Les médecins éthiopiens soignent les réfugiés dans le camp d'Hashaba, au Soudan
La guerre que se livrent l'Éthiopie et la région rebelle du Tigré se répercute au-delà des frontières. Au Soudan voisin, des réfugiés éthiopiens arrivent par milliers. Il seraient déjà près de 25 000. Dans le camp d'Hashaba, des médecins bénévoles, eux mêmes réfugiés, se mobilisent pour aider les malades et les blessés.
Ils aménagent une clinique de fortune dans le camp d'Hashaba, au Soudan. Ces réfugiés éthiopiens viennent de recevoir des médicaments offerts par un hôpital de la région. Les trois médecins ont survécu aux bombardements de la ville de Humera. "J'étais en train de travailler, je faisais un tour dans la salle médicale de l'hôpital et tout d'un coup, des obus d'artillerie sont tombés sur la ville, raconte Daryelowm Guesh, médecin éthiopien . De nombreux blessés sont venus, et les gens étaient vraiment perturbés, ils criaient partout".
Le docteur reçoit un nouveau patient, une grenade lui a arraché une partie de la main. "J'étais en train de m'enfuir dans les bois avec beaucoup d'autres personnes, il y avait des bombardements et l'armée tirait, raconte Haile, réfugié. J'ai croisé une milice et ils m'ont attaqué en lançant des grenades". Il doit changer son pansement, la plaie est infectée. Son autre main et son ventre sont criblés d'éclats.
"C'est l'une des pires attaques que l'on ait vues dans les dernières violences, commente Daryelowm Guesh, médecin éthiopien qui se rend ensuite à la rencontre des patients qui ne peuvent pas se déplacer. Cet homme, paralysé des jambes, a été pris pour cible alors qu'il se rendait en ville en fauteuil roulant. Il y avait des hommes armés dans les rues, une bande l'a jeté à terre et l'a tabassé, le laissant pour mort. "C'étaient des civils, des jeunes, mais je ne sais pas qui ils étaient. Certains avaient des pierres, d'autres des bâtons, des haches, des machettes..." raconte cet autre réfugié éthiopien. Parmi ceux venus se réfugier au Soudan, beaucoup racontent les mêmes scènes de violence : ils affirment presque tous avoir vu de nombreux corps joncher les rues lors de leur voyage jusqu'à la frontière.
Auteur: France 24 Publié le: Lundi 16 Novembre 2020
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