CONAKRY – La Guinée traverse une nouvelle crise énergétique. Après la rareté de l’essence, c’est désormais le gasoil qui se fait de plus en plus rare sur l’ensemble du territoire, paralysant de nombreuses activités économiques, notamment dans les zones minières.

Cette pénurie touche de plein fouet les femmes propriétaires de concasseurs, qui se retrouvent dans l’impossibilité de faire tourner leurs équipements. Faute de carburant, leurs revenus s’effondrent et leurs familles plongent dans la précarité. Pour beaucoup d’entre elles, ces machines constituent la seule source de subsistance.

Un cri d’alarme dans les zones minières

Dans plusieurs localités minières, la situation devient critique. Ces femmes, véritables piliers de l’économie locale, appellent les autorités à agir rapidement pour rétablir l’approvisionnement en carburant.

« Nous sommes à bout. Sans gasoil, nos machines sont à l’arrêt, et nous n’avons plus de quoi nourrir nos familles », déplore une opératrice de Siguiri, interrogée par SeneWeb.

L’arrêt prolongé de leurs activités menace non seulement leurs revenus, mais aussi l’équilibre économique et social des communautés minières déjà fragilisées par la hausse du coût de la vie.

Des solutions de fortune aux conséquences risquées

Faute d’alternative, certaines exploitantes se tournent vers des solutions de fortune. Dans plusieurs localités, de l’huile d’arachide est désormais utilisée pour faire fonctionner les engins.

« On n’a pas le choix. Le gasoil est introuvable. On met de l’huile d’arachide, même si on sait que cela risque d’abîmer les machines », confie une autre travailleuse.

Cette pratique, devenue courante dans la préfecture de Siguiri, a provoqué une flambée du prix de l’huile d’arachide sur les marchés locaux. Résultat : une double crise, à la fois économique et sociale, que dénoncent les habitants.

Un appel pressant à l’État

Face à la montée des tensions, les populations appellent les autorités à prendre des mesures urgentes pour rétablir l’approvisionnement en gasoil et éviter une paralysie totale des activités dans les zones minières.

Si aucune solution n’est trouvée rapidement, les conséquences pourraient s’étendre bien au-delà du secteur minier, affectant toute l’économie rurale et les moyens de subsistance de milliers de familles guinéennes.