L’Union Africaine donne de la voix après le putsch d’hier mercredi en Guinée Bissau. Dans un communiqué publié ce jeudi 27 novembre, le président de l’organe exécutif de l’organisation Mahmoud Ali Youssouf a fermement condamné ce coup de force intervenu « au moment même où le pays s’apprêtait à annoncer les résultats des élections» générales.

Il est impérieux, de « respecter le processus électoral en cours (actuellement en Guinée Bissau) »

Il « réaffirme la politique de tolérance zéro de l’Union africaine à l’égard de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement et son rejet ferme de telles pratiques, conformément aux principaux instruments normatifs de l’Union, à savoir la Constitution de l’Union africaine, la Déclaration de Lomé sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance et le Cadre d’Ezulwini ».

Pour le Djiboutien, il est impérieux, de « respecter le processus électoral en cours (actuellement en Guinée Bissau) et de préserver l’ordre constitutionnel, conformément au mandat de la Commission électorale nationale (CEN) seule institution légalement habilitée à proclamer les résultats officiels des élections dans le pays ».

Pas de sanctions pour l’instant

Il a, par ailleurs, réclamé " la libération immédiate et inconditionnelle du président Embalo et de tous les responsables détenus" . Il "exhorte toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter toute nouvelle détérioration de la situation".

Pour l'instant, l’Ua se garde de sortir le bâton. Elle dit être en « étroite coordination avec la CEDEAO et d’autres partenaires internationaux clés » afin de « soutenir tous les efforts visant à rétablir la stabilité et à préserver le processus démocratique par le dialogue et des mécanismes juridiquement solides ».