Le président du Faso , le capitaine Ibrahim Traoré a accordé récemment une interview aux médias nationaux. Lors de cet entretien, le dirigeant a évoqué des questions relatives à l'économie, la politique, la société et à la géopolitique régionale et internationale. Il s’est notamment attardé sur le refroidissement des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

« Nous nous étions là pour la révolution et la révolution, c'est une rupture »

Selon ses explications, le président ivoirien Alassane Ouattara a souhaité qu’il « suive une certaine direction » dès sa prise de pouvoir en septembre 2022. Mais sa requête a été rejetée. 

« En tant que révolutionnaire nous savons que nous ne sommes pas là pour ça. Nous, nous étions là pour la révolution et la révolution, c'est une rupture. On ne peut pas suivre une certaine politique » a déclaré le capitaine Traoré. 

Après ce refus, les relations entre Ouaga et Abidjan ont pris un coup de froid. « Tous ceux qui ont voulu un certain privilège et ne l’ont pas obtenu, se sont mis contre nous. Ils se sont déportés là-bas, où ils sont entretenus, sécurisés et tout. On sait de quoi on parle. Ils savent aussi de quoi on parle. Ils sont là-bas, pour agir contre nous » a développé le président du Faso.

 Le dirigeant va même plus loin en accusant la Côte d’Ivoire de servir de « base arrière à une organisation cherchant à déstabiliser le Burkina ». « Ils sont là-bas. Les ennemis du Burkina sont clairement là-bas, protégés » a martelé le capitaine Traoré.

« Le pouvoir flirte avec les terroristes. Il ne faut pas se mentir »

Le putschiste s'est par ailleurs inquiété du " pacte de non-agression entre la Côte d'Ivoire et les entrepreneurs de la violence".

 « Le pouvoir flirte avec les terroristes. Il ne faut pas se mentir. Croyez-vous que l’armée ivoirienne (soit si puissante au point où les terroristes rechignent à l'attaquer) ? Ils sont plus puissants que les trois armées de l’AES ? Il y a un pacte de non-agression et quand il y a un pacte, vous devenez une base-arrière » a affirmé le président du Faso.