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Boycott américain du G20 en Afrique du Sud : "tant pis pour eux", répond le président sud-africain

Auteur: AFP

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Boycott américain du G20 en Afrique du Sud : "tant pis pour eux", répond le président sud-africain

"Tant pis pour eux", a répondu mercredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa aux télévisions qui l'interrogeaient sur le boycott par les Etats-Unis du sommet du G20 les 22 et 23 novembre à Johannesburg, auquel ne participera pas non plus le président argentin Javier Milei.

Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine passée qu'il n'enverrait aucun représentant de son administration à ce rendez-vous annuel des plus grandes économies mondiales, reprochant une nouvelle fois sans fondement à Pretoria une persécution des fermiers blancs.

Dans le sillage de son allié et soutien financier américain, Javier Milei ne participera pas non plus à ce premier sommet du G20 sur le continent africain, où il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Pablo Quirno, a indiqué un porte-parole de la présidence argentine à l'AFP.

"Les États-Unis, en ne participant pas au G20, ne doivent pas s'imaginer que le G20 n'aura pas lieu. Le G20 se déroulera comme prévu. D'autres chefs d'État seront présents. Au bout du compte, on prendra des décisions essentielles et s'ils ne sont pas là, tant pis pour eux", a estimé Cyril Ramaphosa.

Son pays est l'une des cibles privilégiées de Donald Trump sur la scène internationale depuis son retour en janvier à la Maison Blanche.

"Ce que je peux dire, de mon expérience en politique, c'est que les boycotts ne fonctionnent jamais vraiment. Ils ont un effet opposé", a également averti le président sud-africain, qui doit transmettre la présidence tournante du G20 aux Etats-Unis.

- "Des décisions seront prises" -

Le thème de Pretoria pour sa présidence, "Solidarité, égalité, durabilité", s'intéresse prioritairement à l'allègement de la dette des pays en développement, au financement de l'adaptation au changement climatique et à une croissance qui doit profiter au plus grand nombre. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio l'a jugé "anti-américain".

"Des décisions seront prises pour faire avancer les différents dossiers. Nos priorités seront tranchées, par exemple la question du coût du capital fera l'objet d'un consensus", a assuré Cyril Ramaphosa. "Les États-Unis doivent réfléchir à nouveau à l'efficacité réelle de la politique de boycott, car d'après mon expérience, elle ne fonctionne pas. Il vaut mieux être à l'intérieur de la tente qu'à l'extérieur", a-t-il ajouté.

Dans sa croisade contre l'Afrique du Sud, le pouvoir américain organise notamment l'accueil d'Afrikaners qu'il considère comme des réfugiés. Ces descendants des premiers colons européens sont la minorité dont étaient issus les dirigeants du régime ségrégationniste de l'apartheid.

Pretoria est également dans le viseur de l'administration Trump pour sa plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice pour sa guerre à Gaza.

La première économie du continent africain est visée par les droits de douane américains les plus élevés d'Afrique subsaharienne (30%).

Le gouvernement argentin n'a pas précisé les raisons de l'absence présidentielle, bien que Milei ait exprimé à plusieurs reprises son alignement diplomatique avec les États-Unis et Donald Trump.

Ces derniers ont offert un accord d'échange de devises ("swap") portant jusqu'à 20 milliards de dollars pour soutenir le peso argentin. Ils travaillent aussi avec des acteurs privés, banques et fonds souverains, à un nouveau dispositif de soutien pour l'économie argentine de 20 milliards de dollars.

Le locataire de la Maison Blanche avait conditionné ces aides à la victoire de son protégé aux législatives de mi-mandat fin octobre, effectivement remportées par Javier Milei.

Auteur: AFP
Publié le: Mercredi 12 Novembre 2025

Commentaires (2)

  • image
    Me il y a 1 heure

    Yep , I like that "Tant pis pour eux". Trump ce croit le centre du monde

  • image
    Zuma le zulu il y a 1 heure

    Nous implorons l'Afrique du Sud à travailler pour le développement de leur pays au lieu de sa fâcher pour rien.Les Etats Unis ont montré clairement que l'Afrique du Sud noire ne les intéresse pas.Ramaphosa a déjà oublié l'humiliation qu'il a subi lors de sa visite à Washington avec son excellence Trump?Ce n'est pas une surprise qu'il ne vienne pas en Afrique.Il a dit que les toubabs subissent un génocide.Il était sérieux.

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