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De l'hôpital au cimetière: l'Argentine, ce pays où il fait cher mourir

Auteur: lefigaro.fr

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La facture d'un enterrement peut atteindre les 180.000 pesos, soit environ 2700 euros, dans un pays où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Pour éviter de payer une facture trop salée sur le long terme, de plus en plus d'Argentins délaissent l'enterrement pour la crémation.
Pour éviter de payer une facture trop salée sur le long terme, de plus en plus d'Argentins délaissent l'enterrement pour la crémation. Kzenon / AdobeStock
En Argentine, dans un pays secoué par sa plus grave crise économique depuis 2001, et où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, même mourir semble être devenu un luxe.
«Le problème est économique. Les gens n'ont pas d'argent pour se payer un service funéraire, ils s'aident entre proches ou ils empruntent, certains viennent payer avec des dollars qu'ils avaient mis de côté ou gardé sous le matelas. Les gens n'ont plus le pouvoir d'achat d'il y a quelques années. Devoir en payer un, cela pourrait revenir pour certaines familles à ne pas manger durant un mois », raconte Juan Tapia, un des propriétaires des pompes funèbres Cocheria Tacuari.
La prestation la plus accessible qu'offre cette maison, fondée il y a 60 ans à Buenos Aires, est la crémation sans veillée funèbre, à 25.000 pesos, soit environ 376 euros. De l'hôpital, le défunt va directement au cimetière, dans un cercueil basique en bois de peuplier. En fonction de la qualité du cercueil et des prestations, la facture d'un enterrement peut atteindre les 180.000 pesos, soit environ 2.700 euros.
«Près de 90% (des clients) optent pour la crémation. Les jeunes ne veulent rien savoir d'une tombe, ni d'une case dans un columbarium, ni d'un caveau», fait valoir Juan Tapia. En 2018, sur le total des décès enregistrés à Buenos Aires, 78,5% ont abouti à une crémation, selon les calculs de l'AFP à partir des registres officiels. Il s'agit du chiffre le plus élevé de la dernière décennie.
En cas d'inhumation ou si l'urne contenant les cendres est déposée dans un columbarium, les cimetières municipaux de la capitale argentine facturent des droits annuels et des frais d'entretien qui vont de 400 à 2000 pesos (de 6 à 30 euros). Dans les cimetières privés, les parcelles sont vendues à partir de 55.000 pesos (830 euros) et le coût d'entretien revient, au minimum, à 500 pesos (7 euros) par mois.
Pour une facture trop salée, notamment sur le long terme, certains Argentins préfèrent opter pour la crémation par rapport à un enterrement, qui les oblige à louer un espace dans un cimetière. Mais pour Jorge Bonacorsi, président de la fédération argentine des services funéraires (FADEDSFYA), «ce qui prime désormais, c'est un certain côté pratique au niveau des sentiments. Les gens veulent en finir (rapidement) avec ce problème.» Ces nouvelles pratiques correspondraient alors plutôt à un changement culturel et s'inscrivent dans une tendance globale.  
Auteur: lefigaro.fr
Publié le: Mardi 31 Décembre 2019

Commentaires (2)

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    il y a 5 ans

    Oui, c est la société qui crée elle meme les problèmes. Quand on complique au nom de la dite civilisation, meme l´air qu´on respire il faudra le payer un jour. C est déjà le cas dans les grandes villes. Si tu veux vivre à coté d´un parc où l´air est un peu plus pur à cause des arbres, il faudra débourser beaucoup d´argent pour le loyer !

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    il y a 5 ans

    les senegal depensent plus pour leurs funerails.les gens qui arrivent de loin,parfoit de l etranger.les loyes de baches,la nourriture,la consommation de l eau et l electricite pendant des jours etc...on depense plus qu en argentine

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