Le suicide d’Elisa, une jeune policière active à Charleroi, suscite toujours de nombreuses interrogations.

Il y a environ un mois, cette jeune femme âgée de 30 ans avait mis fin à ses jours avec son arme de service. Aujourd’hui, plusieurs questions subsistent toujours sur les motifs de son acte de désespoir. Selon le parquet de Charleroi, sa mort est lié à un motif personnel et d’ordre privé, mais les parents estiment que le harcèlement qu’elle aurait subi au travail doit également être pris en compte.

Elle avait déposé plainte pour des faits de harcèlement sexuel et de viol à l’encontre d’un officier de la zone de Charleroi. Selon sa mère, elle en aurait été victime à partir de 2021, mais n’en avait parlé à personne, pas même à ses proches.

Affaire de viol classée sans suite

L’officier concerné aurait été écarté et Elisa hospitalisée pour “stress post-traumatique et dépression”. Elle avait finalement repris ses fonctions en août dernier, mais souffrait toujours des mêmes angoisses sur son lieu de travail, d’anxiété et de dépression.

Comme en atteste une lettre écrite avec l’aide de sa maman, deux semaines avant sa mort, à l’attention de son chef de zone, elle redoutait notamment le retour de son collègue, révèlent nos confrères de RTL. “Ma première crainte est de devoir travailler sous ses ordres. Ma deuxième est qu’il nourrisse une idée de vengeance. Ce serait également très difficile pour moi de le croiser dans les couloirs seule. Je souhaiterais également être avertie de la date de sa reprise de fonction”, écrit-elle.

Une enquête pour harcèlement sur le lieu de travail est actuellement menée par l’auditorat du travail. Concernant le viol présumé, l’affaire a été classée sans suite.