier avec un couteau, le blessant gravement. Selon une source proche de l'enquête, citée par Le Figaro, il s'agit d'une "attaque djihadiste concertée." Le détenu qui a agressé le surveillant est un certain Bilal T., 25 ans. Selon les premiers éléments, il aurait été aidé par plusieurs détenus pour commettre son geste. Un deuxième surveillant a également été blessé, moins gravement.

"Il a frappé sa victime à l'aide d'une lame de 25 cm très fine et très aiguisée qui a transpercé de part en part la gorge du surveillant à 2 mm de la carotide puis est passée à quelques millimètres du poumon", explique une source au Figaro. Il s'agissait en fait d'un poinçon, une arme artisanale fabriquée en toute illégalité par les détenus. Il a ensuite été neutralisé d'une balle en caoutchouc, rapporte Le Parisien.

"Il leur faisait face avec son arme à la main et souriant", confie le délégué régional FO, Jérôme Nobécourt. Le sang de la victime sur les murs Selon les enquêteurs, le détenu et ses complices auraient voulu planifier une "exécution", s'inspirant des méthodes de Daech. "Il aurait badigeonné l'une des portes de cellules du sang du surveillant et aurait levé les mains afin de prier", confie l'un des membres du personnel.

Connu de la justice pour avoir tenté de rejoindre la Syrie en janvier 2015, dix jours après les attentats de Charlie Hedbo, Bilal T. est une ancienne connaissance de Larossi Abballa, le tueur du couple de policiers de Magnanville en juin dernier. Il avait été condamné en mars à cinq ans d'emprisonnement pour avoir tenté de se rendre en zone de combat. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une information judiciaire pour terrorisme.