Israël-Palestine : « Je ne pense pas que ce conflit trouvera une solution à travers cette 80e AG de l’ONU » (Colonel Diouf)
La 80e Assemblée générale des Nations Unies lèvera ses rideaux mardi prochain 23 septembre 2025 à New York, sous le thème « « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». Un conclave des décideurs mondiaux qui se tient dans un contexte extrêmement tendu marqué par des conflits majeurs notamment celui qui oppose Israël au Hamas et à la Palestine.
Une question qui sera certainement au cœur des discussions, mais il ne faut pas en attendre grand-chose selon Babacar Diouf, colonel à la retraite et consultant en géopolitique et géostratégie. Invité de l’émission "Objection" de ce dimanche sur Sud Fm, le colonel place d’emblée les éléments de contexte. « Dans la zone de l’Eurasie, la tension a atteint son paroxysme avec la guerre russo-ukrainienne, le conflit israélo-palestinien et la question de Taïwan. 3 fronts qui opposent des états nucléaires et qui font craindre le pire », souligne-t-il.
Avant d’ajouter : « Au Moyen-Orient, ce qui se passe est très grave. Il est triste de voir le monde qui a assisté à l’holocauste et qui avait dit plus jamais ça, ce même monde-là laisse faire encore aujourd’hui. Le Moyen-Orient est redevenu une chaudière avec des puissances nucléaires qui peuvent recourir à l’arme destructrice si leur survie est menacée. Les Nations Unies sont un forum où les gens peuvent se rencontrer dans les couloirs et négocier afin de trouver un accord. »
« La désescalade ne peut venir que de Netanyahou neutralisé »
Selon l’ancien aide de camp du président, Abdou Diouf, la création d’un État palestinien qui sera donc actée lors de ce congrès, « sera un élément qui va orienter la solution ». Mais pas plus !
Pour le colonel Diouf, « tant que Netanyahou comprendra que perdre le pouvoir c’est aller en prison, il fera de l’escalade. Ce sera la course vers le précipice sauf si quelqu’un l’arrête. Et c’est la puissance qui arrête la puissance, car en politique internationale parler de moralité c’est faire de l’incantation. Je ne pense pas que ce conflit trouvera une solution à travers cette 80e assemblée générale. La désescalade ne peut venir que de Netanyahou neutralisé ».
D’après le chercheur en géopolitique, la position radicale de Netanyahou est « un héritage ». « Son père était le secrétaire particulier du révisionnisme sioniste de Vladimir Jabotinsky. Ensuite, on a aussi tué son frère Yonathan Netanyahou (membre des forces spéciales israéliennes). Il a été tué lors du raid d’Entebbe en Ouganda, mené pour libérer les otages israéliens d'un vol Air France Paris - Tel-Aviv détourné en 1976. Je pense qu’il est quand même allé trop loin parce que le bilan à Gaza est de plus en plus effrayant », souligne le colonel Diouf.
Commentaires (11)
L'exemple de la nouvelle Calédonie est une illustration sauf que elle procédé de manière insidieuse.
Nos frères maliens souffrent walay
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