En Guinée, la coupure d’Internet devient presque un signe annonciateur des grandes échéances électorales. En 2025, alors que le pays traverse une année décisive marquée par le référendum constitutionnel suivi de l’élection présidentielle, les citoyens constatent, encore une fois, une perturbation généralisée des connexions Internet.

Durant la période du référendum pour la nouvelle Constitution, les réseaux étaient fortement ralentis, voire inaccessibles. Et à l’approche du scrutin présidentiel de 2025, le même scénario se répète : Internet coupé, réseaux sociaux bloqués et la population contrainte de télécharger des VPN pour rester connectée à Facebook, WhatsApp, Instagram ou encore X.

« C’est la même histoire, chaque fois qu’il y a une élection. On coupe Internet, on empêche les gens de communiquer. Aujourd’hui, même pour suivre les informations, on doit passer par un VPN », déplore un internaute de Conakry.

Officiellement, ces restrictions sont justifiées par des raisons de sécurité et la lutte contre la désinformation. Mais pour de nombreux citoyens, elles traduisent surtout une volonté de contrôle de l’information dans une période sensible.

« L’Internet est devenu un outil essentiel de liberté et de transparence. Le couper, c’est priver la population de son droit à l’information », commente un enseignant-chercheur de l’université de Sonfonia.

Au-delà du volet politique, les coupures d’Internet provoquent également des pertes économiques considérables : ralentissement du commerce en ligne, blocage des médias numériques, difficultés pour les entreprises et les étudiants.

Ainsi, à l’image de 2025, la Guinée illustre une réalité alarmante : dans un pays où le numérique est au cœur de la vie sociale et économique, chaque coupure d’Internet fragilise un peu plus la démocratie et l’économie nationale.