Entre Dakar et Bamako, le salaire de la peur des routiers ravitailleurs
Prière de rincer ses pieds avant de grimper dans la cabine. Un peu comme on se déchausserait à l’entrée d’une maison mais dans un semi-remorque. D’ailleurs, lâche Abdoul (1), chauffeur malien de 25 ans, pouce levé vers l’arrière moelleux de l’habitacle : «C’est ici chez nous, car on n’a pas vraiment de domicile.» A sa droite, un kit de thé à la menthe, deux mini-ventilos, et N’fa (1), apprenti à peine sorti de l’adolescence. Il est 17h15 en ce début novembre, quand le bahut libéré de son frein de parking émet un soufflement. «La route Dakar-Bamako est longue [environ 1 300 km, ndlr], prévient Abdoul, sourire enjôleur et menues gambettes dessinées par un jean slim. Mais nous, on est rapides, quatre jours en moyenne selon la marchandise.»
Le camion s’extrait du «coin des Maliens» sur l’effervescente plateforme de distribution de Dakar, près du port. Y sont chargés des pneus, du ciment, des excavateurs, des voitures, de la nourriture… Le poisson séché sénégalais est même acheminé jusqu’au Burkina Faso, au Niger et au Nigeria. Passage obligé : Bamako, au Mali, via ces routes de l’ouest malien devenues hasardeuses.
Commentaires (2)
Lire le texte , ensuite essayez de lui trouver un titre MAMA MÌA .
Khana lii partie 1 leu
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