La justice vaticane doit rendre lundi sa sentence sur l'acquittement ou l'ouverture d'un procès contre le majordome du pape, accusé d'avoir transmis des documents ultra-confidentiels à l'extérieur du Vatican, a annoncé le Saint-Siège. Selon ses avocats, il sera très vraisemblablement renvoyé devant un tribunal du petit Etat, qui pourrait le juger dès le mois d'octobre. Une conférence de presse est convoquée à 11 heures au Vatican par le porte-parole, le jésuite Federico Lombardi. A l'issue de la phase d'instruction, le réquisitoire du procureur Nicola Picardi et le sentence du juge d'instruction Piero Bonnet, devaient être rendues publiques. Paolo Gabriele, 46 ans, arrêté le 23 mai, a été assigné à son domicile au Vatican le 21 juillet après 53 jours de détention dans une cellule du Palais du Tribunal, derrière la basilique Saint-Pierre. Dans l'affaire Vatileaks, qui avait vu des centaines de documents secrets être transmis à des journalistes italiens, il est encore l'unique prévenu. Gabriele est accusé de "vol aggravé" pour avoir pris sur le bureau de son supérieur hiérarchique, Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape, de nombreux messages, lettres et courriels ultra-secrets, dont certains adressés à Joseph Ratzinger lui-même, et les avoir photocopiés en secret pour les transmettre à l'extérieur. Gabriele, marié et père de trois enfants, fervent catholique, avait toute la confiance du pape depuis qu'il avait commencé à travailler pour lui en 2006, et Benoît XVI a ressenti sa trahison avec douleur, selon son entourage. L'un de ses deux avocats, Me Carlo Fusco a récusé "absolument" l'hypothèse selon laquelle Gabriele aurait été utilisé comme bouc-émissaire par des personnalités plus puissantes au Vatican, assurant qu'il avait agi seul par "amour" pour le pape. Ce scandale sans précédent a donné lieu à toutes sortes d'hypothèses dans les médias italiens, qui ont parlé de l'implication de cardinaux dans un complot, thèse qui n'a pas eu la moindre confirmation du Vatican. En cas de procès, qui aurait lieu en automne, le majordome risque entre un et six ans de prison. A tout moment, le pape peut décider de le gracier. Mais Benoît XVI, qu'on dit attentif à ne pas contrarier le cours de la justice, pourrait lui pardonner mais non le gracier.
Auteur: 7sur7.be
Publié le: Lundi 13 Août 2012
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