Le président américain a affiché sa colère contre les Russes « qui bombardent comme des fous » et est revenu sur l’absence de droits de douane infligés à Moscou.
ÉTATS-UNIS - Il avait promis de résoudre le conflit ukrainien « en 24 heures ». Le président américain Donald Trump a affiché ce lundi 7 avril sa colère face aux bombardements continus de la Russie en Ukraine. Le locataire du Bureau ovale est également revenu sur l’absence de droits de douane réciproques infligés à Moscou.
« Je ne suis pas content de ce qui se passe avec les bombardements, parce qu’ils [les Russes] bombardent comme des fous en ce moment », a tancé le républicain lors d’une conférence de presse, qui se déroulait après sa rencontre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
« Nous rencontrons la Russie, nous rencontrons l’Ukraine et nous nous rapprochons d’un accord, mais je ne suis pas satisfait de tous les bombardements qui ont lieu depuis une semaine environ », a-t-il poursuivi, avant de marteler : « C’est une chose horrible ! ».
Pas d’affaires car la Russie est « en guerre »
Les États-Unis avaient proposé en mars un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre en Ukraine, que Kiev avait accepté. Mais le président américain Donald Trump, qui s’est rapproché de Vladimir Poutine, n’a pu obtenir de Moscou qu’un accord pour une trêve en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent de violer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky d’un côté, Emmanuel Macron de l’autre, reprochent au Kremlin de « refuser » l’arrêt des combats. Lors d’une visite au Caire, en Égypte, Emmanuel Macron a déploré ce lundi : « Cela fait presque un mois que non seulement la Russie y oppose une fin de non-recevoir (au cessez-le-feu NDLR), mais qu’elle accroît les bombardements contre les civils avec encore des pertes tragiques il y a quelques jours en Ukraine ».
Interrogé ensuite pour savoir pourquoi il n’avait pas imposé de droits de douane à la Russie, Donald Trump a répondu : « la raison pour laquelle nous ne parlons pas de tarifs douaniers avec la Russie est que nous ne faisons pas d’affaires avec elle parce qu’elle est en guerre ».
Washington avait justifié l’absence de taxes en affirmant que la Russie faisait déjà l’objet de sanctions américaines, ce qui bloque tout commerce significatif. Selon le Bureau du représentant américain au commerce, cité par BFMTV, les échanges commerciaux russo-américains représentent tout de même 3,1 milliards d’euros en 2024.
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