Le tribunal correctionnel de Marche a prononcé vendredi un jugement à l’encontre d’une enseignante poursuivie pour avoir échangé des messages à caractère sexuel avec un élève de 16 ans dans la région de Tenneville. La prévenue s’est vue accorder le bénéfice d’une suspension probatoire du prononcé.

Pendant plusieurs mois, l’enseignante de 53 ans a entretenu une correspondance de nature érotique avec l’un de ses anciens élèves. Un jeune homme de 16 ans dont elle avait été la professeure d’anglais alors qu’elle enseignait dans une école privée pour garçons près de Tenneville. Leurs échanges ont commencé durant l’été - elle avait quitté l’établissement scolaire en juin - avant de se poursuivre après la rentrée scolaire 2022 par l’intermédiaire notamment d’un smartphone qu’elle lui avait offert.

Un livre sur le Kama Sutra en cadeau

Des plaintes déposées par les parents du jeune homme et par la direction de l’école ont débouché sur une perquisition au domicile de l’intéressée en janvier 2023. L’enquête a démontré qu’elle avait offert un livre sur le Kama Sutra à l’adolescent, qu’ils s’étaient échangé des photos dénudées et qu’elle lui avait envoyé des vidéos à caractère sexuel. Il est également question de messages dans lesquels elle envisage des rapports sexuels avec son ancien élève.

Poursuivie devant le tribunal correctionnel de Marche dans le cadre d’un procès à huis clos pour incitation à la débauche et pour avoir cherché à entretenir des relations sexuelles avec un mineur alors qu’elle occupait une position d’autorité, l’enseignante s’est vu accorder le bénéfice d’une suspension probatoire du prononcé. Le tribunal a déclaré l’incitation à la débauche non établie, contrairement aux autres préventions, estimant “qu’elle se trouvait dans une position reconnue de confiance, d’autorité ou d’influence”, même si elle n’exerçait plus au sein de l’école.

S’il souligne la gravité des faits, le juge a aussi tenu compte de l’absence d’antécédents ainsi que des remords exprimés à l’audience.