Guinée : L’école publique de Bouramaya survit avec un seul enseignant et sans infrastructure
Située à seulement 9 km de la sous-préfecture de Franwalia, dans la préfecture de Siguiri, l’école primaire publique de Bouramaya vit une situation dramatique. À 54 km du centre-ville, cet établissement scolaire tente de fonctionner tant bien que mal, avec un seul enseignant pour tous les niveaux et presque aucune infrastructure de base.
Dans cette localité enclavée, l’éducation des enfants est confrontée à de nombreux obstacles : manque d’enseignants, absence de tables-bancs, pas de clôture de sécurité, et une pompe à eau en panne. Des conditions précaires qui menacent non seulement l’apprentissage, mais aussi la santé et la sécurité des élèves.
Un seul enseignant pour toute l’école
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, un seul enseignant titulaire est chargé d’assurer l’ensemble des cours, de la 1re à la 6e année. Une tâche titanesque qui rend impossible un enseignement de qualité.
« Nous avons bel et bien une école, mais nous n’avons qu’un seul enseignant. C’est lui qui enseigne à tous les niveaux. Il est obligé de regrouper les classes pour donner les cours. Les enfants n’arrivent pas à assimiler comme il se doit », témoigne Bakari Condé, habitant du village.
Des conditions d’apprentissage déplorables
Outre le manque de personnel, l’école est confrontée à une pénurie de matériel scolaire. Les tables-bancs sont insuffisants et l’enceinte de l’école n’est pas clôturée, exposant les enfants à divers dangers extérieurs.
Pire encore, la seule pompe à eau dont disposait l’établissement est tombée en panne, obligeant les enfants à parcourir de longues distances pour s’approvisionner.
Un cri du cœur adressé aux autorités
Face à cette situation, les habitants de Bouramaya lancent un appel pressant aux autorités éducatives et administratives de la Guinée, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers.
« Nous demandons aux autorités de nous aider à obtenir des enseignants titulaires. Il y a beaucoup d’élèves, mais un seul enseignant. Il nous faut aussi une clôture, un forage, des tables-bancs et d’autres infrastructures de base », implore Bakari Condé.
Alors que la Guinée s’est engagée dans des réformes pour améliorer son système éducatif, le cas de l’école de Bouramaya rappelle que l’équité dans l’accès à une éducation de qualité reste un défi urgent, notamment dans les zones rurales reculées.
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