Au Portugal, la visite du président bissau-guinéen Umaro Embalo à Moscou, début mai, ne plaît pas à tout le monde. Le député du parti Initiative libérale Rodrigo Saraiva a déclaré, il y a quelques jours, au Parlement que Lisbonne ne pouvait pas rester « sourd et muet » face à ce que font plusieurs États membres de la CPLP (Communauté des pays de langue portugaise) en ce qui concerne leur politique étrangère.
Le parlementaire a notamment évoqué la visite du président Embalo à Moscou où il a participé aux célébrations du « Jour de la Victoire » aux côtés de Vladimir Poutine.
« La Guinée-Bissau est un État souverain et indépendant »
Saraiva affirme par ailleurs que la Guinée-Bissau « se prépare à conclure un accord de coopération militaire » avec les autorités russes.
Lors d’une prise de parole à Bissau lundi dernier, le président Embalo a indiqué qu’il ne solliciterait l’autorisation de personne pour se rendre dans un pays.
« J’ai entendu les commentaires d’un député portugais qui remet en question ma visite en Russie. La Guinée-Bissau est un État souverain et indépendant. Je n’ai besoin d’aucune autorisation d’un autre pays ou d’un président de la République pour me rendre en Russie ou ailleurs. Je suis souverain » a déclaré Umaro Embalo. Il dit pardonner au député portugais pour les propos tenus.
« Maintenant nous demandons une formation pour nos forces spéciales »
Son voyage en Russie n’avait pas pour but de signer des accords militaires avec Moscou. La Guinée-Bissau et la Russie disposent déjà d’un accord-cadre général dans tous les domaines, informe Embalo.
Il révèle que plus 100 officiers militaires bissau-guinéens sont en formation actuellement à Frunzi et dans d’autres académies militaires de la Russie. « Maintenant nous demandons une formation pour nos forces spéciales », a poursuivi le dirigeant, faisant référence aux entretiens qu’il a eus avec Vladimir Poutine.
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