Cedeao vs AES : « Nous sommes tenus de faire en sorte que la famille se retrouve » (Cheikh Niang)
A peine installé dans ses nouvelles fonctions de Chef de la diplomatie, Cheikh Niang se penche sur les dossiers brûlants sur lesquels le Sénégal est attendu, notamment dans la sous-région ouest africaine. Invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, le ministre des affaires étrangères qui est également en charge de l’intégration africaine s’est prononcé avec lucidité sur la scission qui mine l’espace Cedeao, la rupture de relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) : le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Selon lui, « on ne peut pas imaginer un monde où nous (le Sénégal) n’aurons pas de coopération avec ces pays » surtout dans le contexte actuel marqué par la montée en puissance de la menace terroriste. « Dans les priorités diplomatiques, nous considérons notre sous-région comme la première ceinture à sécuriser. Nous appartenons à notre voisinage. La géographie dicte ses règles. D’ailleurs on a vu un développement de l’activité des djihadistes qui se rapproche de nos frontières. Cela montre qu’il est important de prendre en compte le voisinage », a déclaré le diplomate.
D’ailleurs, poursuit-il, « les instructions que j’ai reçues du Chef de l’État c’est de privilégier notre action diplomatique au niveau de la sous-région de manière à sauvegarder notre sécurité mais aussi développer nos relations avec tous les pays de la sous-région ».
Ainsi, conscient du fait que le Sénégal est tenu de raffermir ses liens avec ses voisins dans une Cedeao unie, le Chef de la diplomatie travaille en synergie avec ses collègues de la sous-région à la « réconciliation » entre la Cedeao et l’AES.
« Les populations malienne, nigérienne et burkinabé sont des populations sœurs du Sénégal. Il y a un minimum de coopérations qui doivent exister. Nous avons cette optique de travailler à la réconciliation entre la Cedeao et l’Aes. Nous sommes tenus de faire en sorte que la famille se retrouve. Mais nous savons qu’il faudra être patient », confie-t-il.
Commentaires (6)
Très bien. Plein succès à vous
Mais faut plus perdre de temps Mr le Ministre. Ces putchistes ne l'AES sont plus préoccupés à conserver leur pouvoir que d'autre chose. Ils ont détruit l'idéal de bon voisinage millénaire entre les Peuples africains. Ils viennent aussi de sortir de la CPI pour se couvrir d'une future Impunité... Benjamin Nethanyu.
On a pas voter pour le PANAFRICANISME OU INTEGRATION AFRICAINE ou DE NOUS FATIGUER AVEC CEDEAO OU AES. OCCUPER VOUS DU SENEGAL.
Thiey APR nopalou lenn
L’AES déclare son retrait de la CEDEAO irrévocable depuis décembre 2024. Cependant, elle proclame maintenir la liberté de circulation des personnes et des biens. Pour eux la CEDEAO reste attachée à l’Occident. Aussi, on ne voit pas objectivement comment leur faire faire machine arrière. Ils n’ont pas rompu les amarres avec l’UEMOA. Et peut-être, c’est là que l’accent devrait plutôt être mis vu la complexité des questions monétaires communes.
Si on veut entretenir des relations saines avec les autres, il faut d'abord se débarrasser de cette attitude arrogante et ridicule qui consiste à se muer en donneur de leçons sous prétexte que le Sénégal a été visité par les toubibs avant les autres. Traiter les autres de haut "parce qu'on parle mieux français" est une attitude infantile et ridicule. Tout comme les Français, les Sénégalais ne savent que se regarder le nombril et croient avoir quelque chose de spécial parce qu'ils savent singer les blancs. Il faudrait que les Sénegalais apprennent à se regarder dans un miroir pour découvrir qui ils sont réellement, c'est-à-dire un petit pays pauvre et endetté qui se prend pour le centre de l'Afrique alors qu'il ne pèse pas grand-chose, ni sur le plan de la démographie (à peine 18 millions d'habitants), ni sur le plan de la superficie (pas plus grand qu'un département moyen du Mali), ni sur le plan économique (un PIB conforme à celui d'un pays pauvre sahélien), ni celui des ressources (insignifiantes à côté des immenses ressources que renferme un pays comme le Niger par exemple)...Quand les Sénégalais découvriront l'humilité, alors ils pourront jouer un rôle de leadership. En attendant, qu'ils aillent, comme de tradition, cirer les bottes de Macron s'ils veulent, mais qu'ils foutent la paix à l'AES.
M. LE MINISTRE faut pas gaspiller votre énergie et nos sous pour faire revenir ce trio. Laissez les, le temps fera son travail. D'autres putschistes arrivent. Tous ce tralalas AES disparaître avec eux
Tres bien dit Mr le ministre.
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