Emploi à durée déterminée en Espagne : 33 des 39 travailleurs gambiens ont pris la fuite, Madrid en colère
L’Espagne travaille depuis quelques années avec la Gambie, sur les opportunités de migration temporaire légale. Madrid et Banjul ont d’ailleurs signé en début d'année, un accord de migration « juridiquement non contraignant » visant à établir un cadre qui va permettre à des citoyens gambiens de voyager pour occuper des emplois à durée déterminée en Espagne, et revenir au pays une fois que leur contrat de travail arrive à expiration. Cet accord est mis en œuvre depuis quelques mois.
Madrid leur donne « jusqu’au 06 octobre 2025 pour rentrer »
39 gambiens ont donc été envoyés en Espagne pour travailler. A la fin de leurs contrats, ils ont pris la fuite. Seulement 6, sont rentrés à Banjul. Les 33 autres ont disparu dans la nature. Ce qui a éveillé l’ire de Madrid.
De passage au Parlement hier mercredi 24 septembre, le ministre gambien du Commerce et de l’emploi Baboucar Joof a révélé que l'Espagne avait lancé un ultimatum à ces travailleurs en fuite. Ils ont jusqu’au 06 octobre pour rentrer chez eux.
« Le consulat d’Espagne a publié un communiqué de presse leur donnant jusqu’au 06 octobre 2025 pour rentrer, sous peine d’exclusion totale du programme » a déclaré M. Joof. « Leurs visas ont déjà été annulés. Leurs permis de travail sont annulés. S’ils ne rentrent pas, ils anéantiront non seulement leurs propres chances, mais aussi celles des autres » s'est inquiété l'autorité.
« Même la Pologne qui avait demandé 500 travailleurs gambiens, pourrait se retirer »
En effet , « un nouveau groupe de 50 travailleurs , dont 21 femmes, devait partir en Espagne en septembre », mais à cause de l’attitude de leurs prédécesseurs, l’Espagne préfère pour l’instant rester dans l’expectative. " Même la Pologne qui avait demandé 500 travailleurs gambiens, pourrait se retirer" s'émeut l'autorité. Il fustige le choix "irréfléchi" de ses 33 compatriotes.
Ce boulot « était leur meilleure chance de vivre en Europe, sans entraves. Quatre années de patience leur auraient permis d’obtenir la résidence permanente » informe Baboucar Joof.
Il a battu en brèche les allégations laissant croire que les fuyards ont été victimes de mauvais traitements ou de ruptures de contrat. Pour lui, ils étaient bien traités en Espagne : logés dans des fermes, dotés d’un véhicule et de vélos, et même de machines à laver ».
Commentaires (12)
Contrairement à ce qu’a déclaré le ministre Baboucar Joof, certains de ces travailleurs auraient tenté de régulariser leur situation en Espagne, espérant obtenir un statut légal ou une protection sociale, plutôt que de rentrer dans un pays où les perspectives d’emploi sont quasi inexistantes. L’ultimatum lancé par Madrid pourrait être perçu non pas comme une mesure de justice, mais comme une pression politique visant à dissuader d’autres migrants de suivre le même chemin.
Enfin, l’idée que ces 33 personnes « anéantiraient les chances des autres » semble exagérée. Elle ignore les responsabilités partagées entre les gouvernements dans la gestion de ces programmes migratoires
Hypocrisie totale le business de l'immigration .
Et notre agriculture à nous Africains ???
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