Le dirigeant historique de l’ETA, Santiago Arróspide Sarasola, alias Santi Potros, condamné en Espagne pour avoir participé notamment à l’attentat le plus sanglant du groupe armé en 1987 à Barcelone, causant le décès de 21 personnes, est sorti dimanche 5 août de prison après 30 ans passés derrière les barreaux.
Même s’il s’est distancié ces dernières années de l’organisation séparatiste basque, sa libération suscite une polémique au sein du collectif des victimes.
Aucun hommage public, juste un accueil sobre dans une taverne basque de Lasarte entouré de proches, la libération du chef historique de l’ETA Santi Potros s’est célébrée dans la discrétion.
Après la dissolution en mai dernier de l’organisation séparatiste basque, la mouvance indépendantiste qui a longtemps appuyé la lutte armée entend aujourd’hui prendre ses distances avec les terroristes de l’ETA afin de retrouver une normalité démocratique.
Santi Potros a été l’un des membres les plus sanguinaires de l’ETA, responsable de 33 assassinats. Ces dernières années, il avait toutefois ouvertement critiqué la continuité de la violence.
Un pas vers la réconciliation qui ne convainc pas les victimes du terrorisme. Plusieurs collectifs ont dénoncé la « générosité » de la loi espagnole. Une critique qui a été reprise par Pablo Casado, le nouveau leader de la droite, qui se veut intransigeant avec les terroristes.
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