Au moins six personnes ont été tuées et 22 blessées mercredi à Accra, capitale du Ghana, lorsqu'une foule de candidats à un recrutement militaire a forcé les grilles d’un stade, a annoncé l'armée.

La bousculade s’est produite vers 06H20 (locales et GMT) au stade sportif El-Wak, lorsque de nombreux candidats ont "enfreint les protocoles de sécurité et se sont précipités à l’intérieur" avant le début prévu de la session de recrutement, a expliqué l'armée dans un communiqué.

"Cet incident malheureux a causé la mort de six recrues potentielles et blessé plusieurs autres", selon ce texte.

Au total, 28 victimes - décédées ou blessées - sont à déplorer, parmi lesquelles "six personnes décédées" et "cinq dans un état critique", a précisé à la presse la générale Evelyn Vivian Abraham-Kwabiah, cheffe de l'hôpital militaire n°37 où ont été transportées les victimes de la bousculade.

Le président ghanéen, John Mahama, s’est rendu dans la journée dans cet établissement, selon une journaliste de l’AFP présente sur place.

Au même moment, des familles désemparées, en larmes, attendaient des nouvelles de leurs proches, tandis que les équipes médicales faisaient circuler des brancards dans des couloirs bondés.

Les agents de sécurité peinaient à contenir la foule grandissante devant le service des urgences, où des dizaines de personnes se pressaient contre les barrières dans l’espoir d’obtenir des informations.

Des mouvements de foule meurtriers ont déjà endeuillé des recrutements et des événements publics au Ghana, où le chômage élevé pousse souvent des milliers de personnes à se présenter pour un nombre limité de postes.

Outre leurs missions militaires classiques, les soldats ghanéens participent également à des opérations de lutte contre l’exploitation minière illégale dans ce pays d’Afrique de l’Ouest riche en or.