Le président de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), Dr George Agyekum Donkor, a plaidé pour un renforcement massif du financement climatique en Afrique, lors du Sommet africain de la finance et de l’industrie 2025 (AFIS) à Casablanca, au Maroc. S’exprimant sur le thème « Climat et marchés obligataires : comment construire l’arsenal financier durable de l’Afrique », Dr Donkor a rappelé que le continent dispose déjà de ressources internes considérables pour soutenir des projets climato-intelligents.

Selon lui, l’Afrique possède plus de 160 milliards de dollars en fonds de pension, dont 40 milliards concentrés en Afrique de l’Ouest, principalement investis dans des titres et instruments d’État. « Le défi n’est pas le manque de ressources, mais l’attractivité des projets et la volonté de les réaliser », a souligné le président de la BIDC. Il a exhorté les gouvernements et institutions africains à réduire les risques liés aux projets climatiques et à mettre en place des régimes réglementaires favorables à la mobilisation de capitaux verts, afin d’accélérer la transition énergétique et de soutenir une croissance durable.

Dr Donkor a également mis en avant le rôle unique des institutions financières de développement (IFD) comme catalyseurs de ressources vertes pour aider les États à atteindre leurs objectifs d’investissement durable. À titre d’exemple, il a rappelé que la BIDC a été la première IFD à émettre, en juillet 2024, une obligation verte, sociale et durable (GSS) sur le marché de l’UEMOA pour financer des projets respectueux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Le Sommet africain de la finance et de l’industrie (AFIS) constitue une plateforme annuelle majeure réunissant institutions financières, dirigeants du secteur privé, décideurs politiques et partenaires de développement, pour faire progresser le dialogue et l’action en faveur de la transformation industrielle et financière de l’Afrique.